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LE CHOIX DE CECILE - Jetlag Stories

Écrit par Lepetitjournal Sydney
Publié le 18 juillet 2013, mis à jour le 20 juillet 2013

Chaque mois, le petitjournal.com vous propose le coup de c?ur de Cécile Reyes, responsable de la médiathèque de l'Alliance Française de Sydney. Aujourd'hui Cécile nous parle de  ?Jetlag stories Australie? un recueil de nouvelles sur l'Australie dont le lancement à Sydney se déroulera le 8 août prochain à la librairie Abbey's autour d'un verre de vin et des petits-fours. Olivia Lau et Olivier Vojetta, deux des auteurs de ce collectif seront présents à la soirée pour lire des extraits de leurs nouvelles, répondre aux questions et dédicacer « Jetlag stories ». Afin de mieux les connaitre, ces deux écrivains prometteurs se sont prêtés à un jeu de questions-réponses

Le Petit journal.com - Présentez-vous en quelques lignes.

Olivia Lau - Je suis une française d'origine asiatique née en 1983, en région Parisienne. Rien ne me prédestinait à l'écriture, ayant un profil plutôt scientifique. Je suis à Sydney depuis plus de 3 ans désormais, et avant de m'installer en Australie, j'ai habité à Londres et à Paris.

Olivier Vojetta - J'ai 36 ans, j'ai toujours aimé écrire et dans longtemps, quand je serai vieux, si l'on vient à me demander de résumer ma vie par un mot, je voudrais que ce soit le mot « liberté ». Liberté de penser, d'agir, de voyager, liberté d'aventures. En venant en Australie, j'ai choisi la liberté. La liberté que donne les grands espaces naturels mais aussi l'éloignement. Venir ici, c'est un peu se retirer pour pouvoir mieux renaître et se retrouver hors de soi, hors de ses origines. La distance blesse sans aucun doute, mais elle libère également.

Kevin Henocq -  J'ai 23 ans. Un bac S, une licence LEA, et actuellement backpacker. Je verrais plus tard pour un retour à la réalité.

Qu'est ce qui vous a donné envie de participer à ce concours ?

O.L - Emue, en partenariat avec Le Petit Journal de Melbourne, a lancé ce concours dans l'optique de trouver des plumes contemporaines. Le thème était l'Australie, et ce thème était aussi large que ce pays. L'image qui était associée au concours était celle d'une jolie plage... fidèle à l'idée qu'on se fait de l'Australie avant d'y venir : Odeur de barbecue, de sel marin mélangé à de la crème solaire... 

Avec ?Et si l'Australie n'existait pas?, qui a gagné le prix de la nouvelle Francophone 2012, j'ai eu envie de partager mon point de vue, qui différait de cet idéal. Je voulais mettre en mots, l'effet que cela faisait d'être déracinée pour être replantée ailleurs, ce qu'on ressentait quand on quittait son pays.

O.V -  Je voulais dire combien j'ai de la chance de vivre dans une partie du monde aussi extraordinaire. J'aime l'Australie et la région Asie Pacifique en général parce que ce sont des endroits pleins d'énergie, plein de croissance, où tout est possible. Cette partie du monde me rappelle un peu le rêve américain qui m'obsédait tant quand j'étais enfant, puis adolescent. J'ai gardé mon âme d'enfant ? le seul talisman qui vaille ? et c'est un peu elle qui m'a poussé à vouloir tenter l'aventure. 

 

K.H - J'avais peu d'argent, pas le moral mais du temps. Il était plus romanesque de passer mes journées à lire ou à écrire à la bibliothèque de Melbourne plutôt que de chercher du travail. Le concours était pour avoir un avis concret sur ce que j'écrivais.

Quel genre d'écrivain êtes-vous ?

O.L -  Avec une ?carrière? d'auteure si courte, je ne peux prétendre à un genre... Alors plutôt que de vous parler du genre d'écrivain que je suis, je vais vous parler des romans que je lis, des livres que j'ai aimé, dont je connais déjà la fin, et que je pourrais pourtant lire et relire sans jamais me lasser. La vie devant soi, d'Emile Ajar/Romain Gary parce qu'il m'a fait pleurer et rire à la fois ; The Happiest Refugee, d'Anh Do... Pour les mêmes raisons ! Le premier est une fiction, le second est autobiographique... mais les effets sont les mêmes ! 

O.V -  Plutôt du genre engagé et curieux. Une vie, ça s'engage, ça doit servir à attaquer ce qui vous indigne, à louer ce que vous admirez, ça doit provoquer un débat. Et c'est ma soif de découverte, d'aventure et de savoir qui me donne envie d'inventer des histoires et de les écrire. Le savoir et la découverte de nouvelles choses rendent toujours la vie encore plus gaie en ce qui me concerne. 

