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Psychologie : sortir du déni et faire face à ses problèmes

Frédérique StrefFrédérique Stref
Française de l'étranger depuis 25 ans. Diplômée en Psychologie et praticienne certifiée en neurolinguistique, Frédérique Stref accompagne les personnes en questionnement.
Écrit par Frédérique Stref
Publié le 8 juin 2021, mis à jour le 18 avril 2024

Aborder le sujet du déni est délicat car souvent les personnes concernées se braquent et sont sur la défensive. Une erreur fréquente est d’associer le mot "déni" au mot "mensonge". C'est regrettable, car le déni et le mensonge sont deux choses très différentes.

 

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Le mensonge est fait consciemment

Les gens savent quand ils mentent. Ils ne sont peut-être pas capables de contrôler leur mensonge, mais ils en sont conscients. Le déni se produit à un niveau diffèrent, inconscient. Il s'agit d'un processus qui a pour but de bloquer la réalité, c'est-à-dire d'empêcher la personne d'avoir conscience de quelque chose qui la menace. Personne ne sait quand il est "dans le déni". Ce n'est pas que le déni soit invisible. Nous pouvons souvent voir le déni lorsqu'il se manifeste chez d'autres personnes, mais pas chez soi.

Le déni se manifeste de plusieurs façons, en voici quelques-unes :

- Ne pas voir qu'un problème existe
- Ne pas reconnaître l'étendue ou la gravité du problème
- Ne pas comprendre qu'on a besoin d'aide pour régler le problème

Le déni est si courant chez les personnes qui sont devenues dépendantes d’une substance ou une autre, prises dans un comportement ou un autre, que la dépendance a été qualifiée de stade pathologique nommé dans le langage courant « maladie du déni » ou par métaphore « on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ». Les personnes qui se rétablissent d'une toxicomanie sont généralement surprises par la profondeur de leur déni lorsqu'il se manifeste devant elles au cours du processus de rétablissement.

Le déni peut être un aspect fatal dans l’impasse de la souffrance. Le déni rend vulnérable à la prise de plus grands risques pendant de plus longues périodes. Il altère le jugement et entraîne des illusions sur soi, il empêche de voir et de comprendre les implications et les conséquences d’un comportement jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Les défenses psychologiques - que toute personne vivante possède en grand nombre, pas seulement dans un cas de toxicomanie, travaillent à maintenir le déni actif, en voici quelques-unes : Rationaliser, Minimiser, Justifier, Expliquer, Généraliser, Changer de sujet, Blâmer, Crier et Intimider… quelques-unes des plus répandues.

Le déni est une défense utilisée dans de nombreux domaines de la vie, développé et maintenu dans toute circonstance ou situation, par exemple :

- Un conjoint battu ne reconnaît pas l'étendue de la violence jusqu'à ce qu'elle ait de graves conséquences.
- Une personne ne voit pas la profondeur du dysfonctionnement de sa relation principale jusqu'à ce que son partenaire lui dise qu'il veut y mettre fin.
- Une personne ne reconnaît pas le déclin de sa santé physique jusqu'à ce qu'elle tombe très malade.

Sortir du déni est une affaire délicate. Elle exige de la volonté et de l'ouverture d'esprit mais surtout de faire preuve d'humilité, de beaucoup d’humilité.  La capacité de voir et d'accepter une vérité sur soi peut être si bouleversante lorsque l’Ego, toutes griffes dehors se tient prêt. Nous savons que le déni est une qualité universelle chez les humains. "Tout le monde, y compris moi, a ses angles morts" mais c’est souvent là où nous en restons, incapables d’admettre que des questions aussi simples que celle-ci : "Si je me sens sur la défensive, je dois entendre quelque chose de menaçant pour moi. Qu'est-ce que cela pourrait être ?" "Qu'est-ce qu'il/elle voit en moi que je ne peux pas voir ?" "Serait-il possible que je me fasse des illusions à ce sujet ?" puissent s’élaborer et s’entendre.

Il est indispensable d’établir une relation de confiance avec une personne prête et capable de nous amener par le biais de notre discours à nous confronter honnêtement, ouvertement et surtout sans jugement à cette modalité, car pour profiter pleinement du processus, nous devons ouvrir la bouche et parler à voix haute avec une autre personne. C'est alors que le déni perd son pouvoir sur nous et que, par conséquent, des changements se produisent. 

 

Française de l'étranger depuis 25 ans, Frederique Stref propose chaque après-midi des séances individuelles de 50 minutes aux "expats' de Nouvelle-Zélande. Adaptées aux femmes comme aux hommes, ces séances ont pour but d'apporter un soutien perspicace et cohérent pour vous aider à vivre au mieux votre expatriation. Écrivez-vous dès maintenant à auckland@lepetitjournal.com avec "Frederique Stref" dans l'objet pour obtenir plus d'information ou contactez-là directement en cliquant sur ce lien.

 

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