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En Thaïlande, des courses de buffles en guise de courses hippiques

Écrit par Agence France Presse
Publié le 8 octobre 2014, mis à jour le 25 juillet 2022

En cette période de fête bouddhiste, les paysans thaïlandais quittent leurs rizières le temps d'une course de buffles, solution de remplacement aux compétitions hippiques très populaires en Thaïlande.

Le festival annuel de Chonburi, ville située à 80 kilomètres de Bangkok, attire ainsi cette semaine (du 4 au 10 octobre) des centaines de spectateurs et près de 800 buffles.

Les jockeys sont autorisés à concourir à partir de neuf ans, même si la course est assez dangereuse et les blessures fréquentes.

"Quand j'étais plus jeune, j'avais peur. Mais maintenant je suis plus expérimenté et je n'ai plus peur", explique Songphol Kongprasert, cultivateur improvisé "jockey de buffle" pour tenter de remporter le grand prix de la course, doté de 10.000 bahts (moins de 250 euros).

Comme elles dénoncent aussi les matchs de polo à dos d'éléphant organisés dans le royaume, les organisations de défense des animaux critiquent cette tradition, considérée comme un acte de cruauté.

Mais les organisateurs défendent cette tradition comme un moyen de préserver le cheptel de buffles domestiqués, l'un des animaux les plus courants dans les campagnes d'Asie.

"S'il n'y avait pas ces courses, il n'y aurait plus de buffles en Thaïlande car leurs propriétaires ne les utiliseraient plus", assure Dacho Kongchayasukawat, maire de Chonburi, évoquant leur moindre utilité avec la mécanisation des labours.

"Et si nous les préservons, nous pouvons les utiliser pour labourer, faire du commerce mais aussi pour les concours. Et ainsi, ils valent cher, car les gens veulent les élever", ajoute-t-il.

Si les buffles de course sont généralement exemptés de labours, ceux qui participent au concours de beauté du festival de Chonburi sortent tout droit des rizières.

Parmi eux, Dao défile travers les rues de la ville, sous le regard attentif du jury, vêtu d'une parure de paillettes et de fleurs.

"La parure doit avoir une histoire à raconter... et le buffle doit faire preuve d'intelligence", explique Pojanee Kulaya, membre du jury du concours de beauté.

Ce festival annuel de buffles, qui s'achève vendredi, est organisé depuis près de 150 ans à l'occasion de la fin du carême bouddhiste.

Les buffles font partie intégrante du paysage de la campagne thaïlandaise. Ce festival annuel en fait des stars, au moins pour une journée de l'année.

AFP
Publié le 8 octobre 2014, mis à jour le 25 juillet 2022

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