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TOURISME - Pauline et Jean-Philippe testent le fruit-picking

Écrit par Lepetitjournal Sydney
Publié le 14 avril 2016, mis à jour le 15 avril 2016

 

Après 3 mois de voyage, de Sydney à la Great Ocean Road, en passant par Melbourne et la Tasmanie, c'est l'heure de renflouer les caisses avant de continuer notre route vers l'Ouest. Et pour ce faire, nous avons jeté notre dévolue sur l'activité phare de tout backpacker qui se respecte en Australie : le fruitpicking. Et en bon français que nous sommes, ce n'est autre que du raisin destiné à produire les meilleurs vins de la région de Coonawarra que nous allons cueillir. Direction Penola, petite ville de 1300 habitants à 400 km au Sud d'Adelaïde. 

La cueillette à l'Australienne : de l'enfer au paradis

Rares sont les backpackers qui n'ont jamais travaillé dans le fruitpicking. Raisins, mangues, cerises, melons, oranges, pommes, etc. Le pays regorge de fruits et légumes qui doivent être cueillis, il suffit en général de suivre les saisons pour trouver un emploi en claquant des doigts ! 

Mais la grande interrogation reste bien souvent la même : la paye. 90% des exploitations payent au rendement et non à l'heure, autrement dit, plus vous cueillez, mieux vous êtes payés ! Mais de nombreuses variables entrent en jeu : qualité des fruits, conditions météos, etc.  Difficile donc de savoir dans quoi on met les pieds avant d'y arriver ! Paradis ou enfer, chaque voyageur aura une expérience différente à vous raconter !

La semaine type du parfait petit cueilleur

A Penola, ce n'est pas comme en France : le cueilleur doit acheter ses outils. Eh oui, on ne vous fournit pas votre sécateur et vos gants : on vous les vend ! Chaque jour, et parfois deux fois par jour, nous changions de vignoble, notre temps de travail ne comptant pas ces temps de transport. Rendez-vous 6h45 pour un démarrage à 8 heures. Un quart d'heure de pause le matin, une demi-heure pour déjeuner, le reste du temps, on coupe ! Le week-end, les surfeurs iront faire des prouesses à Long Beach, à Robe, tandis les pêcheurs iront défier les océans sur la jetée de Port McDonnell. Et pour les plus chanceux ? Barbecue au feu de bois de saumons australiens fraichement pêchés ! Une rapide virée à Mont Gambier pour faire nos courses et nos machines, et on repart à zéro pour une nouvelle semaine de boulot.

Une expérience plutôt réussie 

A notre grand bonheur, nous faisions partie des 10% restants, payés à l'heure, ce qui nous enlevait cette part d'incertitude. Une équipe de 80 personnes environs, dont … 4 Australiens ! Le reste ? Une vingtaine de Congolais, réfugiés politiques, installés dans la région depuis quelques années, qui travaillent au gré des saisons ; une trentaine de voyageurs asiatiques venus du Japon, de Hongkong, ou encore de Corée ; et une trentaine de voyageurs européens, à majorité français. 8 heures par jour, en moyenne, 5 jours par semaine, à couper des grappes de raisins, pour les meilleures cuvées des vignerons alentours. Payés 19$ nets de l'heure, avec la bonne humeur des Congolais, se transformant en danseurs hors pairs à chaque pause, et la piscine gratuite en fin d'après-midi pour se relaxer après une dure journée. Que demande le peuple ? 

Sans parler des quelques bouteilles de vins offertes par le patron en fin de semaine pour profiter du week-end ! Tout se serait passé pour le mieux si notre fabuleux van ne nous avait pas lâché un matin en partant dans les vignes… Mais cela, c'est une autre histoire, que je vous raconterai plus tard ! 

Jean-Philippe Perrier, lamontgolfière.fr, jeudi 14 avril 2016 

Le Petit Journal Sydney
Publié le 14 avril 2016, mis à jour le 15 avril 2016

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