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WIKILEAKS - Julian Assange, l’Australien qui fait trembler les Etats-Unis

Écrit par Lepetitjournal Sydney
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 18 octobre 2016

 

Alors que le site WikiLeaks fête ses dix ans, l'Australien Julian Assange continue de faire parler de lui. Celui qui vit reclus depuis quatre ans dans l'ambassade équatorienne à Londres accuse « un Etat » de lui avoir coupé sa connexion Internet après des révélations sur Hillary Clinton. Retour sur l'itinéraire d'un homme surprenant.

Photo Cancilleria del Ecuador

La semaine dernière, WikiLeaks a annoncé la publication d'informations concernant la campagne d'Hillary Clinton. Il a révélé que la candidate avait tenu des conférences payées par la banque Goldman Sachs. Elle dénonce une manoeuvre initiée par des pirates en lien avec la Russie, destinée à la faire perdre contre Donald Trump. Quelques jours plus tard, la connexion Internet d'Assange a été coupée alors qu'il promettait de mettre en ligne de nouveaux documents. WikiLeaks assure que la coupure est liée à « un Etat ». Une tentative d'empêcher des révélations explosives comme celles qui ont fait connaître le site quelques années plus tôt ?

Nous sommes en 2010. WikiLeaks existe depuis déjà quatre ans mais c'est cette année que le site va se faire connaître dans le monde entier. Le 5 avril, il publie une vidéo d'une bavure de l'armée américaine en Irak. Les images font le tour du monde : des soldats américains tuent, depuis un hélicoptère, 18 civils. Le cofondateur de WikiLeaks, Julian Assange, devient la figure de proue du site dans les médias.

Le site publie de nombreux documents et reçoit des récompenses, il a même donné naissance à un parti politique en Australie pour soutenir la candidature de Julian Assange aux élections du Sénat en 2013. Mais, depuis les révélations sur l'armée américaine évoquées plus haut, il fait l'objet d'une enquête criminelle aux Etats-Unis. Assange est également accusé de viol en Suède, et fait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Arrêté à Londres pour être extradé, il s'est réfugié à l'ambassade équatorienne, où il vit depuis quatre ans. Il continue de faire vivre WikiLeaks depuis l'ambassade, alors que la justice suédoise a maintenu le mois dernier un mandat d'arrêt contre lui. Certains craignent que des puissances comme la Russie instrumentalisent WikiLeaks en se servant de l'anonymat des sources afin de fragiliser leurs adversaires.

Nicolas Fleury, (www.lepetitjournal.com/sydney), mardi 18 octobre 2016.

Le Petit Journal Sydney
Publié le 18 octobre 2016, mis à jour le 18 octobre 2016

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