Dimanche 19 novembre, l’Argentine connaît un nouveau président, qui n’est d’autre que Javier Milei, anciennement député de Buenos Aires. Mais qui est cet économiste libéral, nouveau dans le paysage politique, dont les propos font le tour de la toile et que l’on surnomme « el loco » ?
Tandis que certains le qualifient de « génie », après avoir pris la tête du pays après seulement deux ans d’expérience politique, d’autres tendent à le désigner de « fou » et l’assimilent même à Donald Trump ou bien Jair Bolsonaro. Javier Milei est le nouveau président de l’Argentine depuis ce dimanche 19 novembre, alors qu’il soufflait sa cinquante-troisième bougie.
Face à son adversaire centriste Sergio Massa, il a remporté près de 30 % des votes. Avec son look de rockeur et ses nombreuses déclarations polémiques, sa santé mentale a largement été discutée à travers la presse du monde entier, et pour cause.
Javier Milei possède quatre chiens issus du clonage de son premier décédé
Javier Miles possède une relation très particulière et profonde avec ses chiens, notamment avec son premier, appelé « Conan », décédé peu de temps avant son élection, qu’il considérait comme son fils. Lors d’un plateau télé, alors que l’image de son chien était diffusée, il avait même été totalement perturbé et répétait machinalement le prénom de son chien, sans quitter ses yeux de la photo.
Accablé de tristesse après sa disparition, il se tourne vers un laboratoire américain afin de cloner ce dernier, pour la modique somme de 50.000 dollars : ainsi sont nés les quatre mastiffs anglais Milton, Murray, Robert et Lucas, des prénoms empruntés à des économistes admirés par le président Argentin.
Son chien lui a assuré qu’il prendrait la tête du pays
Cet amoureux canin affirme avoir pu parler à son chien après sa mort, par le biais d’un médium. Selon Javier Milei, celui-ci lui aurait confié la mission de devenir président de l’Argentine ; mission aujourd’hui accomplie avec succès.
Par ailleurs, le journal Argentin La Nation avait publié un article à ce propos, indiquant que l’ancien économiste libéral aurait rencontré son acolyte dans une vie antérieure, il y a plus de 2 000 ans lorsqu’il était gladiateur, et Conan un lion dans le Colisée. Une rencontre qui s’est soldée en une magnifique union, symbole d’une future campagne présidentielle, soutenue par “l’Unique” (ainsi dénomme-t-il Dieu).
Il a également affirmé être rentré plusieurs fois en communication avec « l’Unique » et avoir été témoins d’expériences « qui dépassent toute explication scientifique », lors d’un entretien avec le journaliste argentin Luis Novaresio.
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Javier Milei entend des voix
Si la question de la santé mentale s’est largement posée avec Javier Milei, c’est notamment depuis son passage sur la chaîne télévisée A24, largement relayé sur les réseaux sociaux. Sur le plateau, celui-ci s’est plaint de nombreuses fois des techniciens, assurant entendre des murmures derrière les caméras : « Pouvons-nous demander qu'on arrête de marmonner derrière la caméra ? Parce qu'il est très difficile de parler avec autant de gens qui parlent. ”, s’est-il plaint.
Des accusations contestées par l’équipe technique de la chaîne, qui ont laissé planer le doute sur la santé mentale du nouveau président. Son adversaire Sergio Massa lui avait même demandé d’effectuer un test psychologique avant les scrutins de votes, ce à quoi Javier Milei avait répondu qu’il s’agirait « d’un beau défi ».
Javier Milei a insulté le Pape François
Ultralibéral, il se définit comme « anarcho-capitaliste », et dit lutter contre un gouvernement « corrompu » au même titre que le Pape, justement Argentin lui aussi. Ses propos vont même au-delà de la diffamation, mais jusqu’aux injures : « Le Pape, je vais vous le dire en face, c’est le représentant du diable sur Terre, a-t-il scandé sur un plateau télé, durant sa campagne électorale. Il faut lui expliquer à cet imbécile qui est à Rome, lui qui défend la justice sociale, qu’il sache que c’est du vol et que ça va à l’encontre des commandements. ».
De même, il l’avait insulté sur ses réseaux sociaux de « fils de p… de gauche qui prêche le communisme dans le monde entier. ».
Des déclarations outrageantes qui ne sont pas passées inaperçues.
Le nouveau président 🇦🇷 J. Milei agitait régulièrement une tronçonneuse pour symboliser ses coupes à venir dans les dépenses publiques.
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) November 20, 2023
"Anarcho-capitaliste", climatosceptique, anti IVG, admirateur de Bolsonaro/Trump…
Soutien aux https://t.co/WRXdCgdjiW qui lui résisteront. pic.twitter.com/GxIvw6aYOp
La tronçonneuse comme symbole de sa campagne électorale
Vous n’êtes sûrement pas passé à côté de la vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, où l’on voit Javier Miles une tronçonneuse à la main. Un outil très prisé lors de ses différents meetings ou rassemblements, qui complète l’un de ses célèbres slogans : « Je m’engage à tronçonner l’État ! ».
Javier Milei est pour la vente d’organes
Si l’on dénomme Javier Milei comme le double de Donald Trump ou de Jair Bolsonaro, c’est en partie vis-à-vis de ses idées politiques issues de l’extrême-droite.
Grand admirateur de l’ancien résident de la Maison Blanche, il nie la responsabilité de l’homme dans le changement climatique, s’oppose au droit à l’avortement, pourtant légalisé depuis seulement 2020, et rejette les droits liés à la communauté LGBTQ+.
Dans un contexte de crise économique et sociale, il a également proposé au sein de son programme la dérégulation de la vente d’armes et qualifie la vente d’organe de « solution de marché ».
Pire encore, lorsqu’il a été questionné sur le sujet de la vente de nourrissons ou d’enfants, celui-ci avait répondu : « Personnellement, si j’avais un enfant, je ne le vendrais pas et ce n’est pas un débat actuel dans la société argentine. Mais peut-être dans deux cents ans, qui sait ? ».
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