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Quels pré-requis pour venir travailler à Toronto ?

Écrit par Lepetitjournal Toronto
Publié le 12 juin 2017, mis à jour le 12 juin 2017

Capitale de la province de l'Ontario, Toronto est connue pour son multiculturalisme, pour sa proximité tant géographique que culturelle avec les États-Unis, et pour son dynamisme économique. Depuis de nombreuses années, beaucoup de Français ont en ligne de mire le Canada pour leur projet d'expatriation et, parmi eux, certains sont tentés par l'aventure torontoise. Vivre à Toronto, c'est vivre à l'Américaine, dans une ville anglophone flanquée de nombreux gratte-ciels. New York North, surnom donné par les américains à Toronto, est devenu au fil du temps le poumon financier du pays. La Ville-Reine attire également pour son cadre de vie de qualité. Les basses températures en hiver et les prix de l'immobilier à Toronto, très élevés, sont vite oubliés dès lors que l'on évoque la bienveillance de ses habitants. En effet, bien que le rythme de vie soit élevé, les passants n'hésiteront pas à prendre un peu de leur temps pour vous conseiller et répondre à vos questions. Etes-vous prêts pour le grand saut ?

 

Le taux de chômage à Toronto

Le taux de chômage à Toronto était de 6,9% en avril 2017, selon les chiffres relayés par Statistiques Canada. Un taux relativement élevé, si on le compare à Vancouver (4,8%), mais qui reste dans la moyenne nationale. Ces données restent néanmoins bien inférieures à ce que l'on peut trouver à Paris (7,8%) et dans le reste de l'Union Européenne (8%). Si vous souhaitez rejoindre la communauté d'expatriés à Toronto et commencer une nouvelle carrière professionnelle là bas, il faudra tout de même avoir en tête certains points qui vous seront très utiles dans votre recherche de travail et qui vous permettront sûrement d'éviter des déceptions.

 

L'expérience canadienne : le pass pour votre futur emploi

A Toronto spécialement, les recruteurs vont surtout regarder si vous avez déjà eu une expérience professionnelle au Canada. En fait pour obtenir un poste qui corresponde réellement à votre domaine d'expertise vous serez très probablement amené à effectuer en premier des petits boulots comme conseiller-client dans un centre d'appel, serveur(se), professeur de langues, etc ? Ainsi, à moins que vous ne soyez muté par votre entreprise, préparez-vous à accepter des offres d'emplois temporaires pour débuter. Pouvoir indiquer sur votre CV une expérience professionnelle réalisée au Canada va permettre au recruteur de voir que vous avez déjà travaillé dans un milieu anglophone et que vous vous êtes déjà acclimaté au mode de fonctionnement canadien. L'employeur pourra l'interpréter comme une manière pour vous de montrer que vous êtes motivé et que vous avez fait les efforts nécessaires pour vous intégrer rapidement dans l'entreprise. 

Le bénévolat est aussi extrêmement valorisé au Canada et à Toronto. Vous investir dans un projet de bénévolat proche de votre domaine d'expertise peut s'avérer être une bonne solution si vous souhaitez ne pas trop vous égarez ou vous éloignez de votre branche et cela sera considéré comme une première expérience de travail au Canada. C'est aussi un bon moyen pour se créer un réseau.

Note :Le réseautage sera aussi votre allié favori pour décrocher un emploi à Toronto. Lors de votre premier job ou de votre bénévolat, ce sera l'occasion pour vous de vous créer un réseau d'amis et de collègues pouvant avoir des contacts dans différentes entreprises. Le réseautage est certes une technique quasi universelle mais elle semble fonctionner particulièrement bien à Toronto. Assister à des conférences, faire partie d'associations ou participer à des événements à Toronto vous aidera beaucoup dans votre démarche en plus de l'utilisation des réseaux sociaux.

 

Parler français c'est bien, être bilingue c'est indispensable

Les francophones sont très demandés à Toronto, notamment pour les petits boulots. Mais pour des postes spécifiques et à plus grandes responsabilités, il est primordial que le candidat sache bien maîtriser l'anglais et même qu'il soit totalement bilingue. Dans ce cas, parler le français sera considéré comme une compétence supplémentaire et peut faire la différence face à d'autres candidats très diplômés. En effet, une grande partie des entreprises installées à Toronto collaborent étroitement avec les différentes provinces alentours dont le Québec qui est francophone. Un employé bilingue anglais-français sera très apprécié pour gérer les relations avec le Québec et Montréal et ce à tous les niveaux de la hiérarchie. Par ailleurs, un salarié bilingue est rémunéré d'environ 3 à 5% de plus qu'un salarié anglophone.

 

Fini le CV unique !

Enfin, bien coller avec le monde du travail canadien passe aussi par le changement de sa façon de postuler. En France, les personnes en recherche de stage ou d'emploi ont l'habitude d'envoyer le même CV bien préparé aux recruteurs ainsi qu'une lettre de motivation légèrement ou totalement adaptée en fonction des postes. Au Canada, finit le CV unique, dès que vous postulez à une offre il est nécessaire d'adapter ce dernier systématiquement. Cela implique le changement de l'intitulé avec mention du poste visé et l'adaptation de votre mini biographie exposant votre objectif de carrière et vos atouts. Cela n'empêche que la lettre de motivation est toujours requise.

En connaissance de cause et avec ces premiers conseils en tête, Toronto n'attends plus que vous et surtout votre motivation. D'autant plus qu'à Toronto et en général au Canada, vous serez plus valorisé pour vos compétences, votre détermination et votre esprit d'initiative que pour vos diplômes. 

Pour poursuivre votre découverte du Canada et de Toronto, n'hésitez pas à consulter gratuitement le guide de l'expatrié au Canada, préparé par Expat.com, la plateforme participative de référence en matière de mobilité à l'international.

Ecrit par Estelle Darrigan et adapté par Séverin Guiton (Expat.com)

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Publié le 12 juin 2017, mis à jour le 12 juin 2017

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