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Thomas Vulin : '' Les valeurs progressistes nous rassemblent ''

Thomas-VulinThomas-Vulin
Écrit par Lepetitjournal Dublin
Publié le 20 mai 2021, mis à jour le 23 mai 2021

Thomas Vulin est tête de liste de En Marche Irlande. Il revient avec nous sur son programme.

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ?

J’ai 38 ans, je suis originaire de Paris, où j'ai travaillé 10 ans, en prenant part à l'aventure intense qu'est la création et la croissance d'une startup. Puis j'ai suivi ce que mon instinct me poussait à faire depuis toujours : partir à la rencontre d'une autre culture. J'ai fait le choix de vivre en Irlande, et je réside à Dublin depuis maintenant 7 ans.

Ce pays, que j'avais d'abord choisi pour des raisons pragmatiques (langue, proximité, opportunités professionnelles nombreuses dans le numérique), m'a conquis par son cadre de vie et la mentalité irlandaise.

Je travaille dans le secteur du numérique : ingénieur de formation, aujourd’hui spécialisé dans la conception de solutions et produits logiciels.

Politiquement, je me suis engagé pour la première fois en 2016 en rejoignant En Marche. Je suis convaincu que le projet de transformation du pays incarné par le Président Emmanuel Macron est la meilleure option pour une France progressiste, ouverte, qui a de nouveau confiance en l'avenir.

J’ai participé activement aux dernières campagnes présidentielle, législative et européenne, et j'échange régulièrement avec notre député Alexandre Holroyd, ainsi que les autres responsables du mouvement en Europe du Nord, sur les problématiques propres aux Français d’Irlande.

A titre personnel, je m'intéresse aux questions européennes et environnementales, en particulier celles liées à mon domaine d'activité : obsolescence programmée, réparabilité, éco-conception. Je me suis notamment engagé au sein des Repair Café (ateliers de réparation collaboratifs et citoyens), à Paris puis Dublin.


Comment avez-vous constitué votre liste ?

Notre équipe est composée de personnes issues d’horizons différents, représentatifs de la diversité de la communauté française en Irlande. Nous avons construit ici nos familles binationales ou françaises, avons vécu en Belgique, au Congo, aux USA ou en Afrique du Sud, eu des engagements au MoDem ou à SOS Racisme, certains accompagnent En Marche depuis les premiers mois, d’autres s’impliquent principalement dans des associations locales.

Ce qui nous rassemble, ce sont les valeurs progressistes, et une même détermination à porter des idées pour représenter les intérêts des Français d’Irlande. Nous sommes profondément européens, pleinement conscients de l’impératif écologique, et défendons des solutions pragmatiques.

Il était important également qu’au sein de notre équipe, soient représentés ces très nombreux Françaises et Français intégrés avant tout à leur pays d'accueil, peut-être plus qu’à sa communauté française, et qui de ce fait, ne se sentent pas toujours aussi bien représentés et entendus.

De par la diversité de nos situations et nos parcours, nous connaissons les préoccupations qui sont celles de nos concitoyens en Irlande, et bien souvent nous les partageons dans notre quotidien.

Nous sommes soutenus dans notre démarche par plusieurs parlementaires, ainsi qu’au gouvernement, par Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d'Etat chargé des Français de l’étranger. Ces interlocuteurs directs nous seront incroyablement précieux, pour relayer nos propositions et apporter des réponses à nos concitoyens en Irlande.

Nous avons également le soutien des partis de la majorité présidentielle : LaREM, Agir et Territoires de Progrès.


Quel est selon vous le plus grand défi auquel font face les Français d'Irlande ?

Votre question appelle deux réponses.

Premièrement, je vais enfoncer une porte grandement ouverte, mais le principal défi c’est la situation qui découle de l'épidémie de Covid. Depuis un an, ce sujet éclipse tous les autres.

Il a été particulièrement douloureux pour les Français établis en Europe.

Nous n’avons bien sûr pas été épargnés par les inquiétudes sur la santé de nos proches, les fermetures d'écoles, le chômage dû à l'arrêt de pans entiers de l'économie, la limitation de la vie sociale, ou le télétravail pas toujours souhaité. Mais de plus, les restrictions qui frappent les voyages internationaux, au cœur même de l’UE, nous privent du lien essentiel avec nos familles. Cela fait plus d’un an que de nombreux grands-parents n’ont pas revu leurs petits-enfants.

Nous avions pris pour acquis la facilité de déplacement, grâce à la proximité de nos deux pays, l’absence de frontières, et les vols abordables. Bien sûr, le virus ne fait pas de distinction entre un touriste et des retrouvailles pour les fêtes de noël. Cette restriction, bien que difficile, est comprise.

En revanche, la mise en quatorzaine à l'hôtel, au retour d’un voyage pour raison essentielle, est une mesure perçue par nos compatriotes comme étant excessive. Cela ajoute de la détresse supplémentaire à certaines situations personnelles extrêmement difficiles à vivre. Je ne cesse de le souligner dans mes échanges avec notre député, et je l’ai soulevé auprès du Secrétaire d’État Jean-Baptiste Lemoyne, chargé des Français de l’étranger. Ils sont très attentifs à la situation, et ont interpellé les autorités irlandaises à ce sujet. Nous nous assurerons que les discussions en cours puissent aboutir favorablement.

