L'essentiel pour Françoise de Panafieu, c'est essayer d'éviter une défaite annoncée
"Regardez-le, quel tocard !" s'est exclamée la candidate UMP à la mairie de Paris, devant les caméras de Dimanche plus, en voyant passer son rival socialiste Bertrand Delanoë. Ce n'est pas la grande forme pour Françoise de Panafieu... Celle qui tient à ce qu'on l'appelle "le"et non pas la député-maire semble bien mal engagée à Paris.
A tel point qu'elle s'agace et s'énerve contre son adversaire. Pour éteindre l'affaire, Mme Panafieu a indiqué que le terme "tocard"était un qualificatif "sympa". Pas certain que le maire de Paris apprécie...
A 59 ans, la fille du gaulliste François Missoffe jette ses dernières forces dans la bataille.
Avec son blouson de cuir sur le dos, ses cheveux blancs et ses talons, l'épouse de Guy de Panafieu, mariée en 1970, renvoie l'image d'une femme active et dynamique au fort caractère. Mère de quatre enfants, catholique et féministe affirmée, elle a voté contre la loi sur la parité, la jugeant trop dévalorisante pour les femmes et contre le Pacs en 1999.
Une famille pas vraiment dans le besoin
Elle était pourtant de la courte expérience des "jupettes" du premier gouvernement Juppé sous Chirac, en charge du tourisme, en 1995. Licenciée de sociologie et diplômée de la Chambre de l'Industrie et du Commerce de Paris, Mme de Panafieu est entrée en politique en 1979 comme conseillère municipale dans le XVIIe arrondissement, son fief.
Elle n'a jamais caché son envie de devenir maire de la capitale comme son "mentor"Jacques Chirac. Candidate malchanceuse à l'investiture du RPR -ancêtre de l'UMP- pour la mairie en 2001, elle a retenu la leçon pour s'imposer au sein de son parti pour l'élection de 2008. Accusée d'être trop arrogante avec son air bourgeois, Françoise de Panafieu ne peut en effet pas renier ses racines puisqu'elle fait partie de la famille Wendel par sa mère Hélène de Mitry, comtesse. Elle est aussi la cousine du Baron Ernest Antoine Seillière, ex-numéro un du Medef.
En 2003, elle avait déclaré dans VSD qu'un maire de Paris "n'avait pas vraiment sa place dans la Gay Pride", visant l'actuel maire Bertrand Delanoë, homosexuel. Cette animosité contre son rival "tocard"mais "sympa" continue donc de lui jouer des tours.
Son programme s'articule autour de cinq thèmes principaux : logement, circulation, transports, propreté et sécurité. Elle avait commencé dès janvier 2006 à présenter ses idées dans son livre, Mon Paris gagnant (L'Archipel). Un pari qui s'avère aujourd'hui assez risqué.
Benoît SOILLY. (www.lepetitjournal.com) mardi 19 février 2008
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