

Depuis quelques jours, les commerces, restaurants et les pubs de Sydney sont en état d'alerte face à la recrudescence de faux-billets de $50
billet $50 recto verso auteur : AC
Avertis par la police, certains établissements de Maroubra ou de Bondi ont confirmé être au courant depuis quelques semaines, et attestent qu'il s'agit-là de contrefaçons d'excellente qualité.
Si les commerçants ou les caissiers, habitués à manipuler beaucoup d'argent liquide tous les jours, peuvent reconnaître les faux-billets au simple touché (l'épaisseur du papier diffère en général entre les vrais et faux-billets), que peut-on faire de notre côté pour éviter la mauvaise surprise de se voir refuser un billet chez un commerçant parce qu'il est faux ? Le site internet de la Reserve Bank of Australia nous donne quelques astuces.
Quelques conseils
Les billets australiens sont imprimés depuis 1988 sur polymère (plastique) à la place du traditionnel papier. Plus durable car impossible à déchirer, recyclable, plus hygiénique, ce papier est également plus difficile à imiter.
Par mesure de sécurité supplémentaire, les billets de banques australiens contiennent une fenêtre transparente, un dispositif simple et efficace qui permet par simple observation de contrôler l'authenticité du billet en votre possession : sur un vrai billet cette fenêtre doit être parfaitement transparente et faire partie intégrante du billet (pas un rajout). De plus, elle comporte une impression en relief de la Croix du Sud (5 étoiles à 7 branches) et du nombre 50. Les billets en Australie ont été les premiers au monde à utiliser de telles caractéristiques. Si en frottant ces étoiles avec les doigts, ces dernières se détachent, c'est que vous êtes en possession d'une copie. D'autres informations sont disponibles sur le site de la Reserve Bank of Australia en cliquant ici.
Que faire ?
C'est un délit en Australie que d'être sciemment en possession d'un faux-billet. Selon les recommendations de la police australienne, voici ce que vous devez faire si vous vous retrouvez avec un billet qui vous semble suspect :
- manipulez-le le moins possible et mettez-le dans une enveloppe
- notez dans quelles circonstances il est entré en votre possession : lieu, personne, etc..
- apportez-le au poste de police
Vous êtes dans votre droit de refuser tout billet si vous avez des doutes à son sujet. Mais en aucun cas ne prenez des mesures qui risqueraient de compromettre votre sécurité ou celle d'une tierce-personne.
Fausse rumeur
La Banque de Réserve d'Australie a pris connaissance d'une rumeur qui dit que l'authenticité d'un billet peut être déterminée par le fait qu'elle a un nom imprimé sous son portrait ou par l'ordre des signatures. Cette information est totalement fausse.
Un billet sans le nom de la personne imprimé sous le portrait n'est pas obligatoirement faux. L'impression des noms n'apparaît sur les billets australiens qu'à partir de 2002. Cela a été fait dans un but culturel plus que fonctionnel, pour aider le public à identifier les personnes représentés sur les billets, tout simplement ! Les billets mis en circulation avant 2002 n'ont pas de noms imprimés mais sont tout aussi authentiques.
L'ordre des signatures sur les billets a également été modifiée en 2002. Depuis lors, la signature du Gouverneur est imprimée au-dessus de celui du Secrétaire au Trésor. Auparavant c'était l'inverse.
Ces changements de conception ne doivent pas être utilisés pour déterminer l'authenticité d'un billet.
Mais qui sont-ils ?
Sur le recto du billet de $50 figure le portrait de David Unaipon (1872-1967). Écrivain, conférencier et inventeur, il a apporté, au cours de son existence, d'importantes contributions à la science, la littérature, et à l'amélioration de la situation des populations aborigènes.
Au verso se trouve le visage d'Edith Cowan (1861-1932). Assistante sociale, politicienne et féministe, Edith Cowan est surtout connue pour avoir été la première femme membre d'un parlement australien. Elle a lutté toute sa vie pour une société plus juste et plus humaine, et a utilisé ses mandats pour promouvoir non seulement les droits des femmes, mais aussi le bien-être des émigrés, et des centres de santé pour les enfants.
Edith Cowan source : wikimedia
Agnès Chupin (www.lepetitjournal.com/sydney.html) mercredi 27 avril 2011







