Parmi les destinations évoquées par les Français lorsqu'il s'agit de s'expatrier, l'Australie revient souvent en tête. Chaque année, plus de 18.000 Français de 18 à 30 ans rejoignent l'Australie avec un visa « vacances-travail » en poche, et nombreux sont ceux qui souhaitent s'installer dans le pays des kangourous.
Seulement avant de postuler sur le marché du travail australien, il est judicieux d'adapter son CV en respectant les codes propres au pays qui vous accueille. Effectivement, beaucoup d'aspects sont différents entre les CV français et australien.
Deux types de CV
Comme en Argentine, il existe deux types de curriculum vitae : le CV rétro-chronologique et le CV fonctionnel. Mais c'est le premier cité qui est le plus utilisé, il permet de développer son cursus scolaire et son expérience professionnel en commençant par les événements les plus récents aux plus anciens. Le CV fonctionnel permet quant à lui de choisir l'ordre, et de mettre en avant ses expériences les plus intéressantes et les plus importantes. Il est très utile pour les personnes n'ayant pas eu une activité très régulière, ou celles qui ont souvent changé d'emploi.
Une forme beaucoup plus longue
Contrairement au modèle français qui se tient sur une seule et unique page, le CV australien doit compter deux ou trois pages. Cette liberté permet de développer suffisamment les différentes rubriques, sans synthétiser à tout prix. Sans surprise, le CV doit être rédigé en anglais et dactylographié, sans négliger la qualité rédactionnelle et l'orthographe.
Infos personnelles limitées
Si comme ici, vous devez démarrer votre CV par l'état civil, son contenu est en revanche beaucoup plus restreint. Seuls le nom, l'adresse, la ville, et les coordonnées (téléphone/mail) doivent être indiquées. Oubliez donc l'inscription de votre date de naissance, de votre nationalité ou encore de votre situation familiale. Cette rubrique n'est pas aussi approfondie qu'en France.
Rubrique « Objectif de carrière »
Voici une consigne que l'on retrouve dans la majorité des pays, sauf en France, même s'il n'est pas interdit de dévoiler ses ambitions. En Australie, on attend de vous à ce que vous expliquiez votre projet de carrière dans cette partie. Si vous avez une idée de parcours bien tracé en tête, n'hésitez pas à l'exprimer, au contraire, l'employeur veut connaître vos aspirations, votre détermination et vos projets. A noter qu'habituellement, cette partie intervient après avoir détaillé votre parcours éducatif et vos expériences professionnelles, pour le CV australien, il est conseillé de mettre cette rubrique juste après l'état civil.
Ordre rétro-chronologique pour les parcours scolaires et professionnels
Ces deux parties ne comportent aucune différence majeure avec le CV français, néanmoins, la forme est différente. Veuillez respecter l'ordre rétro-chronologique lorsque vous listez vos emplois, vos études et les diplômes obtenus.
Diplômes
Pour les diplômes obtenus, il faut absolument les traduire en cherchant la vraie équivalence australienne. D'autant plus qu'un accord de reconnaissance mutuelle des diplômes a été signé en 2009. Cet accord encourage la reconnaissance mutuelle des périodes d'études et des diplômes de l'enseignement supérieur afin de faciliter la poursuite des études dans le pays partenaire. Pour vérifier les équivalences de vos diplômes, rendez-vous sur le site du ministère australien, l'Australian Education International : https://internationaleducation.gov.au/Pages/default.aspx
Rubrique « Keyword summary »
Voilà une rubrique très spécifique à l'Australie : Keyword summary, traduit par « synthèse de mots-clés ». Cette partie permet de spécifier vos principaux atouts pour l'emploi auquel vous postulez, en veillant à indiquer ceux qui sont susceptibles de faire la différence par rapport à un autre candidat. C'est une rubrique importante, qui demande de la patience, de la lucidité et de la précision, afin de proposer la synthèse à la fois la plus efficace, mais aussi la plus crédible possible.
Références
Les références sont les coordonnées que vous allez communiquer à l'employeur afin qu'il se fasse une meilleure idée de vous dans le monde du travail. Vous devez indiquer les contacts des personnes dont vous êtes certain qu'elles feront l'éloge de votre travail et qu'elles appuieront votre crédibilité aux yeux du recruteur. Cela peut-être un ex-patron, un
Absence de la photo d'identité
Alors qu'en France, la photo est exigée par les employeurs afin qu'ils puissent mettre un visage sur la tête de leur postulant, cette consigne est proscrite en Australie. Le recruteur ne compte pas sur cette information, et ne verra votre apparence qu'en cas d'entretien. Ne vous prenez donc pas la tête à chercher la meilleure photo possible pour agrémenter votre CV.
Les modèles de curriculum vitae français et australien sont donc très différents comme vous pouvez le constater. En revanche des points communs existent tels que l'ordre des rubriques mis à part « Objectif de carrière », les similarités dans les parties scolaires et professionnelles, les centres d'intérêts mais surtout la lettre de motivation, qui prend exemple sur le modèle français.