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KABOUL KITCHEN – L'expatriation en Afghanistan selon Canal +

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 15 novembre 2012

La chaîne cryptée va renouer avec ses créations originales, qui abordent des sujets sérieux mais de manière décalée. Cette fois, les créateurs ont choisi de planter le décor de leur nouvelle série, chez des expatriés, installés à ? Kaboul !

 

Les scénaristes de Canal + ne manquent pas d'imagination ! Quoique dans le cas de leur nouvelle série Kaboul Kitchen, ils se sont inspirés de l'histoire, vraie, de Marc Victor, à la tête d'un restaurant en pleine capitale afghane.

Gilbert Melki (à droite) tient le premier rôle de la nouvelle série de Canal+, 'Kaboul Kitchen'. (Photo : Canal+/Xavier Lahache/Relaxnews)

Un journaliste devenu restaurateur
L'histoire de Kaboul Kitchen, c'est avant tout l'aventure d'un Français expatrié en Afghanistan, Marc Victor, arrivé en 2002 en tant que journaliste. Mais très vite, il rejoindra une ONG, et décidera de rester pour s'installer sur place. "Les Afghans sont très attachants; ils ressemblent un peu aux Français par certains côtés: ils sont très caustiques, ils se marrent bien. Et quand on aime la montagne c'est un pays magnifique, même si la vie quotidienne est un peu dure. Et la communauté étrangère est très soudée". De là est née l'idée du restaurant. "Avec des copains on s'est dit qu'on voulait un endroit pour nous; on a trouvé un très beau jardin, chose assez rare à Kaboul. On a fait un restaurant, un bar, on a creusé une piscine et c'est devenu un lieu de rencontres passionnant, avec des humanitaires, des mercenaires, des diplomates. Et c'était plein tout le temps: on n'avait pas vraiment de concurrence".

Le microcosme des expatriés à la loupe
Kaboul Kitchen retrace donc les péripéties de ces amis expatriés, installés dans un pays marqué par l'insécurité et la cohabitation de deux mondes que tout oppose.
Gilbert Melki, retenu pour incarner Marc Victor, s'est réjoui d'avoir participé au projet, qui ne tombe pas dans la caricature par rapport aux relations entre expatriés et Afghans. "Dans la série, le seul moment limite, c'est quand je passe au milieu du personnel en pantoufles et robe de chambre alors qu'ils sont en train de faire leur prière. En réalité, certains acteurs n'avaient jamais prié avant et ne savaient même pas comment faire. Et l'instant où je dis ?Allah est grand mais c'est encore moi le patron !? cela les a tous fait beaucoup rire. Les musulmans ont quand même une certaine distance par rapport à leur religion. Et puis les scènes qui sont décalées ne sont jamais irrespectueuses."
Et la diversité des thèmes retenus a enthousiasmé l'acteur. "Avec tous ces sujets abordés ? les droits de la femme, le narcotrafic, l'intégrisme? -, j'ai lu le scénario et j'ai accepté tout de suite", assure-t-il.
Mais suite à un attentat, l'aventure Kaboul Kitchen a pris fin pour Marc Victor. Enfin presque. "J'ai trouvé des acheteurs, se souvient l'ex-restaurateur. Je pensais tourner la page afghane et puis ça m'a rattrapé avec la série. Moi j'étais content : je n'avais plus très envie d'être ni journaliste ni restaurateur. J'ai trouvé autre chose", explique celui qui est aujourd'hui scénariste pour la série.

J.B (www.lepetitjournal.com) samedi 3 février 2012

logofbinter
Publié le 4 mars 2012, mis à jour le 15 novembre 2012
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