Avril 2010. Les beaux jours verront l'ouverture du stade AVIVA, en construction depuis mai 2007. Situé au coeur de Dublin, le stade accueillera les matchs nationaux et internationaux de football et de rugby, laissant à celui de Croke Park sa vocation initiale : les sports gaéliques. La nouvelle infrastructure, fortement attendue, s'annonce moderne et pratique.
(photo www.avivastadium.ie)
Un stade moderne et réclamé
Le stade AVIVA est construit à l'emplacement même de son prédécesseur, sur Lansdowne Road. "Ce nouveau stade était une nécessité aux vues des lacunes de l'ancien. Une partie datait de 1930 tout de même !" explique M. Martin Murphy, directeur de la société responsable de la construction du stade. Le complexe AVIVA accueillera ainsi 51.000 spectateurs, tous assis, contrairement à l'ancien stade, ce qui représente 28.000 places assises supplémentaires. Le directeur insiste également sur les "excellentes installations"qui seront fournies : plus de toilettes pour les spectateurs, plus d'espace et d'équipements pour les médias (400 sièges au lieu de 200, 68 places fixes pour les caméras au lieu de 30 temporaires), plus d'infrastructures pour les joueurs (vestiaires et salles de remise en forme), plus de soins pour la pelouse (avec un système d'irrigation et de chauffage sous-terrain), plus de snack-bars pour les affamés, etc. En résumé : que du plus!
Un stade, des valeurs
Le stade AVIVA se veut également inclusif et solidaire. Dès lors, ce ne sont plus 32 mais 240 sièges qui seront réservés aux personnes handicapées, ainsi que la moitié des places de parking. Côté environnement, le stade souhaite aussi être exemplaire: "Nous n'offrons que 200 places de parking car nous voulons inciter les spectateurs à utiliser les transports publics, ou à se garer en centre ville et rejoindre le stade à pied", précise M. Murphy. En termes de transport public, les infrastructures ne manquent pas, avec des bus à deux pas et le Dart aux pieds du complexe. En cohérence avec les exigences environnementalistes du stadium, les actualités qui lui sont relatives peuvent être suivies via Facebook ou Twitter. "Utiliser ces réseaux permet d'éviter la production de brochures qui finiront à la poubelle" poursuit le directeur.
Du chantier aux matches... et aux concerts Le stade est construit sous l'égide d'une joint-venture entre la FAI (Football Association of Ireland) et le IRFU (Irish Rugby Football Union) pour la modique somme de 410 millions d'euros. Un immense chantier de trois ans qui a permis l'emploi de 4.500 personnes dont l'architecte français François Clément, responsable du design du stade. Cocorico. Dans quelques mois, les travaux toucheront à leur fin et laisseront place au premier match amical de rugby : les provinces de Munster et du Connaught affronteront celles de Leinster et de l'Ulster, le 7 août. Quelques jours plus tard, ce sera au tour du football d'inaugurer le terrain. Argentins et Irlandais se passeront la balle sans autre enjeu que celui du plaisir de jouer. En 2011 par contre, le défi sera de taille puisque la pelouse du nouveau stade verra s'opposer la France et l'Irlande dans le cadre du Tournoi des Six Nations. Le complexe AVIVA souhaite également faire la part belle aux événements culturels. Trois concerts par an devraient être ainsi organisés.
Pourquoi "Aviva"?
Non, "Aviva"n'est ni le nom d'un homme politique, d'un artiste ou d'un sportif irlandais célèbre qu'on souhaiterait mettre à l'honneur. C'est tout simplement le nom d'une compagnie d'assurances multinationale. Un accord commercial entre la nouvelle infrastructure et l'entreprise et voilà le stade baptisé ! Si la méthode peut surprendre les Français, elle est classique aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. C'est de la publicité assurée pour l'entreprise et des revenus garantis pour le complexe sportif. Le contrat est de 10 ans, le stade sera-t-il renommé en 2021 ?
Cécile Wendling (www.lepetitjournal.com/dublin) mercredi 18 novembre 2009
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