

Malgré les frileuses températures printanières, l'air résonne du gazouillis des oiseaux et des vrombissements d'insectes de toutes sortes. lepetitjournal.com/francfort vous propose un petit voyage au centre de ce microcosme entre terre et air.
L'insecte : animal invertébré articulé, (...) dont la tête est indépendante du thorax, qui comprend trois anneaux portant chacun une paire de pattes (...). Dictionnaire Larousse.
La fourmi n'est pas prêteuse nous dit Jean de Lafontaine, mais elle est travailleuse. Ainsi un travail péniblement précis et difficile est qualifié de travail de fourmi. Les fourmis vivent et se déplacent en colonies, formant parfois des rubans impressionnants de petites ouvrières qui transportent le fruit de leur travail. Elles se répandent aussi à une vitesse effrayante au moindre dérangement de leur fourmilière. Cela explique sans doute que "c'est une vraie fourmilière" quand l'endroit grouille, ou plus exactement, fourmille de monde, ou bien encore "avoir des fourmis dans les jambes" quand des picotements nous donnent la sensation d'avoir des petites bêtes qui nous courent sous la peau.
Mais que serait la fourmi sans la cigale ? Indissociable des étés méridionaux, la cigale accompagnait autrefois le travail du paysan qui s'en remettait à son chant pour les récoltes. En occitan, elle chante d'abord "Sega, sega, sega" (prononcer ségo) qui signifie moissonne et plus tard, "Bat, bat, bat" pour battre le blé. Ainsi l'agriculteur savait quand moissonner et battre son blé.
Taille de guêpe et pattes de mouches. La mode repensant sans cesse les canons de la beauté féminine a un jour pris la guêpe pour modèle. Alors des générations de femmes se sont laissé enfermer dans des corsets, gaines et autres guêpières, qui devaient modeler leur corps et leur faire une taille aussi fine et élégante que celle de cet insecte jaune et noir. Mais, pas folle la guêpe ! L'heure de la rébellion a sonné et la femme s'est finalement libérée de ce carcan au début du 20ème siècle. Merci monsieur Poiret. Autre attribut de mode féminine comme masculine : la mouche. Aux XVIIème et XVIIIème siècles, un petit rond de mousseline noire était appliqué sur le visage, le cou ou le décolleté en guise de maquillage ou parfois de camouflage. Mais même si cet accessoire n'est plus de mise, la mouche n'a pas dit son dernier mot. On la retrouve dans une foule d'expressions tantôt flatteuses comme être une fine mouche ou faire mouche, tantôt moqueuses comme gober des mouches, prendre la mouche, tomber comme des mouches ou bien faire des pattes de mouches quand l'écriture est très fine et difficile à déchiffrer.

(Illustrations © Angela Figueroa)
Marie Gérard (www.lepetitjournal.com/francfort), mercredi 26 avril 2017
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