Au carrefour de l’Afrique et de l’Atlantique, le Sénégal s’affirme comme un terreau fertile pour les ambitions entrepreneuriales. Ici, lancer son entreprise, c’est plonger dans un univers à la fois riche de traditions et tourné vers l’avenir. Entre modernité administrative et exigences juridiques locales, chaque étape se révèle une aventure unique. Quel chemin emprunter pour voir son projet prendre vie au cœur de Dakar ou des régions ? Quel statut choisir pour allier sécurité et croissance ? Embarquez avec nous dans ce guide inédit, qui vous éclaire sur les clés pour réussir à créer son entreprise au Sénégal, là où l’innovation rencontre l’authenticité.


Pour concrétiser votre projet au Sénégal, il est essentiel de bien comprendre les étapes clés et les spécificités du cadre juridique local. Voici un aperçu clair et pratique des démarches indispensables pour créer votre entreprise en toute sérénité.
Quelques liens utiles :
- https://senegal.eregulations.org/menu/32?l=fr
- https://www.senegalpme.sn/index.php/choix-de-la-forme-juridique
- https://www.reseau-entreprendre.org/dakar/
- https://investinsenegal.sn/services/guichet-unique/
- https://senegal.eregulations.org/

Sénégal : une économie sous pression, en attente du rebond gazier
Après une croissance dynamique entre 2014 et 2019 (6 % en moyenne), l’économie sénégalaise a subi de plein fouet la pandémie et la guerre en Ukraine. En 2023, la croissance n’a atteint que 4,1 %, freinée par les tensions politiques et le report de la production pétrolière et gazière. Prévue initialement fin 2023, cette dernière est désormais repoussée à décembre 2024, limitant les marges de relance. Côté finances publiques, un audit de l’IGF révèle un déficit budgétaire moyen de 10,4 % du PIB entre 2019 et 2023, contre 5,5 % annoncés. La dette publique atteint 83,7 % du PIB fin 2023, et le FMI alerte sur un risque élevé de surendettement. L’espoir repose sur 2025, avec une croissance attendue à 8,8 % grâce aux premières recettes énergétiques.

Créer son entreprise au Sénégal
Créer une entreprise au Sénégal est devenu plus simple et rapide grâce au guichet unique de l’APIX (Agence nationale pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux) à Dakar, qui centralise toutes les formalités, dont l’immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) et l’obtention du Numéro d’Identification National des Entreprises et des Associations (NINEA).
L’enregistrement au RCCM, équivalent de l’acte de naissance pour l’entreprise, est obligatoire pour toute structure, individuelle ou sociétale, afin d’obtenir une existence juridique officielle. Sans cette formalité, l’entreprise ne peut ni facturer, ni ouvrir de compte bancaire professionnel, ni accomplir d’autres démarches administratives. Le RCCM et le NINEA sont ainsi les deux étapes clés pour la reconnaissance légale d’une entreprise au Sénégal.

Choisir la forme juridique de son entreprise au Sénégal
Au Sénégal, le choix de la forme juridique est une étape clé dans la création d’une entreprise. Chaque statut répond à des besoins spécifiques en matière de responsabilité, de capital, de gestion et de fiscalité. L’entreprise individuelle, simple et rapide à constituer, convient aux petites structures mais expose l’entrepreneur à une responsabilité illimitée. Le Groupement d’Intérêt Économique (GIE) permet à plusieurs acteurs de mutualiser leurs ressources, avec une responsabilité solidaire. Pour les sociétés, la SARL (Société à Responsabilité Limitée) est très répandue, limitant la responsabilité des associés à leurs apports et offrant un cadre juridique stable. La Société Anonyme (SA) cible plutôt les grandes entreprises avec un capital élevé et une gouvernance plus formelle. La Société par Actions Simplifiée (SAS) propose une organisation flexible, adaptée aux start-ups et structures innovantes. Le choix dépendra des objectifs, du nombre d’associés, du besoin de financement et du niveau de risque que les entrepreneurs sont prêts à assumer.
Formes juridiques principales au Sénégal :
- Entreprise individuelle : propriété d’une seule personne, responsabilité illimitée
- Groupement d’Intérêt Économique (GIE) : association d’entreprises pour développer une activité commune
- Société à Responsabilité Limitée (SARL) : responsabilité limitée aux apports, gestion encadrée
- Société Anonyme (SA) : capital élevé, formalisme strict, idéale pour grandes entreprises
- Société en Nom Collectif (SNC) : responsabilité illimitée et solidaire des associés
- Société par Actions Simplifiée (SAS) : grande liberté statutaire, adaptée aux start-ups et PME

