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EXPRESSION DU MOIS – On va le pendre à la grosse cloche !

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Écrit par Lepetitjournal Francfort
Publié le 24 janvier 2017, mis à jour le 9 février 2018

Dans sa rubrique mensuelle ”Expression du mois”, lepetitjournal.com/francfort vous fait partager ce que l’on ne nous apprend pas forcément à l’école : les expressions de la vie quotidienne ! Et les expressions allemandes comme les françaises résistent très souvent à toute traduction logique. Pour ce  nouveau volet de rubrique, nous allons nous intéresser à une cloche et à tout ce que nous pouvons y accrocher. 

Dass das Unternehmen Verluste gemacht hat, werden wir nicht an die große Glocke hängen...
Nous n'allons pas crier sur les toits que l'entreprise a fait des pertes...

Unsere Scheidung will sie an die große Glocke hängen!
Elle veut crier sur tous les toits que nous divorçons !

Etwas an die große Glocke hängen. L'expression se traduit en français par : crier quelque chose sur les toits. Elle signifie le désir de faire connaître une information vite et aux plus de personnes possibles... Comment pendre une information à une cloche, grosse de surcroît, est-il aussi efficace que crier pour nos amis allemands ?

Oyez braves gens ! Depuis le Moyen Âge jusqu'au XXe siècle, le crieur public, employé par la paroisse ou par la mairie, passait à travers les rues des villes et des villages pour annoncer des nouvelles importantes, administratives souvent, comme de nouveaux décrets ou ordres de la mairie, mais aussi des baptêmes ou des enterrements. Pour se faire remarquer, il agitait frénétiquement une grosse cloche à main puis criait : "Oyez, oyez ! Avis à la population" et lisait ensuite la nouvelle. Il était d'usage de dire que la nouvelle avait été "pendue à la cloche", c'est-à-dire qu'elle était connue.

Autre explication, toujours au Moyen Âge : les cloches des églises, qui rythmaient la vie quotidienne, étaient sonnées pour annoncer la tenue d'un procès. Lors de ces procès, des querelles étaient mises à jour, tout le monde l'apprenait, elles étaient souvent exagérées et celui pour lequel "la cloche sonnait" devait s'attendre à ce que ses affaires privées deviennent publiques. On disait alors que son problème avait été "pendu à la cloche", ce qui signifiait que tout le monde le savait.

Concrètement, rien n'a donc jamais été "pendu à la grosse cloche". En revanche, si l'on vous menace de pendre un de vos problèmes ou secrets à celle-ci, soit vous vous bouchez les oreilles, soit vous faites tout ce que vous pouvez pour l'empêcher... 

À la prochaine fois ! Bis demnächst!

(Logo copyright Göttel)

Valérie Göttel  (www.lepetitjournal.com/francfort), mercredi 25 janvier 2017

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Publié le 24 janvier 2017, mis à jour le 9 février 2018

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