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Nouvelle-Zélande : un film sur la fusillade de Christchurch fait polémique

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Écrit par Tatiana Dias da Silva
Publié le 15 juin 2021, mis à jour le 16 juin 2021

Le scénario d’un futur film d’un réalisateur néo-zélandais, qui vante la position de la Première ministre Jacinda Ardern après la fusillade dans deux mosquées de Christchurch en mars 2019, a suscité une polémique en Nouvelle-Zélande. Jacinda Ardern a critiqué le film.

L’action du film se déroule durant les jours après l’attaque d’un suprémaciste blanc contre les mosquées de Christchurch. Son personnage central est Jacinda Ardern, dont le rôle serait confié à l’australienne Rose Byrne. Le réalisateur souhaite montrer comment la Première Ministre a contribué à consolider la population en publiant un message de compassion et d'unité, et ses efforts à interdire les fusils d'assaut. Le film They Are Us (Ils Sont Nous) est nommé après une phrase prononcée par Jacinda Ardern dans un discours.

Un hashtag lancé en ligne pour stopper le projet

Plusieurs personnalités publiques, des survivants de l'attaque ou encore des personnes musulmanes ont montré leur mécontentement face à ce projet en le partageant sur les réseaux sociaux avec l’hashtag #TheyAreUsShutdown (Fermer le projet They Are Us).

Golriz Ghahraman, députée du Parti vert au parlement néo-zélandais a publié sur Twitter : « Oui, à propos, c’est du suprémacisme blanc »

 

Sur la chaîne de télévision publique TVNZ, Jacinda Ardern explique qu’à son avis, la sortie du film arrive « trop tôt et s'avère trop cru ». Elle ajoute : « Il y a tant d'histoires qui devraient être racontées, celle des communautés, des familles », estimant que la sienne n'en faisait « pas partie ».

Fusillade de Christchurch

Le 15 mars 2019, le suprémaciste blanc, Brenton Tarrant, a abattu 51 fidèles durant la prière du vendredi dans deux mosquées de Christchurch, suscitant une immense vague d'indignation dans le monde entier.

Le suprémaciste a été condamné à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle en août 2020. La Première ministre, Jacinda Ardern, a réagi en lui souhaitant une vie de «silence total et absolu».

 

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