Les blondes n'ont plus le monopole de la bimbo attitude ! Depuis quelques années déjà, le terme "himbo" a envahi le monde de la publicité et du marketing. Il revient sur le devant de la scène avec la sortie du film de Steven Sodenberg Magic Mike, qui offre aux spectateurs (et spectatrices !) une plongée dans le monde pailleté et huilé des stripteaseurs, interprétés notamment, pour le plaisir des yeux, par les très sexy Matthew McConaughey et Channing Tatum
Matthew McConaughey dans Magic Mike (photo AFP)
Bodybuildés à l'extérieur mais vides à l'intérieur : voilà en quelques mots la définition du "himbo", contraction de bimbo et "him" ("lui" en anglais) qui fait désormais concurrence à la minijupe rose et aux chihuahuas des bimbos, du genre Paris Hilton ou Reese Witherspoon dans La revanche d'une blonde. L'industrie du cinéma a donc misé sur les hommes à gros muscles et un peu simplets, mais tellement attendrissants et gentiment maladroits, pour séduire la clientèle féminine, si sensible au charme sympathique d'un Joey Tribbiani dans Friends ou d'un Jason Stackhouse dans True blood.
Un homme comme objet de désir
Si ces himbos crèvent aujourd'hui l'écran, cela correspond en partie à une évolution de la société dans laquelle les femmes font fi des complexes et s'autorisent désormais à regarder ouvertement un homme comme un objet de désir (sexuel ou pas?) et à en profiter au grand jour. D'où la démocratisation des soirées chippendales et de ces comédies qui mettent en scène ces beaux mecs pas très futés mais remplis d'humour. Un rééquilibrage finalement logique car si les réalisateurs n'ont jamais pris aucun risque pour faire tourner une blonde écervelée, ils ne se sont en revanche pas précipité pour solliciter leurs collègues masculins.
Les publicitaires, eux, misent depuis longtemps sur les himbos, ces hommes grands et musclés qui assument leur part de féminité en prenant soin d'eux et qui représentent une jolie cible marketing. Très à cheval sur leur paraître, adeptes d'un mode de vie assez superficiel, ils n'hésitent ainsi pas à acheter des crèmes, à s'épiler, se coiffer élégamment,? et à investir dans des produits haut de gamme. Adeptes des salles de muscu, ils s'aiment souvent autant que leur moitié et ont besoin de séduire pour se sentir vivant. Ça tombe bien, les filles ont l'air d'aimer ça?
Marie Varnieu. (www.lepetitjournal.com) mardi 18 septembre 2012
