Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

PATRIMOINE - Le château de Blarney et ses légendes

Écrit par Lepetitjournal Dublin
Publié le 22 juillet 2010, mis à jour le 13 novembre 2012

Situé à huit kilomètres de Cork, le château de Blarney est un site historique réputé pour ces nombreuses légendes et ces vieilles pierres. La forteresse séduit par son authenticité. Reconstruite à trois reprises, son histoire est fortement liée à celle d'une des familles de chefs de clans irlandais les plus puissants, les ''McCarthys'', et à la tragédie des conflits anglo-irlandais

Château de Blarney - Photo Sophie Valette
Vieux de plus de 500 ans, le château de Blarney transporte ses visiteurs dans un univers médiéval, mystérieux et enchanteresque. Un sentier longeant une rivière mène au château dissimulé par une végétation dense. En explorant ces ruines, le promeneur peut s'aventurer dans les anciennes pièces de la forteresse où la nature a repris ses droits. Digne d'un vrai labyrinthe, on y découvre le cadre de vie d'une autre époque, la succession de pièces contigües, parfois étriquées, l'obscurité des lieux? Un escalier tortueux et escarpé nous conduit au chemin de ronde offrant une vue magnifique des environs. Fort de ses 458 hectares dont 162 hectares de parcs et d'avenues, la propriété du château de Blarney permet de nombreuses balades dans un cadre vert et apaisant.

Les ''McCarthys'' et le château de Blarney


Vue du chemin de ronde du château - Photo Sophie Valette
Détruit à plusieurs reprises, le château doit sa troisième édification au roi de Munster, Dermott McCarthy, en 1446, qui opta pour le site de Blarney pour y construire une forteresse afin de se protéger des potentielles attaques de ses voisins irlandais et anglais. Elisabeth I demanda au seigneur de Blarney de lui céder sa propriété en tenure. Le souverain McCarthy en diplomate avisé, dont la lignée résistait depuis le XII siècle à l'invasion anglaise, n'ayant pas l'intention de s'incliner devant sa requête, lui fit parvenir une correspondance au discours dilatoire et élogieux. La reine furieuse et exaspérée de ces tergiversations prononça pour la première fois le mot ''blarney'' pour désigner ''un discours éloquent dont l'intention est de tromper mais non d'offenser''. C'est ainsi qu'au détour de l'histoire, le mot ''blarney'' entra dans le vocabulaire anglais.

Résistances et fin d'une époque                                                                                 

Intérieur du château, vue des remparts - Photo Sophie Valette
L'apparition du canon marqua la fin des châteaux forts. Le château de Blarney en fit les frais en 1646 contre l'armée de Cromwell qui l'assiégea, puis en pris possession. Si les McCarthys purent regagner leur domaine en 1661 avec la restauration de Charles II, un nouveau revirement dans la politique anglo-irlandaise allait mettre fin définitivement au pouvoir politique des chefs ancestraux irlandais. Le roi Jacques II d'Angleterre, soutenu par la majorité catholique des chefs irlandais, dû renoncer au trône en raison de son soutien ouvert à l'Eglise catholique au profit du prince protestant, Guillaume d'Orange. Après la victoire de ce dernier sur Jacques II lors de la bataille de Boyne en 1690, les McCarthys durent quitter le château pour toujours.

The Rock Close et la ''pierre de l'éloquence''


Entrée au Rock Close dans le parc du château - Photo Sophie Valette
Après l'exploration du passé moyenâgeux du château, laisser vous ensorceler par une promenade au ''Rock Close'' où vous pourrez admirer des rochers datant des temps préhistoriques et vous imprégnez des légendes de sorcières et de druides d'antan. Mais l'originalité de cette visite tient aussi à un autre sortilège. Une pierre posée dans le mur sous les remparts du château aurait la qualité de concéder le ''don de l'éloquence'' à tous ceux qui l'embrassent.

Sophie Valette (www.lepetitjournal.com/Dublin) Jeudi 22 juillet 2010

Plus d'informations sur le site de Blarney Castle

logofbdublin
Publié le 22 juillet 2010, mis à jour le 13 novembre 2012

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions