

En Australie, la moyenne d'âge des agriculteurs est de 58 ans. C'est pas tout jeune me direz-vous. Et c'est pour cela que le NSW s'est intéressé aux raisons qui retiennent les jeunes de se lancer dans une carrière dans le secteur primaire, notamment dans l'agriculture.
Le Département des Industries Primaires ainsi que la NSW Farmers Association ont donc mené une enquête pour répondre à la question « qu'est ce qui empêche les jeunes de se lancer dans les industries primaires ? ».
Car il se trouve qu'il y a toujours en fort enthousiasme, chez les jeunes et dans la société en général, pour la vie rurale et le métier d'agriculteur. Seulement, trop peu de personnes sautent le pas pour se lancer dans cette aventure, laissant l'avenir de ce secteur incertain.
Pour expliquer cette situation, la NSW Farmers Association se sont entretenus avec de nombreux jeunes pour identifier les facteurs qui les éloignent de ce secteur. Et la première réponse n'est pas la crise du lait, la chute des prix, les horaires de travail interminables ni l'envie de garder ses mains propres. La réponse est plus simple. Si les jeunes ne se lancent pas dans l'agriculture, c'est tout simplement parce qu'ils ne savent pas comment faire. Peu d'entre eux connaissent des parcours universitaires apportant une formation adéquate au métier d'agriculture. De plus, la majorité d'entre eux évoquent la difficulté, notamment financière, de lancer une exploitation agricole. Enfin, tous ont conscience des compétences multiples que requière cette profession: agronomie, comptabilité, finance, gestion, manutention ?
Lors de son enquête, la NSW Farmers Association a recueilli les propos de son nouveau « Young Farmer Finance Officer », James Leigo. Ce dernier est chargé d'apporter un peu de nouveau sang dans la plus veille industrie du monde, l'agriculture. Ce dernier a partagé son expérience dans le secteur primaire : « j'ai travaillé 12 mois en tant que travailleur rural de soutien, dans la Rural Resiliences Program. La finance est le plus gros souci des agriculteurs, mais ce n'est pas le seul problème ». James Leigo confirme ensuite les propos des jeunes : peu de personnes sont au courant de toutes les aides, les bourses et les fonds disponibles pour aider le lancement des start up agricoles ou d'exploitation. « On peut sortir beaucoup de lapins du chapeau pour donner des fonds pour les aider à couvrir les couts d'une start up mais il y a beaucoup de choses qu'on peut faire pour les orienter vers les bonnes aides et vers la bonne direction ».
James Leigo a donc entrepris de mettre en place un site web et une plateforme réservés aux agriculteurs et aux futurs agriculteurs où ils pourront se renseigner sur tous les financements, les services et les aides disponibles pour leur projet. « Ce sera un hub spécialement pour les jeunes agriculteurs » a affirmé James Leigo.
Ce projet pourrait donc offrir une grande variété de services à la future génération d'agriculteurs comme des partenariats, des programmes de développement mais aussi des mentorship en mettant en relation des agriculteurs expérimentés avec les plus jeunes.
Car énormément d'opportunités de financement existent dans le NSW et en Australie, mais peu sont connues du grand public. Par exemple le Tomorrow Fund offre $100 000 à un agriculteur qui proposera une idée pouvant bénéficier à toute la nation. Or la plupart des agriculteurs ont des idées, mais pas d'argent ! « Une femme à Mildura souhaiterait faire pousser des salades dans des aquacultures », mais elle ne dispose pas des moyens suffisants pour réaliser ses projets.
Grâce au site de James Leigo, les agriculteurs pourront donner vie à leur projet en trouvant des moyens de financement et les jeunes agriculteurs pourront laisser libre cours à leurs idées et se lancer dans l'agriculture.
Alors relevez vos manches et lancer vous dans l'aventure !
MC Potet, lepetitjournal.com/Sydney, Jeudi 21 Juillet 2016
