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PORTRAIT - Anne-Marie Le Flohic, une retraite artistique

Écrit par Lepetitjournal Dublin
Publié le 1 mars 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

Anne-Marie Le Flohic découvre l'Irlande il y a quinze ans. En 2005, elle décide de s'y installer, emmenant avec elle son savoir-faire : le vitrail

Anne-Marie Le Flohic, une retraitée active / Crédit : Triskell Design

Lorsqu'elle pose les pieds pour la première fois sur l'île, c'est pour rendre visite à sa fille au pair dans une famille irlandaise. Elle en profitera pour faire un tour de l'Irlande et se sentira "à la maison" dans ce pays si proche de sa Bretagne d'origine.
Mais ce n'est que quelques années après sa retraite qu'elle rejoint ce "pays-frère" et décide d'ouvrir un atelier de vitrail à Dungarvan, dans le comté de Waterford. Une nouvelle carrière commence alors pour cette ancienne professeur de médecine.

Car avant de travailler les vitraux, Anne-Marie a eu un parcours original. Née au Bénin en 1944, elle arrive en France à 13 ans où elle poursuit ses études et obtient un bac de Philosophie -actuel bac Littéraire -. Mais c'est vers la médecine que la bachelière se dirige ensuite. Et ce avec succès puisqu'elle va travailler pendant 35 ans au Centre hospitalier universitaire de Brest, où elle enseignera et dirigera le laboratoire de parasitologie.

vitraux
Bambous et nénuphars rouges ornent cette porte d'entrée / Crédit : Triskell Design

"Je me suis éclatée"

Mais la fibre artistique a toujours été là, peut-être aussi parce que sa mère était aquarelliste. Considérant jusqu'alors le vitrail comme un hobby, elle décide l'année de sa retraite de se payer "une vraie formation pour apprendre les techniques".  Et c'est donc en Irlande qu'elle ouvre son atelier Triskell Design et réalise de nombreuses créations colorées au thème souvent celtique. De la lampe, à la table en passant par la porte, les possibilités sont infinies.

Pendant quatre ans, l'atelier va bien marcher, même si elle avoue qu'il était difficile de vivre uniquement de son art. Mais en 2009, la crise économique passe par là et elle doit fermer, "j'allais perdre de l'argent et ce n'était pas le but". Positive, elle confie "je me suis éclatée pendant ces années et je ne regrette pas de m'être installée ici parce que j'aime l'optimisme des Irlandais, les paysages, les étés pas trop chaud et l'alternance entre le soleil et la pluie".
Anne-Marie a désormais repris des cours "d'Art, Craft and Design" à Dungarvan. Un mélange harmonieux de peinture, poterie, dessin et autres créations. Et l'année prochaine, elle retourne à l'université, toujours pour approfondir ses connaissances artistiques. Se sera le Waterford Institute of Technology ou le Crawford College of Art and Design, "si j'arrive à avoir une place". Puis, en fonction de la conjoncture elle envisagera "de rouvrir l'atelier de vitrail". Anne-Marie Le Flohic, une retraitée qui ne chôme pas.


Chloe Wallut (www.lepetitjournal.com/dublin) mardi 1er mars 2011

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Publié le 1 mars 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

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