Le point sur l'évolution du COVID-19 au Sénégal : nombre de personnes contaminées, mesures gouvernementales, conseils sur la conduite à tenir...
Des chiffres non-alarmants pour le moment
Le COVID-19 est officiellement passé du statut de menace pesante à celui de réalité lorsque le virus a fait son entrée dans le pays le 2 mars 2020. Suite à plusieurs entrées dans le pays de personnes infectées provenant d’Europe (de France, d’Espagne et d’Italie), le virus a atteint à ce jour 26 personnes au Sénégal.
Actuellement, le foyer le plus infecté se trouve dans la ville de Touba, où un homme, provenant d’Italie, a contaminé pas moins de 16 personnes de son entourage. Deux patients (de Dakar) ont été déclarés comme guéris et hors de danger. Officiellement, tous les cas déclarés sont pris en charge dans des structures hospitalières et placés en quarantaine.
Les mesures prises par le gouvernement
Le président Macky Sall n’a pas tardé à prendre des décisions qu’on peut qualifier d’audacieuses (mais nécessaires) dans un pays sociologiquement complexe, en mettant en place dès le samedi 14 mars :
- l’interdiction de tout rassemblement ou manifestation publique (y compris la célébration de la fête de l’indépendance) pour 30 jours.
- la suspension des cours avec la fermeture des crèches, écoles, collèges, lycées et universités, pour une durée de 3 semaines.
- L’annulation de tous les rassemblements religieux prévus pour les prochaines semaines.
Ces différentes mesures ne suffisent pas pour autant. Dans la mesure où tous les cas sont arrivés d’Europe, il fallait passer par une autre décision plus essentielle et qui concerne les frontières.
C’est ainsi, que le 16 mars, le président Macky Sall a pris la sage (et réconfortante) décision de fermer les frontières du Sénégal : sont suspendues toutes les lignes assurant la liaison avec les foyers à risques tels que la France, l’Espagne, l’Egypte, le Portugal, la Belgique, entre autres à partir du mardi 17 mars 00 :00.
Cette mesure est d’autant plus réconfortante qu’elle intervient quelques heures après l’interception, à l’aéroport AIBD, d’un homme d’origine Sénégalaise porteur du virus en provenance de Barcelone.
Déclarer la guerre au coronavirus
La lutte contre la propagation de ce virus est l’affaire de tous ! Certes, nous n’en sommes pas encore arrivés au stade de la France ou de l’Italie, mais afin, justement, de ne pas tomber dans les mêmes écueils, ne minimisons pas les risques et prenons des mesures préventives dès à présent :
-Commencez à limiter vos déplacements.
-Si vous le pouvez, travaillez de chez vous.
-Si vous avez des employés de maison (et particulièrement s’ils viennent en transport en commun), discutez avec eux d’un possible arrêt de travail à la fin de la semaine (il est préférable en revanche, de maintenir leur salaire, afin d’éviter qu’ils ne se tournent vers d’autres familles pour chercher un autre emploi…)
- Si vraiment, vous ressentez le besoin de sortir avec vos enfants, préférez des lieux à ciel ouvert (plage, balade en forêt, vélo…)
Nous n’avons à ce jour pas encore reçu d’ordre de confinement, mais, d’un consensus moral général, prenons les devants et évitons les contacts !
La lutte contre les « Fake news »
Attention cependant à ne pas sombrer dans une psychose totale, à cause entre autre des informations hasardeuses piquées par-ci par-là sur le net… La France en a fait les frais lundi, quand une information (émanant soi-disant « de source sure » directement du ministère de l’intérieur) annonçait un confinement strict et total de la population française pour une durée de 45 jours…
En ce qui nous concerne, les rumeurs selon lesquelles le virus ne résisterait ni au soleil ni à la chaleur ne sont absolument pas vérifiées. Cantonnez-vous aux recommandations officielles et n’allez pas plus loin !
Restons optimistes dans cette épreuve. Il n’est pas facile de vivre cette crise sanitaire sans précédent, loin de nos pays et de nos familles pour certains, mais il est de l’intérêt de tous et de chacun de soutenir l’Etat dans sa décision de barrer la route au virus et de traquer les professionnels de la désinformation.
Pour toute demande de renseignements, une cellule de crise a été mise en place par l'ambassade de France.
Fraternellement,