Avec ses cheveux blonds, ses taches de rousseur et sa voix légèrement voilée à la Jason Mraz, Justin James crée la surprise partout où il passe en République dominicaine. Bien loin du traditionnel salsa-bachata-reggaeton, le chanteur canadien qui a fait de Cabarete son port d'attache a pourtant un vrai public dans le pays. Voilà quelques jours, il était l'invité de Terry et Rachel, deux autres Canadiens convertis à la Rep dom, dans leur établissement le One Love, à Las Terrenas.
Au programme : un concert avec quelques reprises et ses propres chansons, notamment extraites de son dernier album Islands. Un répertoire qui donne le sourire, invitant à profiter de la vie. Et Justin James sait de quoi il parle : attaqué par un requin-tigre à vingt ans alors qu'il entamait une carrière de windsurfeur, il a frôlé la mort… Lepetitjournal.com a pu le rencontrer pour en savoir un peu plus sur son parcours.
Lepetitjournal.com/republique-dominicaine : Pourquoi avoir choisi de vous installer en République dominicaine ?
Justin James : Je suis originaire de Vancouver, au Canada, mais j'ai toujours été attiré par les îles. J'ai découvert la République dominicaine et Cabarete en 1994, et malgré mes nombreux voyages je suis resté attaché à cette île. Je l'ai depuis beaucoup parcourue et j'aime le sentiment de liberté qu'on y trouve, la joie des Dominicains. J'ai vécu cinq ans à Hawaï et ce n'était pas du tout comme ça, tout y était sous contrôle ! Ici, il y a encore beaucoup d'opportunités. Je suis plusieurs mois par an en tournée, mais le reste du temps, je suis installé à Cabarete, où je suis en train de faire construire ma maison avec mon propre studio d'enregistrement. J'y ai mes amis, ce n'est pas loin de Miami où se trouve mon agent, et je peux aussi y faire du surf. J'ai d'ailleurs également le projet de créer un petit surfcamp de dix unités…
Lorsque j'avais vingt ans, j'ai été attaqué par un requin-tigre au large du Venezuela. Mon pied fut arraché, mes artères sectionnées, j'ai failli y passer. Ma convalescence a duré plus d'un an, me laissant de longs mois sans marcher. Ma grand-mère m'a alors offert une guitare. Issu d'une famille de musiciens et ayant pratiqué le violoncelle enfant, j'ai commencé à écrire et jouer, pour passer le temps. Mais je n'imaginais pas encore en faire mon métier. C'est plus tard, un soir, alors que je jouais autour d'un feu, que quelqu'un m'a dit que j'avais du potentiel et que je pourrais aller plus loin. Je suis alors parti en Californie pour suivre des cours dans une école de musique. Mon premier disque Sun Drenched est sorti en 2007. Il y en a eu trois autres depuis : Perfect Sometimes, A beautiful life et Islands. Ils m'ont permis de me produire un peu partout dans le monde : Etats-Unis, Japon, Allemagne, Canada, Costa Rica, les Caraïbes et bien sûr la Belgique, la Suisse et la France !
Quelles sont vos inspirations ?
Côté musique, mes influences sont très diverses, allant de la musique classique à AC DC en passant par une simple voix sur guitare acoustique. J'aime tout ce qui est pur et qui crée une réelle émotion, la vraie musique, les vraies belles voix. Pour le reste, je n'ai qu'à regarder la beauté du cadre qui m'entoure ! La Republique dominicaine est une fabuleuse source d'inspiration. Mais avoir des idées ne suffit pas, il faut ensuite les faire aboutir, et je travaille beaucoup pour cela.
Et vos ambitions ?
Continuer comme ça. Pour moi, le succès c'est d'être heureux, et je le suis. Je voyage, je chante, je vis en République dominicaine, que demander de plus ?
En concert au One Love de Las Terrenas, invité par son ami canadien Terry Bolduc (ci-dessous)
justin james lepetitjournal.com por lepetitjournal-com
Pour en savoir plus : www.justinjamesmusic.com
Propos recueillis par Florence Buades/photos ABJ (www.lepetitjournal.com/republique-dominicaine), jeudi 11 juin 2015
