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Nouveau lieu, nouvelle médaille !

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Braden Currie, grand gagnant de cette édition 2017
Écrit par Lionel Girard
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 19 janvier 2018

La semaine dernière se tenait à Taupo l'Ironman de Nouvelle-Zélande. Nous avons suivi Pascal, un des dix Français présents sur la ligne de départ, finisher de l'épreuve.

"C'est une réelle satisfaction !" Dimanche après la course, c'est ce qu'on a pu ressentir en entendant la voix de Pascal : de la joie et ce petit sourire en coin. Et pour cause, ce Français de 47 ans qui n'avait plus effectué d'Ironman depuis Nice en 2008 a terminé celui de Nouvelle-Zélande avec une nouvelle médaille de "finisher" autour du cou.
Un Ironman qui a livré son lot de surprises avec un nouveau vainqueur, Braden Currie, en 8 heures et 20 minutes. Le Néo-Zélandais de 31 ans a ainsi détrôné Cameron Brown, douze fois vainqueur de l'épreuve. Du côté des femmes, surprise également avec la victoire de l'américaine Jocelyn Mccauley en 9 heures et 9 minutes devant sa compatriote, six fois vainqueur de la course, Mérédith Messler.

DES CONDITIONS METEO DIFFICILES

Depuis la veille de la course, le vent soufflait sur la région de Taupo. Et le jour J, la situation restait similaire : "Les eaux calmes du lac Taupo ont subitement pris du relief. OK, on était encore loin des grandes marées, mais cela a compliqué sérieusement les choses", nous décrit Pascal avant d'ajouter "Même le Néo-Zélandais Cameron Brown, 12 victoires à Taupo et encore deuxième cette année à 44 ans, a dit que c'était les pires conditions de natation de ses 18 participations". Résultat, un parcours natation bouclé en une heure vingt-deux minutes soit sept minutes de plus que des estimations faites avant la course, mais "rien de dramatique". Le plus dur reste à venir et la transition (effectuée en (11min30) est difficile. "Le parcours consistait en deux boucles de 90 km quasiment identiques. Une petite bosse pour sortir du parc et de la ville puis une longue ligne droite d'environ 35 km et retour dans l'autre sens. Avec le vent dans le dos, tout se passait bien sur le premier secteur. Un peu plus de 31 km/h de moyenne", avoue l'intéressé. Mais forcément, la deuxième boucle ne peut se passer de la même manière avec le vent de face. "En croisant les professionnels et en les voyant en baver vent dans le nez, j'ai vite compris que ça allait être très compliqué. Bingo, vent à contre-sens et une montée difficile à la fin, ça n'en termine pas. A peine 21 km/h de moyenne avant de repartir pour une deuxième boucle où je décide d'appuyer un peu moins fort sur l'aller afin de garder de la réserve pour le retour. La moyenne de l'aller passe donc à 27,5km/h et le retour descend lui à 19,3 km/h. Les derniers kilomètres sont un cauchemar. L'impression d'être scotché au bitume jusqu'à me demander si je n'irai pas plus vite en poussant le vélo.». La calvaire se termine après 7 heures et 23 minutes d'effort, un temps dans les estimations pré-événement.


Dernière étape, la course à pied. Nombre de personnes annoncent les pires difficultés autour du trentième kilomètres. Mais pour Pascal, celles-ci sont arrivées plus tôt : "J'ai clairement laissé mes jambes sur le vélo. J'ai vite compris que je ne pouvais pas courir longtemps. D'autant plus que je n'avais pas fait de sortie longue depuis trois mois en raison de diverses blessures" admet le Marnais. Afin de gérer la situation, un accommodement est envisagé "Le parcours était composé de trois boucles de 14 km. J'ai donc opté pour un compromis. Je marche dans les montées et je trottine dans les descentes et sur le plat". Le marathon se boucle finalement en moins de six heures (5h59m) et des images de couchers de soleil sur le lac Taupo plein la tête. L'objectif pour Pascal était de finir cet Ironman, celui-ci a donc été atteint en quinze heures et deux minutes.

QU'EN EST-IL MAINTENANT ?

L'ironman de Nouvelle-Zélande était un vrai objectif pour ce journaliste. Le Graal maintenant entre les mains, la première question posée est la suivante : Taupo était-il le dernier ? Pascal va-t-il finir sur l'accomplissement d'un projet réfléchi depuis des années maintenant ? "Je ne sais pas", nous dit-il avant de développer un peu plus "Je vais d'abord finir mon voyage en Nouvelle-Zélande car cela était quand même l'une des raisons pour lesquelles je suis venu ici. D'un point de vue sportif, je ne sais pas si je referai un Ironman. Je suis inscrit au marathon de Paris qui aura lieu le 9 avril, on verra ce qu'il se passera par la suite". L'homme aime l'imprévu et comme il l'écrit "Peu importe la destination, seul le chemin compte".

 

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Publié le 15 mars 2017, mis à jour le 19 janvier 2018

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