Dotée d’une richesse culturelle d’exception, Bali est portée par des traditions ancestrales et des valeurs profondément ancrées dans la vie locale. De nombreux us et coutumes rythment ainsi le quotidien des Balinais. Que vous ayez un projet d’expatriation ou que vous soyez de passage sur l’île, connaître ces codes est essentiel pour éviter les impairs et faire preuve de respect envers la culture locale. Voici 5 règles de savoir-vivre à connaître absolument à votre arrivée sur l’île des Dieux.


1. Respecter les offrandes au sol, les canang sari
Les canang sari sont des petits paniers de feuilles de palmier remplis de fleurs, d’encens, de nourriture... Ces offrandes sont disposées un peu partout par les locaux afin d’honorer les esprits, les divinités et de maintenir l’harmonie entre les forces du monde (Rwa Bhineda*). Les canang sari possèdent donc un aspect sacré qu’il faut connaître. Comment respecter les offrandes au sol ? Tout simplement en évitant de les toucher, de les enjamber ou de les déplacer.
Point vocabulaire : * Le Rwa Bhineda est un principe balinais fondé sur la coexistence et l’équilibre entre le bien et le mal, la lumière et l’obscurité.

2. Retirer ses chaussures avant d’entrer
À Bali, enlever ses chaussures avant d’entrer dans un lieu représente une marque de respect envers la culture locale et les habitants. Cela répond non seulement à des questions de propreté (comme c’est parfois le cas en Europe), mais surtout parce que les pieds sont symboliquement considérés comme « impurs » à Bali. Il s’agit d’une croyance héritée d’une longue tradition hindou-balinaise, qui sacralise la pureté des espaces intérieurs. Enlever ses chaussures doit donc être un réflexe incontournable avant d’entrer dans un temple, chez un habitant, mais aussi dans certains commerces, warungs, salons de massage…
3. Adapter sa gestuelle pour éviter les impairs
Les pieds étant considérés comme impurs dans la culture balinaise, mieux vaut éviter de les poser ostensiblement sur un meuble, de diriger son pied vers une personne, un autel ou une statue, ou encore d’enjamber quelqu’un sur son passage. D’autres gestes peuvent également être perçus comme irrespectueux, tels que tendre un objet de la main gauche, toucher la tête d’un enfant, pointer du doigt, croiser les bras ou encore parler avec les mains posées sur les hanches.
4. Adopter la politesse balinaise
À Bali, la politesse est plus qu’une convention sociale, c’est la fondation d’une société harmonieuse, selon le principe du Tri Hita Karana*, l’un des piliers de la philosophie balinaise.
Sur l'île, les relations humaines sont basées sur la bienveillance et le respect sincère, ce qui se traduit par une grande douceur et de nombreux sourires lors des échanges. La non-confrontation est un autre aspect de la politesse balinaise qu’il faut absolument connaître. Dire « non » frontalement n’est en effet pas dans les habitudes locales. En tant que Français, il faut apprendre à interpréter certaines réponses implicites, car le refus est insinué avec subtilité. Évitez également de vous énerver et de hausser la voix en public, cela est très mal perçu.
Point vocabulaire : * Le Tri Hita Karana peut se traduire par « trois causes de bonheur et d’équilibre dans la vie ». C’est un concept qui repose sur trois formes d’harmonie indissociables : celle entre les humains et le divin, celle entre les humains et la nature, et celle qui régit les relations entre individus.
5. Respecter les codes vestimentaires dans les temples
De manière générale, la pudeur est de mise sur l’île, en particulier en zone rurale, dans les villages et sur les marchés. Ainsi, se promener en maillot de bain ou torse nu hors de la plage est assez mal vu, surtout dans les coins peu touristiques.
La règle vestimentaire la plus stricte à Bali concerne toutefois l’intérieur des temples. Pour visiter ces lieux de culte, porter une tenue couvrante est indispensable, avec un sarong pour les jambes et un t-shirt ou un foulard qui couvre les épaules.

Adopter ces habitudes témoigne d’un profond respect envers l’île et ses habitants. En tant qu’expatrié, cela est également essentiel pour s’intégrer à la culture locale, vivre son expatriation de manière plus authentique et tisser des liens avec les locaux.
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