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SOCIÉTÉ – Le meurtrier jeu du foulard

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 janvier 2018

Le jeu du foulard tue une dizaine d'enfants par an, dans l'indifférence quasi-générale. Une association de parents de victimes lance un cri d'alerte par le biais d'une campagne de sensibilisation

L'APEAS regroupe les parents de 25 victimes (photo AFP)

A l'heure de la récré, les activités sont souvent les mêmes : les garçons jouent au foot, les filles sautent à l'élastique...
Pourtant, de plus en plus d'enfants se tournent vers un jeu autrement dangereux : le jeu du foulard est à la mode. Mode funeste puisque des centaines d'entre eux, au rythme d'environ un chaque mois, en sont morts ces dernières années.
Les règles du jeu du foulard sont plutôt simples. On se met le fameux foulard autour du cou, de façon à se bloquer la respiration, et au bout de quelques instants, on atteint un moment d'extase, entre la vie et la mort. Voire carrément jusqu'à la mort.
Face à l'indifférence générale, les parents de 25 victimes ont décidé de monter au créneau. Tout d'abord en fondant l'Association de parents d'enfants accidentés par strangulation (APEAS), et surtout en lançant une grande campagne de sensibilisation. Depuis le mois dernier, une publicité est diffusée à la télévision : 25 visages d'enfants décédés se succèdent pendant 60 secondes, la durée moyenne d'une ?partie?. Le spot se termine par un message fort et direct : ?Ils ont joué au jeu du foulard. Ils en sont morts, comme des centaines d'autres. Arrêtons ce désastre?.

A partir de 7 ans
Selon Françoise Cocher, présidente de l'APEAS, ce jeu n'est pourtant pas nouveau. Dans les années 50, les élèves s'amusaient déjà à se couper la respiration. Mais aujourd'hui, ?on y joue de manière plus extrême et de plus en plus tôt?, explique-t-elle au Parisien-Aujourd'hui en France. Il n'est pas rare de voir des enfants de 7 ans tenter l'expérience.
La campagne est également l'occasion de faire connaître ce jeu aux parents. Comme l'explique Catherine Vince, ?quand mon fils de 8 ans est mort, j'étais persuadée qu'il avait été assassiné. Comme beaucoup d'adultes, c'était au dessus de mes forces d'imaginer que des enfants de cet âge jouent avec leur vie?. Et pourtant?
Joris SABI. (
www.lepetitjournal.com) 27 mars 2007

Voir aussi le site de l'APEAS : www.jeudufoulard.com

logofbinter
Publié le 27 mars 2007, mis à jour le 9 janvier 2018
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