Des outils en ligne gratuits pour faciliter la création d’une entreprise au Sénégal
Au Sénégal, la création d’entreprise bénéficie aujourd’hui d’un soutien digital croissant, avec plusieurs outils gratuits en ligne facilitant les démarches administratives pour les entrepreneurs. Le Bureau d’Appui à la Création d’Entreprise (BCE) de l’APIX centralise les formalités principales telles que l’immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) et l’obtention du Numéro d’Identification Nationale des Entreprises et des Associations (NINEA). Ces démarches peuvent être effectuées directement sur la plateforme eRegulations Sénégal, qui offre un suivi transparent et accéléré des procédures. Par ailleurs, des plateformes comme Rahizi.org permettent de créer une entreprise en quelques clics, tandis que Sénégal PME offre un portail complet d’informations et d’accompagnement pour les porteurs de projets. Le guichet unique de l’APIX assure un appui personnalisé et un traitement rapide des dossiers, simplifiant ainsi l’accès à l’entrepreneuriat. Ces outils digitaux sont devenus des leviers essentiels pour dynamiser la création d’entreprises au Sénégal.

Des acteurs français pour accompagner votre projet entrepreneurial au Sénégal
Les porteurs de projets français souhaitant créer une entreprise au Sénégal peuvent bénéficier du soutien de plusieurs organismes français ou franco-sénégalais. En tête de liste Business France accompagne les entreprises françaises dans leur développement à l’international, y compris en Afrique de l’Ouest, en fournissant des conseils stratégiques, des études de marché et des mises en relation locales. La chambre de commerce et d’industrie franco-sénégalaise (CCI France-Sénégal) constitue également un acteur clé, en proposant des services d’accompagnement sur mesure : informations juridiques, recherche de partenaires, domiciliation, ou encore assistance administrative. Pour les entrepreneurs à la recherche de financements, Bpi france offre des solutions de cofinancement à l’export, tandis que le réseau Expertise France, opérateur public de la coopération internationale, soutient aussi des initiatives entrepreneuriales en lien avec le développement local. Enfin, plusieurs structures d’accompagnement locales bénéficient de partenariats avec la coopération française. C’est le cas de l’incubateur (structure intervenant dans la création d’entreprise) CTIC Dakar, l’un des plus reconnus en Afrique de l’Ouest, qui collabore régulièrement avec des institutions françaises et européennes pour l’accompagnement des start-ups numériques.

Couverture sociale et cotisations au Sénégal
Au Sénégal, les entrepreneurs doivent impérativement s’affilier à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS) pour bénéficier d’une couverture sociale incluant santé, retraite, et prestations familiales. Les cotisations sociales sont calculées sur la base des salaires versés aux employés et doivent être régulièrement déclarées et versées, sous peine de sanctions. En plus de la CSS, les travailleurs indépendants et les chefs d’entreprise doivent aussi cotiser à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), qui assure la protection sociale complémentaire. Une autre obligation fiscale majeure est le paiement de la patente, une taxe professionnelle due par toute personne physique ou morale exerçant une activité commerciale, industrielle ou professionnelle sur le territoire sénégalais. Certaines activités spécifiques, comme l’agriculture ou les coopératives, peuvent bénéficier d’exonérations.
Pour accompagner les entrepreneurs dans ces démarches, le portail officiel de l’Agence de Promotion des Investissements et Grands Travaux (APIX) propose des ressources complètes et des contacts utiles. De même, la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID) informe sur les taxes et cotisations à régler. Ces plateformes offrent des guides pratiques, formulaires en ligne et conseils pour simplifier les obligations sociales et fiscales. Ainsi, comprendre et respecter ces obligations est essentiel pour la pérennité de toute entreprise au Sénégal, garantissant à la fois protection sociale et conformité réglementaire.
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