K.H - Je suis avant tout lecteur. Les écrivains restent ceux que je lis chaque jours. Quand j'écris c'est plutôt pour essayer, copier, reproduire ce que j'aime lire. Je suis une sorte d'imposteur en fait (rires).

Les éditions Emue publient leurs romans autant en format papier que numérique. Que pensez-vous du livre électronique ?

O.L - En comptant Paris/Sydney, j'en suis à mon 13ème déménagement aujourd'hui... Au début, la question de déménager mes livres de ville en ville s'était effectivement posée... Mais au fur et à mesure des changements d'adresses, l'envie de porter des kilos de mots s'est amenuisée. Parallèlement, le marché des liseuses se développait. J'ai souvent eu envie de m'en acheter une, mais au moment où je me suis décidée, j'ai découvert qu'une tablette achetée en Australie ne pouvait pas lire des romans en français! 

Avec Emue, le problème ne se pose pas, puisque les oeuvres sont publiées sans DRMce qui signifie que je peux acheter le pdf d'un roman et le partager avec des amis à l'autre bout de la planète. Je trouve l'idée très novatrice et séduisante, car elle répond à un besoin concret... d'autant que les coûts d'impression et d'envoi dans un pays aussi vaste que l'Australie et avec une population si peu importante peuvent être conséquents. Le livre électronique c'est somme toute, l'avenir! 

O.V - C'est en phase avec les nouvelles technologies et les nouvelles habitudes de lecture. Il en faut pour tous les goûts ! Personnellement, quand je peux lire ailleurs que sur un écran, je préfère?

K.H - Je n'ai rien contre le numérique si il se marie bien avec le papier. Si les gens préfèrent lire au format numérique ça ne me pose pas de problème. Cependant j'aime les livres. Je prends des notes, je souligne, j'encadre. Chaque livre que j'ai lu et un peu une partie de moi. J'aime aussi trainer dans les bibliothèques et les librairies. C'est apaisant.

Si vous deviez retenir une chose de cette aventure? 

O.L - J'ai hâte de continuer à pondre des mots, de faire que l'aventure continue un peu plus longtemps ! J'ai écrit pour partager et plus récemment, je me suis mise à écrire pour me souvenir. Je suis en passe de finir un roman qui me tenait à coeur et que j'espère, pouvoir soumettre à des maisons d'éditions très bientôt. The show must go on ! 

O.V -  Qu'il n'est jamais trop tard pour se lancer de nouveaux défis. Cela demande un peu d'effort au début, mais après, tout devient plus beau, plus gai donc et plus intéressant. Pour moi, le bonheur n'est pas une affaire de chance ou de destin, mais d'état d'esprit.

K.H - Enrichissante. J'ai pu également travailler un peu avec les éditions Emue. C'était totalement inattendu et inespéré pour moi de découvrir le fonctionnement d'une maison d'édition de l'intérieur. A visage humain qui plus est. Simplement merci à elle, "tout n'est pas (toujours) si noir".

Propos recueillis par Cécile Reyes (www.lepetitjournal.com/sydney), vendredi 19 juillet 2013

Soirée de signatures et lancement de "Jetlag Stories"
Jeudi 8 août 2013 à 18h
Librairie Abbey's
131, York Street
Sydney
Tel: 9264 3111

https://www.facebook.com/events/500504016693526/?ref=22

Qu'est ce que le projet Jetlag Stories : Jetlag Stories est une collection de recueils collectifs géothématiques. C'est le résultat d'une série de concours de nouvelles organisés dans différentes régions du monde. Tout a commencé en Australie fin 2012. Le Petit Journal.com/ Melbourne et la librairie Le Forum ont sélectionné quatre histoires écrites par des auteurs, par hasard tous résidents australiens. Emue est ensuite partie à la recherche d'un nombre plus important de nouvelles afin de constituer un vrai livre. Huit histoires plus tard,  Jetlag Stories Australie était né !
EMUE maison d'édition : http://emue.fr/jetlag-stories/

Médiatèque de l'Alliance Française de Sydney 
257 Clarence St Sydney NSW 2000
Tel: (02) 9292 5740
Email: enquiries@afsydney.com.au 
Web: www.afsydney.com.au

Horaires d'ouverture de la médiathèque:
Du lundi au jeudi: 10h-18h30
Vendredi et samedi : 9h30-14h30

 

 

 

Le Petit Journal Sydney
Publié le 18 juillet 2013, mis à jour le 20 juillet 2013

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