Encore et encore, on vous rabâche que le tabac est néfaste pour la santé. On vous parle de l'état supposé de vos poumons et de votre mine grisâtre. Arrêter de fumer n'est pas chose facile, on vous l'accorde. Il faut être ou avoir été fumeur pour comprendre la difficulté. La motivation ne suffit pas toujours.
Certains prétendent qu'il faut s'arrêter net du jour au lendemain, et que l'accompagnement médical ou les substituts sont inutiles. D'autres vantent l'efficacité des patchs et des gommettes à la nicotine. Il y a ceux qui se dirigent plutôt vers la médecine alternative, telle l'acuponcture ou l'hypnose.
Et pour finir, il y a ceux qui ont fait le choix de s'aider de la cigarette électronique pour atteindre leur but.
Des détracteurs de la e-cigarette, il y en a beaucoup, et on peut comprendre leurs inquiétudes. Ils scandent le danger des produits inhalés et l'inefficacité de ce procédé. Certains affirment même qu'il serait plus dangereux de vapoter que d'inhaler le goudron et tous les produits toxiques se trouvant dans les cigarettes classiques.
Lepetitjournal.com/casablanca s'est donc renseigné auprès de Ghali DIOURI, grossiste en cigarettes électroniques et gérant de la boutique SANS BRIQUET. Ce professionnel nous a éclairé sur le sujet et a répondu à toutes nos questions. Il connaît ses produits du bout des doigts et ne cache pas être lui-même consommateur de la e-cigarette.
Sur la question des produits inhalés, il a affirmé que certains produits peuvent en effet être dangereux et notamment ceux proposés par des non professionnels. Se renseigner sur la composition, sur le fabricant et aussi sur la date de péremption est primordial avant tout achat. Il n'est pas impossible de tomber sur un revendeur qui propose des flacons de e-liquide en provenance d'Asie, de marque inconnu et périmé depuis plusieurs années. C'est pourquoi il est vivement conseillé de s'adresser à des professionnels qui connaissent leurs produits ou de prendre le temps de se renseigner sur internet. Le site internet ma-cigarette.fr est une mine d'informations. Jetez-y un coup d'?il les articles et les études scientifiques sont édifiants.
D'ailleurs vous pourrez y lire que s'aider de la cigarette électronique est un procédé efficace et conseillé pour les gros fumeurs. Ainsi, ce dernier absorbe la nicotine dont il est dépendant sans pourtant inhaler toutes les substances qui rongent ses poumons et qui provoquent des maladies graves.
Au Royaume uni, on parle même de le prescrire médicalement aux grands consommateurs de tabac. Le Premier Ministre britannique David Cameron déclare que « l'e-cigarette est une voie légitime pour améliorer la santé de la nation ». C'est un pied de nez à l'industrie du tabac qui n'hésite pas à laisser courir des rumeurs pour protéger leur lobbying.
Doit-on préciser que la cigarette électronique n'a pas vocation à remplacer la cigarette classique, mais à être un outil pour ralentir voire même arrêter définitivement le tabac. L'usager peut gérer sa consommation de nicotine en consommant des e-liquides progressivement plus légers et grâce à un dispositif de réglage d'intensité.
De plus, il n'est pas négligeable d'aborder la question économique. Pour un fumeur d'un paquet à 35dh par jour (35dhX31jours =1085dh), cela lui couterait 280 dh par mois (achat de la e-cigarette non compris qui ne s'achète qu'une seule fois) s'il se mettait à vapoter.
Pour finir, il est important de parler des nuisances esthétiques du tabac telles que le teint gris, les gencives noircies et les doigts jaunis. En vapotant, tout cela disparaît progressivement, ainsi que les odeurs désagréables sur les vêtements, dans la voiture ou à la maison. Les parfums que dégagent la cigarette électronique passent souvent inaperçus, voire sont appréciés quand il s'agit de e-liquide parfumé aux fruits rouges ou autres parfums exotiques.
Il n'est jamais trop tard pour arrêter le tabac et surtout de prendre soin de sa santé. Si vapoter est la solution, pourquoi pas se lancer. Des milliers de personnes ont réussi, pourquoi pas vous ?
Nadia Jacquot (www.lepetitjournal.com/casablanca) mardi 12 janvier 2016.
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