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Elysium. Neil Blomkamp visionnaire?

Écrit par Lepetitjournal.com Auckland
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 6 janvier 2018

 

 Elysium, photo du film

Matt Damon est un habité du changement, mais il fait fort pour Elysium. On l'a déjà rencontré en amnésique dans la saga Bourne, comme Rugbyman dans Invictus, en frère Grimm, ou dans le rôle d'un flic peu clair dans les Infiltrés.

Elysium emmène Damon au registre science-fiction, avec le talent du réalisateur Neil Blomkamp. Peu de background pour Blomkamp, si ce n'est l'intrigant Distric 9 (avec Peter Jackson comme producteur exécutif), sorti en 2009. Ou encore le court-métrage Halo, adaptation du jeu vidéo du même nom. Le Sud-Africain est proche des studios néo-zélandais de la Weta.

Elysium, c'est une station spatiale où s'est réfugiée la riche population de la terre. Le film débute avec des images assez horrifiantes de notre planète bleue en 2154, surpeuplée, et pauvre? Les effets spéciaux sont là, mais on se prend au piège tellement le réalisme est frappant. Los Angeles n'est plus qu'une vaste étendue sableuse, que l'élite regarde depuis sa station spatiale.

Le héros de l'histoire, car il en faut un pour sauver la terre, c'est Max Da Costa (Matt Damon). Ancien petit brigand, excellent voleur de voitures, il travaille désormais dans une entreprise de maintenance. Victime d'un grave accident de travail, il apprend qu'il est condamné, et a pour seul moyen de survie de rejoindre Elysium. La station bénéficie de tous les moyens médicaux pour soigner n'importe quelle maladie.

C'est évidemment là que le bât blesse. Les habitants d'Elysium, avec une secrétaire générale détestable, et sans c?ur (Jodie Foster), ne veulent pas accueillir les réfugiés qui tenteraient de rejoindre leur morceau de paradis.

Max est devenu une menace (le jeu de mot est involontaire), empli par la haine de la société inégalitaire, et n'ayant plus rien à perdre.

La lutte des classes du 22ème siècle

Car Elysium, comme vous l'aurez entendu dans toutes les bonnes crémeries, c'est la lutte de classes, avec une vision futuriste. On fait le constat d'une barrière entre riches et pauvres. D'un côté les maladies, la misère, et la délinquance. De l'autre, la modernité, la santé, et la fortune. Ces deux « castes » sont, si l'on peut dire, à des années lumière l'une de l'autre.

N'y voyez pas un film de science-fiction en plus. Elysium ne ressemble à aucun autre blockbuster (si ce n'est District 9, tiens-donc?) Les effets spéciaux sont vite oubliés, remplacés par une peur de ce que pourrait être notre futur proche. Un film plutôt réussi, et un jeune réalisateur qui se fait sa place.

La bande-annonce:

Elysium, 14 août 2013, 1h49. De Neil Blomkamp , avec Jodie Foster et Matt Damon. 3,5/5

Sébastien Sigaut (lepetitjournal.com/auckland) samedi 17 août 2013

le petit journal auckland
Publié le 17 août 2013, mis à jour le 6 janvier 2018
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