

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 janvier 2018
Diablement entichée du sourire d’excuse permanent de Jean-Pierre Raffarin, Blanche ne se remet pas de la cruelle et violente éviction du Premier ministre poitevin
Raffarin incarnait le parfait looser au grand cœur. (Photo : AFP)
C’est drôle, je n’aurais jamais cru qu’on puisse s’attacher àun Premier ministre autant qu’un cintre àsa tringle. Détringlée, me voilàperdue et mue d’un profond sentiment de vacuité. Comment vais-je faire, pour remonter la pente sans mon Raffarin ?
Avec son allure àla fois voûtée, débonnaire et désuète, ce type trimballait tous les maux d’une humanitératée. Quoi qu’il fasse, il se plantait. Sans doute, depuis la naissance. Ce qui lui avait appris àtoujours rebondir, un permanent sourire d’excuse aux lèvres.
Tête de turc déjààla maternelle, il s’est pris tous les râteaux possibles àl’adolescence, jusqu’àce que le caféle sorte d’un destin idiot. Raffarin, c’est bien simple, c’était le parfait looser au grand cœur. Comment lui en vouloir ?
Guillotinage express
Pourtant, sa belle capacitéàincarner le benêt qu’on croise si souvent au cours d’une vie n’aura pas résistéaux contradictions de son étrange boss.
Le Chi, àqui le Raff voue une loyautésans faille (pour cause ! sans Jacques, personne n’aurait jamais rencontréJean-Pierre), l’a jetécomme le malpropre qu’il était du départ. Après avoir dit que la Constitution européenne n’avait rien, mais absolument rien àvoir avec les affaires internes, zou, le Chi nous a guillotinél’homme de la France d’en bas en moins de temps qu’il n’en a fallu pour compter les nons.
Perfide anglais
Je dois admettre néanmoins que mon Raff n’était pas très àl’aise en anglais. Autant ses raffarinades bien de chez nous et sentant le terroir maîtrisé, foudroyaient par leur effarante lucidité, autant son slogan pro-traitéconstitutionnel lui a étéfatal : «The yes needs the no to win against the no ». Je persiste àcroire que c’est un type des Guignols qui lui a fourguél’idée.
C’est exactement l’erreur qu’aurait pu commettre mon voisin. Mon voisin, il kiffe tellement les langues étrangères, qu’àpeine tu lui apprends trois mots, il les répète àl’infini. C’est dingue ça, comme il les déguste avec une joie sincère les spassiba et autres que hora son mi corazón. Franchement, ça fait plaisir àvoir.
Mais mon voisin n’était pas Premier ministre. Et mon voisin n’a pas déménagéaprès le 29 mai. Comme il va me manquer mon Raffarin…De Villepin, j’en mets ma main àcouper, connaît tellement son Anglais de A àZ que c’en est àpleurer.
Blanche BAUDOUIN. (LPJ) 10 juin 2005
Raffarin incarnait le parfait looser au grand cœur. (Photo : AFP)
C’est drôle, je n’aurais jamais cru qu’on puisse s’attacher àun Premier ministre autant qu’un cintre àsa tringle. Détringlée, me voilàperdue et mue d’un profond sentiment de vacuité. Comment vais-je faire, pour remonter la pente sans mon Raffarin ?
Avec son allure àla fois voûtée, débonnaire et désuète, ce type trimballait tous les maux d’une humanitératée. Quoi qu’il fasse, il se plantait. Sans doute, depuis la naissance. Ce qui lui avait appris àtoujours rebondir, un permanent sourire d’excuse aux lèvres.
Tête de turc déjààla maternelle, il s’est pris tous les râteaux possibles àl’adolescence, jusqu’àce que le caféle sorte d’un destin idiot. Raffarin, c’est bien simple, c’était le parfait looser au grand cœur. Comment lui en vouloir ?
Guillotinage express
Pourtant, sa belle capacitéàincarner le benêt qu’on croise si souvent au cours d’une vie n’aura pas résistéaux contradictions de son étrange boss.
Le Chi, àqui le Raff voue une loyautésans faille (pour cause ! sans Jacques, personne n’aurait jamais rencontréJean-Pierre), l’a jetécomme le malpropre qu’il était du départ. Après avoir dit que la Constitution européenne n’avait rien, mais absolument rien àvoir avec les affaires internes, zou, le Chi nous a guillotinél’homme de la France d’en bas en moins de temps qu’il n’en a fallu pour compter les nons.
Perfide anglais
Je dois admettre néanmoins que mon Raff n’était pas très àl’aise en anglais. Autant ses raffarinades bien de chez nous et sentant le terroir maîtrisé, foudroyaient par leur effarante lucidité, autant son slogan pro-traitéconstitutionnel lui a étéfatal : «The yes needs the no to win against the no ». Je persiste àcroire que c’est un type des Guignols qui lui a fourguél’idée.
C’est exactement l’erreur qu’aurait pu commettre mon voisin. Mon voisin, il kiffe tellement les langues étrangères, qu’àpeine tu lui apprends trois mots, il les répète àl’infini. C’est dingue ça, comme il les déguste avec une joie sincère les spassiba et autres que hora son mi corazón. Franchement, ça fait plaisir àvoir.
Mais mon voisin n’était pas Premier ministre. Et mon voisin n’a pas déménagéaprès le 29 mai. Comme il va me manquer mon Raffarin…De Villepin, j’en mets ma main àcouper, connaît tellement son Anglais de A àZ que c’en est àpleurer.
Blanche BAUDOUIN. (LPJ) 10 juin 2005

Publié le 10 juin 2005, mis à jour le 9 janvier 2018
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