Lundi 26 février, Emmanuel Macron a réuni les chefs d'État européens pour créer une nouvelle impulsion vis-à-vis de la question ukrainienne. De cette réunion, on retiendra surtout une polémique : le désaccord entre le président français et le chancelier allemand sur l'éventuel envoi de troupes européennes en Ukraine.
La stratégie militaire de l’Europe s’apprête-t-elle à changer ? Ce lundi 26 février était organisée à l’Élysée une conférence de soutien à l’Ukraine. Les chefs d’État européens étaient réunis pour discuter de l’évolution de la situation ukrainienne ; notamment de la progression des troupes russes et du manque de moyens militaires de l’Ukraine pour faire face à ces avancées russes.
C'est de notre soutien à l'Ukraine et de notre sécurité collective dont nous parlons.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 26, 2024
Un sursaut est nécessaire de notre part à tous. pic.twitter.com/nBEIBN6bjT
Si cette réunion avait pour objectif d’afficher un message européen fort, elle a davantage exposé les discordes entre leaders européens. Pour la première fois depuis le début du conflit, Emmanuel Macron a évoqué l’idée d’envoyer des troupes européennes sur le sol ukrainien. Ce changement de ton français l’isole sur la scène européenne puisque l’Allemagne, l’Espagne et la Suède ont également affiché leur désaccord avec la France. Le chancelier allemand Olaf Scholz s’y est particulièrement opposé et Emmanuel Macron lui a rappelé ses prises de position de début de conflit : « beaucoup, autour de cette table, n’envisageaient d’envoyer que des sacs de couchage et des casques. »
La pique n’a pas plu au chancelier allemand qui est parti sans participer à la conférence de presse ; s’empressant de rentrer à Berlin pour clarifier sa position : « l’Europe et l’Otan n’enverront aucun soldat en Ukraine ». Ces désaccords affichés ralentissent la prise de décision à un moment crucial de la guerre : Volodymyr Zelensky exhorte l’Europe à aider une Ukraine qui peine à se défendre. Parmi les quelques thèmes d’entente entre les 20 pays européens présents à la conférence, on peut citer l’augmentation du nombre de munitions à envoyer en Ukraine, même si celle-ci ne sont pas produites en Europe. Emmanuel Macron reconnaît toutefois que l’Europe est également handicapée par un manque de moyens qui l’empêche d’envoyer l’aide promise.
« Rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre »
Emmanuel Macron
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