Heureusement, grâce à la vaccination, nous voyons le bout du tunnel. Et donc il est possible d’apporter une seconde réponse à votre question, en faisant abstraction de la situation actuelle, et au risque de paraître parler de choses plus triviales.

Les difficultés que les Français rencontrent pour certaines démarches administratives sont un autre défi de taille. Un exemple étant la prise de rendez-vous pour renouveler son passeport.

Le réseau consulaire travaille avec les moyens disponibles, ainsi je crois que la solution à ce problème réside avant tout dans l’amplification de l’effort de simplification des démarches, en l'occurrence s’agissant des passeports, le passage de la double comparution à une simple comparution.

Les solutions locales ont également un rôle à jouer, même si leur portée est plus limitée. Par exemple, ce système de prise de rendez-vous pourrait s’inspirer de solutions plus fluides.


Que représente pour vous la mission principale de conseiller des Français de l'étranger ?

Je sais à quel point le rôle des conseillers des FdE est mal connu. Ces élus ont à la fois un rôle local et national.

Élus de proximité, ils peuvent vous renseigner et vous soutenir dans vos démarches, et ils représentent les intérêts des Français d’Irlande auprès du consulat.

Ils se mettent au service aussi bien des citoyens, que des associations ou des entrepreneurs, qu’ils peuvent accompagner dans la recherche de financements, ou pour lever les freins à leur développement.

Parmi les nombreux sujets sur lesquels ils interviennent, les plus immédiatement perceptibles par nos concitoyens sont les demandes de bourses scolaires, les subventions accordées aux associations, et la protection sociale.

Les conseillers ont aussi pour rôle de relayer auprès des parlementaires les problématiques qui relèvent de l'échelon national.

Afin d’obtenir des résultats, les conseillers des FdE doivent peser, et pour cela, agir ensemble. C’est en cela que ce rôle est également politique, pour rassembler le poids nécessaire pour agir au niveau national.

Faire partie du large réseau d’élus LaREM dans le monde nous permettra d'élaborer en commun des propositions, puis les défendre avec une forte légitimité, pour réellement faire avancer les intérêts des FdE auprès de la majorité et du gouvernement.

Enfin, l’aspect politique se traduit aussi par leur rôle prédominant dans l'élection des sénateurs des Français de l'étranger, qu’ils élisent en votre nom.

Le sénat influence la politique française sur tous les sujets, et pour les partis politiques, les élections sénatoriales de septembre se jouent maintenant, dans ces élections consulaires.

Ceci devrait se faire en transparence, ce n’est malheureusement pas toujours le cas.

Par calcul électoral, certaines listes en Irlande ont fait le choix de se prétendre indépendantes, bien qu’elles soient liées à des partis ou des candidats au sénat. Je déplore ce manque de sincérité envers les électeurs.

Si l’on s’en tient aux déclarations des candidats, la droite est absente de ce scrutin. Ne croyez pourtant pas que les sénateurs de droite, majoritaires, sont indifférents à leur réélection ! L’apparente absence de ces partis, et la présence de listes soi-disant indépendantes, n’est pas une coïncidence, mais révèle la grande bienveillance des premiers à l'égard des seconds.

L’ASFE, dont tous les sénateurs se sont rattachés au groupe parlementaire LR, est-elle indépendante ? Une liste “Un monde de projets”, qui comme toutes les listes portant ce nom dans différents pays, est affiliée au sénateur Olivier Cadic, préparant sa réélection, est-elle indépendante ? C’est se moquer de l'électeur.


Pouvez-vous nous détailler les grands axes de votre programme ?

Il serait difficile de résumer l’ensemble de nos propositions, que je vous invite à lire dans notre profession de foi ou à consulter sur notre site (https://consulaires.en-marche.fr/irlande), mais j’aimerais en citer trois qui me tiennent à cœur.

Dans le domaine du service public consulaire, je souhaite appuyer la dématérialisation et la simplification du plus grand nombre de démarches administratives possibles.

Cet effort de modernisation permettra de faciliter l’accès à l’ensemble des services, mais également de soulager une administration sous pression. Dès lors, il sera possible de développer les tournées consulaires et réduire le besoin pour les personnes vivant dans l’ensemble du pays de se déplacer à Dublin. L’élargissement des responsabilités des Consuls honoraires est également un moyen d’augmenter les démarches administratives réalisables hors de Dublin.

Dans le domaine de l’enseignement, pour les nombreuses familles qui ne veulent ou ne peuvent pas scolariser leurs enfants au Lycée Français d’Irlande, nous agirons pour promouvoir la pratique de la langue maternelle dans un contexte extrascolaire. Je pense en particulier aux associations FLAM, qu’il faut aider à se développer.

Dans le domaine de l’environnement, nous devrons favoriser les projets associatifs des Français d’Irlande en rapport avec l’écologie, la sobriété carbone et l’objectif zéro déchets, dans le cadre du dispositif de soutien au tissu associatif des Français de l’étranger.

En Marche
Irlande
VULIN
Thomas,
Alexandre,
Manuel
LEVINGER
Oriane

THOMAS
Rémi,
Jean,
Bernard

COLOGON
Erika
DOUMENC
Romain,
Geoffrey,
Pierre
ENGEL
Corinne,
Anne,
Christine
GOUVAERT
Edouard                                 

Pour en savoir plus sur les élections consulaires et les autres listes : Elections consulaires : modalités de vote et candidats en Irlande

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Publié le 20 mai 2021, mis à jour le 23 mai 2021

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