En Colombie, où plus de 83 % des femmes ont déjà subi du harcèlement sexuel, une application communautaire mondiale veut changer la donne : The Sorority. En tournée stratégique pour faire découvrir l’outil à un plus grand nombre et créer des liens forts en Amérique Latine, la fondatrice Priscillia Routier Trillard et son équipe comptent bien marquer les esprits et rappeler qu’aucune femme n’est seule face à la violence.


Une semaine intense et certainement déterminante qu’a vécu l’une des applications communautaires les plus importantes au monde… The Sorority était en déplacement en Colombie du 18 au 25 mai 2025, pour présenter leur mission de lutte contre les violences faites aux femmes. Au programme, des rencontres décisives et des prises de parole en physique et sur la toile avec l’Ambassade de France en Colombie, Canal RCN, l’Alliance Française de Bogotá, la Federación Colombiana de Municipios pour ne citer qu’eux. A la Chambre de Commerce de d’Industrie de Bogota, l’accueil de Priscilla Routier-Trillard, fondatrice de The Sorority était évident.

The Sorority promeut son application solidaire contre les violences en Colombie
Prises de parole en Colombie, partenariat et actions citoyennes
Le 21 mai 2025, au sein de la CCI, la fondatrice de l’application qui rassemble plus de 280.000 de profils vérifiés dans le monde, a rappelé à quel point les femmes ne sont pas seules. Une convention a été signée avec Pedro Valero, Président de la CCI Bogota. Une belle avancée et une grande fierté pour tous : “les équipes de la Chambre sont de grande qualité et très engagées pour partager notre mission The Sorority diffuser notre message partout” souligne Priscilla Routier à notre micro.

La fondatrice a découvert à Bogota de nombreuses actions dans la lutte contre les violences faites aux femmes, comme ONU Mujeres, Media CLICK UP, Secretaría de la mujer, et la police colombienne. “Je salue les actions de la police de Bogota, la Patrulla Púrpura, qui est très focalisée sur les violences faites aux femmes. Elle va dans les quartiers et sensibilise la population. Des numéros sont mis en place comme le 123 et le 155. Il y a même une ligne spéciale qui s’appelle Calmate, qui permet aux hommes qui ont des excès de colère de se lâcher.” commente Priscilla Routier, ajoutant avoir rencontré d’autres organisations citoyennes qui viennent en soutien des autorités colombiennes.



Pourquoi une tournée de The Sorority en Amérique Latine ?
The Sorority a choisi l’Amérique latine afin de présenter l’application à un large public et de créer des liens forts avec les autorités locales et les fondations. Mais pourquoi la Colombie ? Selon The Sorority, le pays se trouve à la croisée des chemins, à la fois très touché par les violences faites aux femmes et de plus en plus engagé pour la cause. La Colombie représente, pour The Sorority et son équipe un terrain d’actions prioritaires et une caisse de résonance dans le reste de l’Amérique Latine.
Selon un rapport de l’OCDE en 2023, 32,3 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont été victimes de violences conjugales physiques, un taux bien supérieur à la moyenne régionale (25 %) et mondiale (27 %). La violence sexuelle et les féminicides sont également des fléaux majeurs Selon l’Observatoire Colombien de Féminicides, les chiffres pourraient atteindre jusqu’à 886 cas recensés en 2024. Dans les espaces publics, 83,4% des femmes de plus de 14 ans ont déjà subi un harcèlement. Au travail, elles sont 42% à en avoir été déjà victimes.
The Sorority, une application qui sauve des vies en temps réel
Priscilla Routier Trillard le répète inlassablement partout dans le monde : la communauté de proximité est une réponse à un danger immédiat, que ce soit à son domicile, dans la rue, au travail ou dans les transports. Avec l’application The Sorority, un clic permet d’alerter des individus connectés autour de soi afin d’alerter les secours ou porter assistance.
L’application, traduite en 18 langues dont l’espagnol, propose également des outils pratiques : une sonnerie stridente pour déstabiliser un agresseur, une liste de numéros d’urgence, et un message de détresse affichable à l’écran pour demander de l’aide en toute discrétion. Bref, une réponse technologique mais très humaine pour renforcer la protection des femmes...
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