À Cordoba, des scientifiques travaillent depuis quelques mois sur la conception d'un vaccin oral contre le Covid-19. Le projet mené par le CIDIES (Centro de Investigación y Desarrollo en Inmunología y Enfermedades Infecciosas) de l’Université Catholique de Cordoba est encore en phase préclinique mais pourrait être prometteur dans un pays confiné depuis déjà 6 mois.
Étudier la possibilité d’un vaccin oral
On compte aujourd’hui dans le monde 170 projets de traitement contre le Covid-19, dont trois basés en Argentine. Pour ce vaccin oral le directeur des recherches Hugo Luján et son équipe s’appuient sur un parasite intestinal découvert en 1992. Ce parasite, le « Giardia Lamblia », est l’unique cellule qui ne peut pas être détruite par le système digestif et peut survivre dans l’organisme un long moment. L’idée serait de se servir de ce parasite comme d’un véhicule pour transporter d’autres éléments, par exemple un vaccin contre le Covid-19.
Un vaccin encore en phase préclinique
L’expérience a déjà été menée en 2018 pour soigner des rongeurs de la grippe et a été probante. Aujourd’hui, les tests continuent pour créer un éventuel vaccin contre le Covid-19. La prochaine étape serait de tester le traitement sur des rongeurs obèses et diabétiques, cas les plus fragiles face au virus. Bien que le chemin soit encore long avant la création effective de ce vaccin oral contre le Covid-19, ce traitement pour l’instant en phase préclinique pourrait être une solution prometteuse pour lutter contre la pandémie.
Une annonce qui a fait du bruit
Il y a une dizaine de jours, Hugo Luján a donné une interview qui fut intitulée « L’Argentine a déjà un vaccin contre le covid-19 et il est ignoré », un titre choc qui est vite devenu viral. La nouvelle a largement été diffusée sur les réseaux sociaux, puisqu’uniquement sur Facebook elle a été partagée 30 000 fois et commentée plus de 1 000 fois. Aujourd’hui, Hugo Luján souhaite donc rétablir la vérité et rappeler que ce vaccin est encore en phase préclinique et que le chemin reste long avant qu’il puisse en effet être commercialisé et prescrit au grand public.