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Frédéric Bendali tête de liste de Solidarité pour Tous 

Frédéric Bendali Frédéric Bendali
D.R
Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 18 mai 2021, mis à jour le 23 mai 2021

Frédéric Bendali est tête de liste "Solidarité pour Tous" pour les élections consulaires 2021 en Grèce. 

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ?

Je suis ingénieur d'étude en environnement dans le privé. Natif d'Angoulême je suis venu en Grèce en 1990 parce que j'ai fait la rencontre d'une Grecque en finissant mes études à Montpellier, et me suis marié ici avec elle. Autant dire que je me suis marié aussi avec le pays. Ce qui m'a frappé en Grèce, c'est que l'image de la France était très positive, et j'ai toujours voulu faire en sorte qu'elle le reste car cette image est un atout pour la communauté française.  Peu de temps après mon arrivée, j'ai commencé à participer de manière très active à la vie sociale de notre communauté dans ses associations, et cela m'a permis de prendre part à de nombreuses commissions au Consulat de France. Pour mon travail, qui consiste surtout à faire des études d'impact, j'arpente le pays de long en large et ai appris beaucoup sur sa nature, son fonctionnement et sur son âme. J'ai vécu par ailleurs, comme nombre de Français de Grèce et avec le peuple grec, la violence de la crise économique et sociale que ce pays a subi depuis 2008, et je me suis fait à l'idée que la plus grande richesse que l'on puisse acquérir est le lien social. Sans être d'un parti politique, je suis membre depuis 2019 de la Confédération Internationale Solidaire et Ecologiste (C.I.S.E), association de Français de l'étranger qui regroupe des personnes de divers courants de gauche et des écologistes.

 

Comment avez-vous constitué votre liste ?

Notre liste est constituée de personnes appartenant au comité local de la C.I.S.E., mais aussi d'autres qui s'y sont jointes à l'occasion de ces élections.

 

Quel est selon vous le plus grand défi auquel font face les Français de Grèce ?

Les Français de Grèce n'ont pas tous le même profil et leurs défis sont différents:

  • Il y a les déplacés pour raisons professionnelles, et qui sont là temporairement, généralement avec leur famille. Ces personnes ont en général des problèmes d'adaptation à un pays différent, et le rôle du conseiller pourrait être alors, s'il est sollicité, d'aider ces personnes à résoudre certains problèmes, grands ou petits (par exemple pour se faire vacciner), qu'elles pourraient avoir avec une administration grecque ou bien  française.
  • Il y a des expatriés pour d'autres raisons que strictement professionnelles et qui sont là depuis longtemps. Beaucoup de ces personnes ont subi la crise économique qui a meurtri la Grèce ces dernières années et n'envisagent pas de rentrer en France, où une meilleure situation ne les attend pas. Ces personnes sont souvent âgées et ont des difficultés à percevoir une retraite décente. D'autres sont au chômage comme beaucoup de personnes ici. Le rôle du conseiller sera alors de décupler leurs forces auprès de l'administration française pour qu'elles puissent avoir ce à quoi elles ont droit en tant que personnes de nationalité française.
  • Il y a les bi-nationaux, souvent enfants de la catégorie ci-dessus, et qui demandent surtout pour leurs propres enfants une éducation française. Pour cette catégorie, il n'est pas toujours facile d'avoir cette éducation à cause de l'éloignement des établissements qui la dispensent ou bien parce qu'ils n'entrent pas dans la bonne catégorie pour avoir une bourse scolaire suffisante. Le rôle du conseiller sera alors, bien sûr, tout faire pour que ces personnes puissent avoir le maximum de bourse possible, ce qui signifie, outre d'informer correctement nos concitoyens ici et de siéger au conseil d'enseignement pour les attributions, de remuer ciel et terre pour convaincre le gouvernement français que les communautés expatriées sont les meilleurs ambassadeurs de notre pays et qu'il faut y entretenir notre culture. Cela est rentable tant pour la France métropolitaine que pour ses communautés expatriées.

 

Que représente pour vous la mission principale de conseiller des Français de l'étranger ?

Notre programme s'intègre dans les idées de la C.I.S.E., qui consiste à pratiquer la solidarité au quotidien, c'est-à-dire donner quand on a et recevoir quand on n'a pas dans un sentiment d'égalité. Nous avons le but, en plus du soutien à l'Association Française d'Entraide, d'élargir notre collectif avec des Français de Grèce de toute condition sociale, mais surtout avec ceux dont cette condition est difficile. La tête de liste aurait bien de la peine tout seul, à remplir son rôle efficacement s'il n'était pas en prise directe avec les problèmes.

Par ailleurs nous voulons promouvoir une coopération économique adaptée entre la France et la Grèce, qui favorise des petites et moyennes entreprises et non une oligarchie internationale.

 

Pouvez-vous nous détailler les grands axes de votre programme ?

Par mon métier, je suis en prise directe avec l'écologie, qui motive autant notre collectif que la C.I.S.E. en général. Pour cela nous sommes favorables à la coopération scientifique, technique et économique entre des organismes publics, des collectivités territoriales ou des citoyens français et grecs pour les énergies renouvelables, l'agriculture biologique et la sauvegarde de la biodiversité, mais pas pour des opérations aux profits boursiers sur le dos des populations. 

Enfin, la coopération humanitaire entre la France et la Grèce voudrait que la France accueille autant en proportion de réfugiés que la Grèce l'a fait, très souvent de bon cœur. 

La mise en rapport des pratiques de solidarité à l'échelle du quartier, de la nation et du genre humain est la seule façon de sauver la planète d'une catastrophe écologique et humanitaire.

 

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 18 mai 2021, mis à jour le 23 mai 2021

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