Connaissez-vous The Foggy Dew ? Non, pas le pub à Temple Bar. La ballade irlandaise qui retrace les événements de l'insurrection de Pâques, soit l' Easter Rising, Lepetitjournal.com vous présente ce standard de la chanson irlandaise.
« The Foggy Dew », La Rosée Brumeuse, est écrite en 1919 par Canon Charles O’Neill un prêtre de Kilcoo, dans le comté de Down, en Irlande du Nord. Sur un air d’amour populaire, il rédige les paroles après avoir assisté à la première séance du Parlement irlandais, le Daíl, à la Mansion House de Dublin. On dit qu’il a été ému d’entendre l’annonce « faoi ghlas ag na Gaill » (« emprisonné par des étrangers ») lors de la présentation des nouveaux élus, un grand nombre étant sous les barreaux.
Aussi appelée « Down the Glen » (au pied de la vallée), The Foggy Dew célèbre les héros de l’indépendance irlandaise et exhorte les Irlandais à se battre pour la cause rebelle plutôt que pour les Anglais.
Une histoire sanglante
Le lundi de Pâques 24 avril 1916, un groupe de nationalistes irlandais a proclamé la création de la République irlandaise et, avec quelque 1 600 adeptes, a organisé une rébellion contre le gouvernement britannique en Irlande. Les rebelles ont saisi des bâtiments importants à Dublin et se sont affrontés avec les troupes britanniques. En une semaine, l'insurrection a été réprimée et plus de 2 000 personnes sont mortes ou blessées. Les chefs de la rébellion furent exécutés. Au départ, il y avait peu de soutien de la part des Irlandais pour le soulèvement de Pâques; cependant, l'opinion publique a changé par la suite et les dirigeants exécutés ont été salués comme des martyrs. En 1921, un traité a été signé qui a établi en 1922 l'État libre d'Irlande, qui est finalement devenu la République d'Irlande moderne.
Les paroles de la ballade (traduites)
Un matin de Pâques au pied de la vallée encaissée, Tandis que je me rendais vers Dublin,
Là, des lignes armées d'hommes qui marchaient en escadron me dépassèrent.
Aucune voix ne fredonnait, aucun tambour de guerre ne résonnait
Mais la cloche de l'Angelus carillonnait crescendo au-dessus de Liffey jusque dans la rosée brumeuse.
Avançant fièrement dans la ville de Dublin, ils arborèrent le drapeau de guerre avec dignité.
C'était mieux de mourir sous le ciel irlandais qu'à Sulva ou Sud el Bar.
Et depuis les plaines de Royal Meath des hommes forts arrivèrent désordonnés ;
Tandis que les Huns britanniques tiraient avec leurs armes longues portée à travers la rosée brumeuse.
Les plus courageux tombèrent, et la cloche du requiem sonna lugubre et cristalline
Pour ceux qui sont morts en cette journée de Pâques dans le renouveau de l'année.
Pendant que le monde contemplait avec stupéfaction cette poignée d'hommes si braves
Qui percèrent le combat afin que la lumière de la liberté puisse à nouveau briller à travers la rosée brumeuse.
Et je voyageai à nouveau dans la vallée encaissée et mon cœur se remplit de chagrin
Pour ensuite se fendre avec la pensée que jamais je ne reverrai ces vaillants hommes.
Mais je vais et je viens dans mes rêves Et je m'agenouille et prie pour vous
pour la disparition de l'esclavage Oh morts glorieux quand vous êtes tombés au champ d'honneur dans la rosée brumeuse.
Un classique de la chanson irlandaise
La chanson reprenant les événements de l’Easter Rising est aujourd’hui un classique irlandais. La ballade s’exporte aussi dans le monde du sport puisque Conor McGregor, le champion du monde irlandais d’arts martiaux mixtes, a aussi utilisé le début de l’interprétation de Sinéad O’Connor lors de son entrée en lice à l’UFC de Dublin le 19 juillet 2014.
Elle a été reprise de nombreuses fois par The Dubliners en 1976 par exemple ou les Wolfe Tones en 1965. Mais la reprise la plus connue reste probablement celle, mélancolique, de Sinéad O’Connor et The Chieftains en 1995 (ci-dessus).