Ce mercredi 27 juin, en plein mondial de Football, Monsieur l’Ambassadeur de France Christophe Bigot s’est rendu à l’Académie de l’association sportive Génération Foot. Ce déplacement, très suivi, à été l’occasion pour l’Ambassadeur de découvrir les locaux encore partiellement en construction de l’Académie et d’aller à la rencontre des équipes en charge de sa gestion – et par là même de mettre en lumière ce projet de longue haleine.
Fondée en 2000 par Mady Touré, Génération foot est une structure dont l’ambition est de former professionnellement les jeunes sénégalais – et plus largement de participer à leur intégration sociale. En effet, l’académie a acquis sa notoriété en accompagnant la trajectoire de jeunes enfants et adolescents vers des carrières de footballeurs professionnels. Toutefois, par-delà la formation professionnelle, l’Académie effectue un travail remarquable, a souligné l’ambassadeur, du point de vue de la scolarisation et de l’accompagnement de jeunes issus de tout les milieux sociaux. Alors que l’Ambassadeur arrive sur les lieux, le centre est en plein « match de détection », où pendant 3 jours les 700 candidats à l’entrée joueront sous l’œil attentif de l’équipe des coachs de l’académie : parmi ceux-là, 25 seront sélectionnés pour les phases ultérieures de recrutement.
Manager générale de l’Académie, Monsieur Olivier Perrin s’est chargé d’accueillir l’ambassadeur, dont la visite s’est ouverte avec la projection d’un film introductif. Dans ce dernier était résumée la philosophie de l’académie : si beaucoup réussissent, il s’agit aussi de « partager la victoire ». Monsieur Perrin a ensuite mené la visite des locaux : vestiaires, dortoirs, cuisines, réfectoire et futures salles de classes. Interrogé par Monsieur l’Ambassadeur à propos de ce qui fait la spécificité des modalités d’accueil au sein de l’académie, Olivier Perrin a assuré que c’est par un suivi rigoureux – notamment sur le plan administratif – que le centre encadre ses recrues. Cela permet un accompagnement humain, personnalisé et qui insiste sur l’importance du rapport entre joueurs et équipe d’encadrement. Cela permet notamment de se départir de l’influence de certains agents qui, promettant monts et merveilles, précipitent bien souvent de jeunes joueurs dans le marigot de la désillusion. En ce sens, Monsieur l’ambassadeur à loué la méthode de Génération foot, appelant à se départir du « mirage football », lui préférant un accompagnement complet permettant de palier aux risques que connaissent les jeunes joueurs dans les premières étapes de leur parcours professionnel.
C’est avec le concours du FC Metz, avec lequel Génération Foot entretien un partenariat étroit depuis 2003, que l’association a acquis en 2007 un terrain de 18 hectares destiné à accueillir les nouvelles infrastructures. Situé à Deni Biram Ndao, le centre Amara Touré, après 6 ans de travaux, est finalement entré en fonctionnement à partir de 2013. Par ailleurs, Olivier Perrin a spécifié le rôle particulier qu’entend occuper Génération Foot dans son milieu, notamment en termes de respect de l’environnement et de gestion des déchets. Monsieur l’Ambassadeur a salué les efforts effectués par l’Académie, et s’est dit extrêmement satisfait à la fois de la qualité de la formation, mais aussi de la viabilité de ses financements et de son indépendance. Interrogé sur la participation de la France dans le domaine, l’ambassadeur a assuré que les autorités françaises seront mobilisées pour faciliter les démarches de l’académie auprès de celles-ci, notamment concernant les permis de travail.
Ainsi, le centre de formation accueille chaque année quelques 50 jeunes, de 13 à 18 ans, dans une démarche de « formation globale » : pension complète, formation professionnelle, scolarisation, encadrement individuel et suivit administratif. Outre les résultats sur le plan sportif (plus d’une trentaine de joueurs professionnels), l’Académie se fait le relais d’une véritable mission sociale, offrant la possibilité à ceux qui n’embrassent pas une carrière professionnelle de réintégrer le circuit scolaire ordinaire, de se former à des métiers manuels ou technique. En ce sens, précise Olivier Perrin, les enfants se voit intégrer, malgré leurs niveaux différenciés, dans un programme d’alphabétisation et de réinsertion scolaire pour ceux dont le retard est le plus manifeste. Aussi, ce sont quelques 60 personnels qui travaillent dans l’objectif commun de fournir à des jeunes issus de milieux très divers une éducation sportive et scolaire.
En guise de conclusion, Monsieur l’ambassadeur a expliqué son souhait de voir se rejoindre les équipes Françaises et Sénégalaises en final de la coupe du monde – souhait qui, au plus grand regret du Petit Journal Dakar, demeurera inexaucé.