VOCABULAIRE - Les nouveaux mots australiens

Chaque année, le Macquarie Dictionnary organise un vote pour désigner le mot de l'année. Cette opération fait partie de la réactualisation annuelle du vocabulaire australien. Petit aperçu des mots favoris de 2011

photo:agnes chupin Même si planking (voir notre article du 17 Mai 2011) et devo (version familière de dévasté) sont parmi les nouvelles additions au dictionnaire Macquarie dans sa version en ligne, et seront inclus dans la version papier qui paraîtra à la fin de l'année, il est peu probable qu'ils soient élus "mot de l'année 2011".

Le grand favori

C'est le mot "fracking" en français "fracturation hydraulique" qui consiste à disloquer de façon ciblée les formations géologiques peu perméables par le moyen de l'injection sous très haute pression d'un fluide destiné à fissurer et micro-fissurer la roche. Cette technique très controversée est utilisée  notamment pour l'extraction du gaz de schiste (voir notre article du 19 Octobre 2011).

Le challenger

Burqini? ou burkini? : interdit de bassins en France, le burkini?, tenue de bain intégrale synthétique pour les femmes musulmanes, prend sa revanche dans le pays qui l'a vu naître sous les coups de crayons de sa créatrice, Ahed Zanetti, en 2004 à Sydney. Ce mot est né de la fusion des mots burqa et bikini.

Le peleton de tête

Dans le désordre, on trouve les mots "guyliner" (eyeliner pour homme), "meggings" (leggings pour homme), "photobombing" où l'art délicat de ruiner les photos des autres en faisant une grimace ou en s'imposant sur une photo, "foodcoma" qui illustre l'état dans lequel une personne se retrouve après avoir fait un gros repas, et toujours dans la catégorie F, "foodporn" mot qui définit les photos montrant de la nourriture en gros plan, utlisées notamment pour les publicités ou à la télé par les chaînes de cuisine.

Susan Butler, l'éditrice du dictionnaire, assure que ce sont là de vrais mots qui reflètent la société australienne sur une période donnée, là en l'occurence l'année 2011."Les mots que nous choisissons sont des indicateurs de ce qui nous a préoccupés. Tout le monde trouve intéressant de regarder en arrière et de voir ce qui a été créé." a-t-elle déclaré dans plussieurs journaux australiens.

Le vote pour le mot de l'année s'est achevé vendredi dernier, et le comité, présidé par le Dr Michael Spence vice-recteur de l'Université de Sydney, se réunit aujourd'hui pour faire sa sélection.

Si l'on en croit donc l'éditrice, on peut déjà faire une petite rétrospective et l'on s'aperçoit que les australiens se sont intéressés en 2011 à l'industrie minière, aux maillots de bains, au maquillage et vêtements pour homme, et à la nourriture.

Agnès Chupin (www.lepetitjournal.com/sydney.html) Mercredi 1er février 2012