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HUMEUR - Spray tan, j'ai testé pour vous

Écrit par Lepetitjournal Sydney
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 20 novembre 2012

 

Sydney a beau être la ville de la plage, du surf et du soleil, il est des années où le soleil est plus sporadique et il est chaque année où l'hiver nous fait déserter les plages, tout au moins vêtus de nos bikinis. Alors que font les Sydneysiders pour arborer un joli teint halé toute l'année ?

Image Flickr (CC)

Vous me répondrez ?ils font des activités d'extérieur et vu le trou de la couche d'ozone, ils bronzent même en hiver?. Bonne réponse sauf que cette solution est dangereuse pour la peau et agit sur les parties exposées du corps, à savoir en hiver le visage et éventuellement les bras pour les moins frileux. Non. Les habitants de Sydney ont depuis longtemps expérimenté une autre solution lorsque le soleil vient à manquer, sans danger pour la peau et totalement révolutionnaire: le spray tanning.

La méthode du spray tanning a fait son apparition en Australie il y a une dizaine d'années lorsque les études démontrèrent les dangers à la fois du soleil de plage et du soleil artificiel de cabines d'UV. Le spray tanning a le double avantage de remplacer le teint naturel provoqué par les uv dangereux du soleil sans aucun effet secondaire. Il est donc particulièrement adapté aux peaux fragilisées des Australiens ou de tout autre individu vivant dans l'hémisphère sud.

Bon alors qu'est ce que c'est que ce fameux spray tan tant prisé par les Sydneysiders ?
Eh bien pour être honnête, il s'agit d'un liquide brunâtre et visqueux contenant du DHA (accélérateur de mélanine) vaporisé à l'aide d'une sorte de vaporisateur sur toutes les parties de votre corps et qui va provoquer l'apparition d'un teint halé voir bronzé (tout dépend de l'échantillon de couleur que vous choisissez) qui va durer une dizaine de jours pendant lesquels votre moral d'hiver remontera en flèche et vous fera vous sentir comme un retour de vacances (au soleil).

Pour être tout à fait honnête, il faut être très motivé par le bronzage pour se laisser tenter. En effet, l'aspect militaire de la chose est pour le moins dissuasif ; tout d'abord il y a une liste de règles à connaître avant après et pendant le spray tanning (mieux vaut les apprendre par c?ur, ce que je n'ai pas fait et qui m 'a fait commettre l'erreur fondamentale expliquée plus bas). Ensuite, il y a cette cabine de massage au départ sympathique transformée en pièce hostile placardée de plastique noir pour accueillir les jets du liquide brunâtre. Enfin, il y a une jeune personne dont le job de "vaporisatrice à air compressé" n'est évidemment guère passionnant malgré son titre pompeux et qui va vous donner des ordres pendant un vingtaine de minutes ; "tournez vous, pliez les genoux, levez le bras, baissez le bras, tournez le bras, restez droite, respirez, ne respirez plus ?" et j'en passe, presqu'un cours de yoga sans les effets apaisants?non là, vous seriez plutôt stressée de provoquer des taches de liquide brunâtre irrémédiables, de rater votre pulvérisation !

Après avoir passé un moment fort désagréable comme un poulet que l'on enrobe de marinade, voilà enfin la fin du calvaire et le moment de se sécher, très délicatement sous peine d'enlever l'onguent de soleil et gaspiller vos 35 dollars ! Vient ensuite l'attente, quatre longues heures pendant lesquelles vous n'êtes simplement autorisée à rien faire, surtout pas à vous frotter ou à avoir l'audace de transpirer, et encore moins à vous à laver les mains sous peine de vous retrouver bronzée avec les mains blanches comme les chats sacrés de Birmanie (et ça c'est du vécu !).

J'ai profité de cette attente insoutenable pour écrire ce billet d'humeur, le clavier de l'ordinateur ne risquant d'attaquer le liquide brunâtre et visqueux que sur les palmes de mes mains, ce qui est acceptable?de toute façon ayant fait l'erreur de me laver les mains juste après, le liquide en avait déjà disparu?

Et puis enfin vient la délivrance après ces heures de suspens, la joie de prendre une douche, de retirer la marinade et la découverte d'un joli hâle de plage (absolument pas orange comme les produits autobronzant vendus dans le commerce) sans UV et sans coups de soleils : magique !

Bon d'accord, la magie ne durera qu'une dizaine de jours après lesquels il faudra recommencer la procédure militaire décrite plus haut. Question de motivation !

Quelques conseils de base pour l'utilisation du spray tan (extrait des 30 règles à lire mentionnées plus haut)

Le corps doit être exfolié avant le traitement, mais il ne doit pas être recouvert de crème, car le produit risquerait de glisser.

Après la séance, vous devez porter des vêtements amples et foncés pour éviter les taches.

Il ne faut jamais faire de sport après l'application du produit et il est important de savoir que le traitement est à son meilleur le lendemain, après avoir pris une douche. La pigmentation de la peau est alors terminée et le superflu de teinture dans le produit est éliminé dans la douche.

Il est toutefois important de ne pas prendre de douche dans les quatre heures qui suivent le rendez-vous (pour laisser le produit réagir).

Une crème hydratante doit être appliquée avant le traitement sur les pieds et les mains, et un bonnet est utilisé pour la tête, afin d'éviter les taches indésirables.

Après votre première douche, hydratez bien la peau de la tête aux pieds.

Quelques chiffres utiles à rappeler:

Le spray tanning n'affectera aucunement les couches profondes de votre peau. La seule chose qu'elles peuvent affecter, c'est votre budget. Coût moyen d'un session de spray tanning à Sydney: $35

Les Australiens ont inventé le spray tanning "mobile" pour les plus pressées : la petite cabine à marinade vient jusqu'à vous.

Les cabine auto-bronzantes sont 5 fois moins nombreuses en France où la volonté de rester hâlé toute l'année est peut être moins importante qu'à Sydney.

Les radiations d'UV dans les cabines de bronzage augmentent de 35% la probabilité de développer un cancer de la peau

L'Australie connaît le plus fort taux de cancer de la peau au monde avec 1,800 personnes mourant chaque année de cette pathologie.

Flore Gregorini (www.lepetitjournal.com/sydney.html), mardi 26 juin 2012

Le Petit Journal Sydney
Publié le 25 juin 2012, mis à jour le 20 novembre 2012
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