Vivre au Sénégal, c’est aussi découvrir (et s’enticher !) de ses richesses artisanales. Dans le secteur, la filière textile occupe la moitié des artisans, selon l’USAID[1]. Depuis quelques temps, certains d’entre eux ont décidé d’emprunter la voie de l’artisanat durable : une foule d’initiatives solidaires et respectueuses de l’environnement fleurissent sur le territoire. C’est le cas de l’initiative portée par le CEEDD (Centre d’Ecoute et d’Encadrement pour un Développement Durable), une association basée à Thiès.
Le CEEDD est fondé en 2005 par cinq groupements de femmes. Alors que les disparités scolaires, professionnelles et sociales persistent entre les hommes et les femmes sénégalaises, l’association lutte pour l’autonomisation de ces dernières. Ce combat est inhérent à un projet de société plus durable : le CEEDD développe des projets de développement soutenable et local au sein desquels les femmes sont actrices à tous les niveaux. Les projets concernent différents domaines : agriculture urbaine, éducation des plus jeunes, micro-crédit, santé, et enfin, artisanat.
Au sein du pôle artisanat, le CEEDD organise des formations en teinture naturelle, couture et entrepreneuriat pour renforcer les capacités d’apprenties artisanes souhaitant améliorer leur avenir professionnel. Les retombées de ces formations sont multiples :
- Renforcer leurs compétences permet aux artisanes de trouver plus facilement un emploi. Certaines ont ainsi ouvert leur atelier, et la plupart travaillent périodiquement pour des ateliers de couture et teinture.
- Les articles créés lors des formations sont ensuite commercialisés sous la marque Assamane. Les bénéfices des ventes sont destinés aux artisanes, afin d’augmenter leur revenu ; le reste est réinvesti dans de nouvelles formations.
Grâce à cet équilibre entre vente et réinvestissement, le CEEDD souhaite rendre le pôle artisanat indépendant. Sur le long terme, l’idée est d’une part de construire une entreprise coopérative pour écouler la production ; d’autre part de constituer un centre de formation dans lequel les anciennes bénéficiaires pourraient en former de nouvelles.
Le libre choix est laissé aux apprenties artisanes : la formation en entrepreneuriat doit leur permettre de gérer leur entreprise individuelle, de s’engager dans une structure collective, ou de trouver un emploi dans une entreprise déjà existante.
Depuis sa création, le pôle artisanat du CEEDD a produit du prêt-à-porter, en vente sur le site Akrikrea.com. Mais dernièrement, la production a été orientée vers du linge de maison en teinture naturelle. La collection se veut à la fois respectueuse du l’environnement, et chic. Les produits sont commercialisés dans les boutiques LAYU et Caravane de Dakar.
Après une phase d’essai de linge de maison en teinture naturelle, le CEEDD a besoin de financer de nouvelles formations de renforcement. Le but est de produire en plus grande série le temps de ces formations, afin de donner un véritable élan aux apprenties artisanes et les lancer vers le développement d’une entreprise.
Pour rassembler les fonds nécessaires, le CEEDD et Assamane mènent une campagne de financement participatif. Le financement participatif ou « crowdfunding » est un moyen de rassembler des fonds pour le projet d’une entreprise, d’une association ou de toute autre structure. Comme son nom l’indique (crowd = foule), le but est de permettre à un maximum de personnes, physiques ou morales, de faire un don.
C’est l’union qui fait la force !
>>>>>> Tous les détails du projet pour effectuer un don se trouvent ici <<<<<<
Découvrez-en davantage sur le CEEDD sur sa page Facebook ou son site Internet.
[1] Artisanal textiles value chain analysis, Senegal - Strategic framework for subsector growth initiatives, USAID, 2006.