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CRITIQUE CINEMA - Le film de la semaine : Muriel's wedding

Écrit par Lepetitjournal Sydney
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 6 janvier 2018

 

A la veille du festival événement, Picnic Cinema, qui va révolutionner pendant 2 semaines le cinéma en plein air,  le petit journal.com de Sydney vous donne ses impressions sur Muriel's wedding, un film culte 100% australien qui ouvrira le bal des films projetés pendant le Festival.

Réalisé par Paul John Hogan en 1994, Muriel's wedding est devenu un classique australien. Attention, préparez vous à un univers loufoque des années 90 des plus kitchous où les personnages, aux traits mille fois grossis et stéréotypés sont déjantés et excentriques mais bizarrement très attachants. 

Muriel est boulote, rigolote mais pas très futée et sans travail. Dans son petit patelin australien où personne ne voudrait mettre les pieds rien ne la tire vers la haut. Elle est une « bonne à rien» aux yeux de son père, un politicien véreux qui s'affiche sans gêne avec sa maîtresse. Ses frères et soeurs sont des légumes qui passent leur temps affalés sur le canapé et ses seules amies sont des blondes écervelées qui n'hésitent pas à l'humilier jusqu'à lui dire de se trouver des amis de « son niveau. »   Le décor est alors posé où le réalisateur s'amuse à dresser un portrait cynique de la société provinciale australienne.

Mais Muriel a un grand rêve : Se marier à tout prix. Cette obsession la conduira à Sydney où elle se liera avec une ancienne camarade de fac, Rhonda, qui deviendra sa meilleure amie. Au rythme d'une bande originale 100% ABBA, groupe idolâtré par l'actrice principale, on suit alors les aventures et la progressive transformation de Muriel mais qui ne tournent pas toujours en sa faveur.  A défaut de vouloir entrer dans la « norme » parce qu'elle se sent différente et inutile, elle fait les mauvais choix et les mauvaises rencontres avant de se rendre compte que la clef est de rester elle même.

Derrière ses aspects "girly" et "comédie grotesque", le film montre des aspects paradoxalement tragiques habilement intégrés par le réalisateur. Des thèmes durs comme le suicide et le cancer sont abordés et arrivent à toucher et dérouter le téléspectateur.  Dans le rôle principal, Toni Collette nous livre un parfait jeu d'actrice et s'avère être très attachante. C'est avec l'interprétation de Muriel, qu'elle verra sa carrière se lancer par la suite. Rachel Griffiths, qui endosse le rôle de Rhonda, la meilleure amie, est aussi extrêmement pétillante dans son second rôle

Bref, le film est déjanté, troublant mais authentique. Cette comédie dramatique a tous les ingrédients  -made in Australia- pour vous faire passer un bon moment!

7/10

Maëlys Vésir lepetitjournal.com/sydney jeudi 07 avril 2016

Le Petit Journal Sydney
Publié le 6 avril 2016, mis à jour le 6 janvier 2018
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