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INSOLITE – Une anguille qui se joue de l'hôpital d'Auckland

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(Photo: Corbis)
Écrit par Lepetitjournal.com Auckland
Publié le 12 octobre 2012, mis à jour le 22 juillet 2018

Il y a un mois de cela, un homme s'est présenté à l'hôpital d'Auckland avec un curieux problème. Il se trouvait dans une impasse. Ou c'est plutôt l'anguille qui cherchait une issue. En effet, l'homme avait une anguille dans son corps, qu'il s'était fait rentrer par l'anus. Celle-ci cherchait visiblement à s'échapper; elle était probablement prise de panique après avoir été la raison du "plaisir" de l'homme en question. Mais il y a eu non-respect de la vie privée.

 

(Photo: Corbis)

Une affaire cocasse qui déborde dans les médias
Si le patient est aujourd'hui rétabli, il y a eu atteinte au secret médical, les médias néo-zélandais relatant massivement l'histoire. Le pays tout entier connait la cause du malheur de cet homme et plus particulièrement, de sa douleur.

A-t-il été l'objet de discussions de couloir, de railleries impénétrables, jusqu'aux tréfonds de l'hôpital?

Il semblerait que des informations sur le patient "à l'anguille" aient été divulguées au sein même de l'hôpital, avant d'être répercutées dans les médias. Une affaire qui a interpellé les membres hospitaliers qui devaient s'occuper de l'homme, légèrement encombré. Pourtant, la divulgation explicite d'informations sur les patients est interdite conformément au "Privacy Act". Il existe toutefois des moyens pour obtenir des informations sur les individus hospitalisés. Chaque patient peut être identifié sous son matricule, son "National Health Index", qui permet d'obtenir et de référencer toutes les informations sur la personne et de les transférer dans une base de données accessible à partir de l'intranet de l'hôpital.

Une faute professionnelle
"Le personnel hospitalier ne doit jamais utiliser le "NHI" si il ne soigne pas la personne en question, même si il veut simplement des renseignements et informations.", selon une source anonyme de l'hôpital d'Auckland, interrogée au téléphone. "Cela vaut également pour les membres d'une même famille", ajoute cette même source.

Dès lors, il apparaît que la presse néo-zélandaise ait été mise au courant de cette affaire insolite à la suite de divulgations internes à l'hôpital. La fuite s'est d'abord propagée au sein de l'hôpital, glissant de services en services pour finalement infecter tous les départements. D'après notre source, le "National Health Index" aurait été rentré à de "nombreuses reprises dans la base de données intranet de l'hôpital", le personnel cherchant à se procurer la radiographie montrant l'anguille "coincée". La radiographie aurait été entre de nombreuses mains.

Une enquête interne a été quémandée par le comité de direction de l'hôpital d'Auckland, le "Auckland District Health Board", furieux de la médiatisation de l'affaire. Alisa Claire, membre du comité, a assuré que l'hôpital prenait très au sérieux cette incursion dans la vie privée et le non-respect de l'intimité de cette personne. L'affaire a pris une proportion phénoménale, les kiwis ne sont pas habitués à ce que leur vie privée soit dévoilée ainsi. Pour eux, il est inadmissible que la vie privée d'un patient soit relatée dans les médias. Cependant, de nombreuses personnes ont visiblement eu accès à la radiographie. A moins d'identifier la fuite et la source, coupable d'avoir relatée l'histoire en premier lieu, il semble périlleux pour l'hôpital de mettre en place des sanctions à l'échelle des services.

Filip Milo (www.lepetitjournal.com/auckland.html) vendredi 12 octobre 2012

le petit journal auckland
Publié le 12 octobre 2012, mis à jour le 22 juillet 2018

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