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Mobilisation politique avant une décision de justice cruciale

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Watcharapong JINGKAUJAI / THAI NEWS PIX / AFP - Le politicien Chalerm Yoobumrung (à droite) salue la foule lors d'un rassemblement de campagne du parti Phua Thai à Chiang Mai le 2 mars 2019
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec AFP
Publié le 4 mars 2019, mis à jour le 4 mars 2019

Les partis thaïlandais liés au puissant clan Shinawatra ont organisé ce week-end de vastes rassemblements avant une décision de justice qui pourrait porter un coup sérieux en vue des élections législatives du 24 mars.

Ces meetings se sont tenus dans tout le pays, et notamment dans la ville de Chiang Mai d'où est originaire l'ex-Premier ministre controversé, le milliardaire Thaksin Shinawatra. Devant la foule réunie dans un stade de Chiang Mai, samedi, des militants du parti Puea Thai ont promis développement économique et mesures incitatives en faveur des entrepreneurs.

La veille à Bangkok, des milliers de personnes avaient convergé vers le centre historique vendredi en fin de journée en soutient au Thai Raksa Chart, l'un des partis affiliés au clan Shinawatra. Cette formation politique pourrait être dissoute par la Cour Constitutionnelle le 7 mars après que sa tentative de présenter une princesse comme candidate au poste de Premier ministre a tourné au fiasco.

Les partisans des Shinawatra estiment que la Cour tient entre ses mains l'avenir de la démocratie thaïlandaise à l'heure où la junte est déterminée à conserver le pouvoir sous la forme d'un gouvernement civil qui serait mené par son leader Prayuth Chan-O-Cha.

"Si (le parti) est dissous, cela mettra gravement à mal nos espoirs pour la démocratie", s’inquiète Chailerm Phothijad, 55 ans, interrogé lors du meeting de Bangkok.

La Thaïlande, qui a connu une succession de coups d'Etat, manifestations violentes, et de gouvernements civils éphémères depuis 2006 quand l'armée avait chassé Thaksin Shinawatra du pouvoir, reste profondément divisée.

La nervosité monte au sein du parti Thai Raksa Chart à l'approche de la décision de la Cour Constitutionnelle, qui a déjà dissout par le passé plusieurs partis liés aux Shinawatra.

Mais le parti "va continuer à faire campagne", a notamment assuré Umesh Pandey, l'un des candidats du parti Thai Raksa Chart.

La Constitution controversée de la Thaïlande élaborée par la junte permet aux militaires de désigner 250 membres du Sénat, dont le vote comptera pour le choix du prochain Premier ministre.

Il y a 500 sièges à prendre dans la Chambre basse, 350 seront élus au scrutin uninominal majoritaire dans 350 circonscriptions, et les autres au scrutin proportionnel de liste.

Les différents partis liés au clan Shinawatra sont censés permettre de récolter un maximum de voix dans un système qui limite la portée des grands partis comme Puea Thai.

Avec l'avenir du Thai Raksa Chart sur la sellette, un autre parti opposé à la junte émerge en tant que force politique potentiellement importante: Future Forward, mené par Thanathorn Juangroongruangkit, 40 ans, milliardaire héritier du plus grand fabricant de pièces automobiles du pays, et favori chez les 18-25 ans.
 

lepetitjournal.com bangkok
Publié le 4 mars 2019, mis à jour le 4 mars 2019

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