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COVID : La NZ en récession pour la première fois depuis plus de 10 ans

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Écrit par Côme Prieur
Publié le 18 septembre 2020, mis à jour le 18 septembre 2020

D’après les chiffres annoncés ce mercredi par l’agence officielle de Statistiques Stats NZ, la Nouvelle-Zélande est officiellement entrée en récession pour la toute première fois depuis 10 ans. La chute historique de 12,2% de son PIB trimestriel entre avril et juin a été la plus importante depuis le début des mesures.

Ces chiffres reflètent entre autre le confinement très stricte qui a été imposé pendant presque deux mois, et qui aura fortement mis à mal l’économie du pays.

Après cette annonce, la première ministre a tenu à rappeler que la Nouvelle-Zélande n’avait eu à déplorer jusqu'à présent « que » 25 décès dus à l’épidémie. D’après elle, le plus important « c’est de sauver la vie des gens, c’est de soutenir et de préserver leur activité et c’est de passer de l’autre côté de la crise au plus vite. »

L’opposition n’a de son côté pas perdu de temps pour dénoncer ce qu’elle qualifie de mauvaise gestion de la crise de la part du gouvernement en place, alors que J. Ardern remettra son mandat "en jeu" dans exactement un mois. La première ministre a en effet été accusée d’avoir jeté l’économie néo-zélandaise « du haut de la falaise ». Ses adversaires, et notamment le Parti national, ont aussi souligné le fait que cette contraction n’avait été que de 7% pour son voisin australien, qui a par ailleurs enregistré beaucoup plus de décès (816 au total pour l’instant).

Jacinda Ardern s’est défendu face à ces accusations en expliquant notamment que cette récession serait suivie d’un rebond qui aura lieu au troisième trimestre de 2020, les restrictions ayant déjà été largement assouplies. Grant Robertson, ministre des Finances a quant à lui ajouté que cette chute aurait pu être bien pire (certaines projections avaient annoncé une contraction de presque 24%). De plus, d’après lui la récession était « inévitable en Nouvelle-Zélande pendant cette période (…) C’est un choc économique mondial comme on n’en voit qu’une fois par siècle ».

Malgré ces chiffres, la dirigeante en place reste malgré tout assez largement favorite pour les prochaines élections législatives du 17 octobre.

 

 

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