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MALBOUFFE - Une étude australienne qui peut surprendre

Écrit par Lepetitjournal Sydney
Publié le 13 septembre 2016, mis à jour le 13 septembre 2016

Manger mieux ne serait pas synonyme de meilleure santé d'après une étude récente réalisée par l'Université de l'Australie du Sud. En effet, selon the Australian Health Survey, le fait de réduire la quantité d'aliments gras, salés et sucrés et de les remplacer par une alimentation plus saine, n'aurait pas d'impacts significatifs sur la qualité de l'alimentation. 

Maurice Svay

Du 12 au 16 septembre se déroule à Munich en Allemagne une réunion de l'Association Européenne pour l'Etude du Diabète (EASD) durant laquelle l'Université de l'Australie du Sud a présenté ses premières conclusions de l'étude 2011-2013 Australian Health Survey. Cette étude a rassemblé plus de 12 000 sondés dont environ 500 se dont déclarés diabétiques. Cette étude voulait évaluer les impacts d'une diminution de malbouffe sur la santé. 

 Il faut savoir qu'environ un tiers de l'alimentation des australiens fait partie de la "mal-bouffe" mais les personnes diabétiques auraient pour habitude de moins manger d'aliments gras, salés, ou sucrés (604 calories contre 735). Il est important de préciser que les apports caloriques journaliers nécessaires sont de 2500 calories en moyenne pour les hommes et 2000 pour les femmes. Les différents scénarios de l'étude consistaient donc à réduire la taille des portions en mauvaise alimentation, diminuer la quantité de sucre et remplacer les boissons sucrées par des boissons non caloriques (comme l'eau par exemple).

Après les essais, les chercheurs ont obtenu des résultats assez étonnants. Sur l'ensemble de la population australienne, une baisse de 25% de la portion en "mal-bouffe" représente une diminution de 184 calories. Mais si on remplace cette différence de portion par de la nourriture de base (légumes, fruits) afin d'éviter la sensation de faim, la baisse n'est que de 74 calories. En réduisant d'un quart la portion d'aliments sucrés (biscuits, gâteaux), le nombre de calories évitées n'est que de 8,6. Cependant le fait de remplacer les boissons sucrées par des boissons non caloriques permet de sauver 60 calories. 

Les chercheurs ont affirmé de ces résultats que les stratégies mises en place durant l'étude n'ont qu'un effet modéré voire presque inexistant, sur la qualité de l'alimentation des australiens. Il en est de même pour les personnes diabétiques. Il est cependant évident que pour les individus consommant une grande quantité d'aliments gras, salés et sucrés les impacts étaient plus visibles. 

Les chercheurs australiens ont tout de même conseillé de remplacer la consommation de boisson sucrée par de l'eau : c'est une façon simple d'éviter des calories supplémentaires sans pour autant ressentir la faim.

 

Lucie LESPINASSE, lepetitjournal.com/sydney, mardi 13 septembre 2016.

Le Petit Journal Sydney
Publié le 13 septembre 2016, mis à jour le 13 septembre 2016

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