

Il n'y a pas d'âge pour aimer les beaux objets. Les designers l'ont bien compris? Ils créent désormais aussi pour les petits des parents branchés. Pratique, écologique, esthétique et évolutif : le mobilier junior est en plein renouveau
La parisienne galerie Balouga chine des objets dans le monde entier comme ce bureau Luigi Colani (Photo : Balouga)
Le design est cette rencontre entre la création et la production industrielle. Mais Maartje Steenkamp implique les parents et l'huile de coude dans le design de Highchair, que lui a inspiré son propre fils. En effet, la chaise haute est livrée avec? une scie !
"En sciant les pieds de la chaise, le parent agit pour permettre à son enfant de se mettre peu à peu debout", résume la créatrice, formée aux Beaux-Arts de Dijon et à Amsterdam. Les notions de regard et d'échange sont au coeur de Mother/Child Dining, un module compact qui intègre une table et deux chaises, dont une haute pour bébé.
Tout aussi pratique, la Little Rub Chair est destinée aux 3-10 ans. Il suffit de retourner les pieds de la chaise pour changer de hauteur.
C'est un souci d'économie et d'écologie qui anime la démarche les designers Israéliens de Green Lullaby. Ils développent des produits dans une matière recyclée et recyclable : le carton. Dérivé du bois, il est plus léger mais aussi solide. Leur bestseller est le Rocking cradle, un berceau démontable sans outil, qui ne prend pas de place à plat et convient jusqu'à six mois. Une table et deux tabourets complètent ce mobilier qui respecte l'environnement, tout en répondant aux normes de sécurité.
Authenticité du bois, couleurs vitaminées du plastique
Chez Balouga, la nouvelle galerie parisienne consacrée au design pour enfant, le mobilier des grands noms est en version mini. "Les parents ont envie d'offrir une chaise à l'enfant qui va bientôt s'asseoir. C'est un objet symbolique".
Sur le mur blanc sont suspendus de petits bijoux à partir de 80 euros : les chaises créées par les icônes du design sont chinées par Véronique Cota, en Europe du Nord et aux Etats-Unis. "J'ai une chaise d'Arne Jacobsen. C'est très difficile à trouver, se réjouit-elle. J'attends aussi un petit bureau de maternelle et un bureau bi-place de Jean Prouvé, des pièces rares et de collectionneurs".
Qui préfère le neuf optera pour la chaise de Charles et Ray Eames ou la table basse de George Nelson, rééditées par Vitra. Car Véronique cherche avant tout "de beaux objets à transmettre de génération en génération". En collaboration avec des designers, elle se lancera bientôt dans l'édition d'un lit qui grandisse avec l'enfant et de mobilier de rangement.
Moralité meubler les chambres d'enfants devient un vrai plaisir?
Claire ROCHER. (LPJ) 24 mai 2006
www.maartjesteenkamp.nl
www.green-lullaby.com
www.balouga.com

