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Assister à un match des All Blacks : ils en rêvaient, ils l’ont fait !

Match All Blacks Nouvelle-ZélandeMatch All Blacks Nouvelle-Zélande
Écrit par Elsa Hellemans
Publié le 16 août 2019, mis à jour le 13 avril 2021

Ils en rêvaient, ils l’ont fait ! Trois français ont profité de leur voyage en Nouvelle-Zélande pour assister à un match des All Blacks à domicile. Une soirée qui fût mémorable. 

Jour de chance pour Thibaud, Marine et Maxime, les All Blacks affrontent l’Afrique du Sud à Wellington au moment même de leur séjour dans la capitale, une occasion à ne pas manquer ! « C’est une équipe mythique, connue dans le monde entier alors quand on vient en Nouvelle-Zélande, on veut les voir ! »,déclare Maxime, un angevin de 22 ans qui a pu les voir à l’occasion de la troisième rencontre du Rugby Championship, le tournoi des quatre nations, le samedi 27 juillet 2019 au Westpac Stadium. « Les All blacks, ça fait partie de la culture du pays, même si je ne suis pas particulièrement fan de Rugby, je voulais les voir et me rendre compte de l’ambiance ».

« C’est comme un Brésil-France au foot, on ne pas rater ça ! », compare Marine, une bretonne de 24 ans qui a fait deux heures de route avec une autre française, Elodie, pour assister à la rencontre. Thibaud lui, s’est fait dessiner une fougère sur le front pour l’occasion « C’est le symbole de l’équipe », explique le Nantais de 31 ans. « J’étais vraiment excité et impatient de voir les joueurs et le haka ».

C’est comme un Brésil-France au foot, on ne pas rater ça !

Ah le célèbre haka … Cette fierté du pays qui élève les All Blacks au rang de stars mondiales, fait-il vraiment trembler l’équipe adverse ? « Les joueurs d’en face ont l’air impressionnés », estime Marine, saisie par la démonstration. « Ils y mettent tout leur cœur, on sent que c’est un rituel important pour eux ».

Pour vous donner un aperçu, voici un top trois des haka les plus intimidants réalisés par les All Blacks : 

 

 

« Quand ils interprètent le haka, ça crée une tension dans le stade. On se rend compte qu’ils ne sont pas là pour rire ! », affirme Maxime, ravi d’avoir pu y assister : « c’est une des principales raisons pour lesquelles on veut voir les All Blacks, c’est une légende ! ». Pour la petite histoire, c’est lors d’un match contre l’équipe de France que les All Blacks ont performé le haka pour la première fois en Nouvelle-Zélande ! Et pas n’importe quel match, celui de la finale de la première coupe du monde de rugby, le 20 juin 1987, à Auckland. Encore peu connu à l’époque, le haka est introduit comme « une danse guerrière néo-zélandaise », à découvrir sur cette vidéo à partir de 40 secondes : 

 

 

L’enjeu était de taille donc, d’autant plus que les Néo-Zélandais avaient une revanche à prendre contre les français qui les avaient malmenés lors de leur rencontre précédente, surnommée « La bataille de Nantes ». Connue comme l’une des plus tristement célèbres histoires du Rugby pour la violence inouïe des rugbymans tricolores, des joueurs néo-zélandais avaient été gravement blessés.

Lors de « La bataille de Nantes », Wayne ‘Buck’ Shelford est reparti avec quatre dents cassées, le scrotum déchiré et un testicule presque arraché. « Je n’ai jamais vu autant de sang dans les vestiaires », confie l’ancien joueur dans le documentaire By the balls, retraçant l’histoire des All Blacks. Poussés par la force du ka mate, les All Blacks ont finalement pris leur revanche en remportant la première coupe du monde de Rugby, en faisant, par la même occasion, découvrir une ancienne tradition Maori au monde entier.

Ravis de l’omniprésence de la culture indigène dans le sport national, notamment lors du chant en maori pendant la cérémonie d’ouverture, nos trois supporters français ont toutefois été surpris par l’ambiance dans les tribunes. « Je pensais que ce serait un peu plus la folie, surtout dans la Fanzone, mais la plupart du temps le public reste assis. Ce n’est pas comme en France où tout le monde chante debout pendant presque tout le match », constate Marine. « La ola n’a jamais fait le tour du stade, c’était très calme », confirme le jeune Angevin. « J’ai l’impression que les supporters néo-zélandais sont très concentrés sur le jeu et les techniques alors qu’en France on y va aussi pour profiter de l’ambiance ».

Une expérience qu’on ne vit qu’une seule fois dans sa vie !

Une atmosphère si tranquille que les supporters des deux équipes sont mélangés, quand ils sont séparés en France pour éviter les échauffourées. Les frenchies ont d’ailleurs étaient étonné par le peu de contrôles de sécurité à l’entrée du stade, surtout après l’attentat terroriste de Christchurch qui a secoué le pays quelques mois plus tôt. « J’ai pensé que les contrôles seraient renforcés mais pas du tout ! Pourtant je me suis sentie très safe (en sécurité), car les gens sont respectueux et il n’y a eu aucun débordement », témoigne Marine.

Une ambiance peut-être, aussi, liée au jeu, plutôt plat ce soir-là : « ce n’était pas le match de l’année. Le jeu était très fermé, avec peu d’actions et beaucoup de fautes et un score final à égalité, alors que c’est rare au rugby », analyse la jeune bretonne. Pour autant, les trois supporters français ne regrettent pas un instant d’avoir vu « pour de vrai » l’équipe légendaire et entendu résonner la puissance du haka en terre Maori. Certains ont même pu repartir avec un cliché souvenir de cet instant « qu’on ne vit qu’une seule fois ».

 

 

 

 

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