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Visite d’Alexis Tsipras en Turquie – Objectif : Maintenir le dialogue

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@ Alexis Tsipras / Facebook
Écrit par Aurore Le Perff
Publié le 7 février 2019, mis à jour le 7 février 2019

Durant une visite de deux jours en Turquie, Alexis Tsipras et Recep Tayyip Erdogan ont confirmé leur volonté de maintenir le dialogue pour résoudre les différends entre les deux pays.

Le mardi 5 février 2019, Alexis Tsipras est arrivé à Ankara pour une visite de 2 jours en Turquie. Lors d’une conférence de presse conjointe, Erdogan a déclaré : « Nous pensons que tous les problèmes avec la Grèce peuvent être résolus pacifiquement ».

Tsipras confirme sa volonté de « construire une relation basée sur le respect mutuel. Une relation basée sur le respect du droit international et la compréhension mutuelle ». Il considère que les deux pays doivent « renverser la logique du passé ».

Même si la Grèce et la Turquie sont en désaccord sur de nombreux sujets, il semble qu’ils aient réussi à apaiser les tensions. Des réunions préparatoires avec les ministres des Affaires Étrangères sur la question chypriote auront lieu. Puis, des discussions avec les ministres de la Défense de chaque pays vont être entamées au prochain sommet de l’OTAN pour tenter de trouver un accord sur le tracé de leur frontière dans la mer Égée.

Erdogan a abordé le sujet des huit soldats Turcs accusés d’avoir participé au putsch manqué de juillet 2016. Réfugiés en Grèce, celle-ci leur a accordé le droit d’asile. La Turquie attend donc de la Grèce une meilleure collaboration pour faciliter leur extradition. À cela, Tsipras a déclaré que « les jugements de la justice grecque devaient être respectés ». L’extradition en question a déjà été demandée 3 fois par Ankara, et refusée à chaque fois par la justice grecque, jugeant la vie de ces soldats en danger en cas d’extradition.

Enfin, la question épineuse de la migration est apparue. Erdogan a fait remarquer que la Turquie avait fait un accord avec l’Union Européenne, mais celle-ci n’assume pas sa part de responsabilité, selon lui.

Sur le plan économique, les deux pays vont tenter de renforcer leur coopération et le tourisme. Ainsi, l’objectif est de stimuler l’investissement, de mettre en avant la future liaison du ferry Thessalonique-Smyrni, puis de promouvoir l’interconnexion ferroviaire Istanbul-Thessalonique.

Le lendemain, le premier ministre Grec est allé visiter l’institut de théologie orthodoxe de Halki sur l’île de Halki (Heybeliada) dans la mer de Marmara, à côté d'Istanbul. Cette école qui forme le clergé orthodoxe est fermée depuis 1971. C’est la première fois qu’un premier ministre Grec visite cet institut. En 1936, Eleftherios Venizelos était venu mais en tant qu’ancien premier ministre. Tsipras a symboliquement planté un arbre avec le patriarche œcuménique Bartholomée dans les jardins de l’institut. Ce-dernier espère la réouverture de l’école bientôt. Mais Erdogan a fait comprendre qu’il ne se penchera sur cette question que si le problème des muftis en Thrace occidentale est réglé.

Aurore Le Perff
Publié le 7 février 2019, mis à jour le 7 février 2019

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