Le vice président de la Fondation du Groupe Punta Cana a révélé que dans la région Sud du pays existe une production à grande échelle de charbon de bois avec le consentement des autorités.
« Plusieurs zones de la région Sud du pays, plus particulièrement la chaine du Bahoruco et les localités à proximité du Lac Enriquillo, sont déboisés par la brûlure massive d'arbres pour la production et l'exportation à grande échelle du charbon de bois, devant l'indifférence et l'approbation des autorités dominicaines».
C'est en ces termes que le vice-président de la Fondation du Groupe Punta Cana, Jake Kheel, a présenté un documentaire suivi des résultats d'une enquête réalisée entre les années 2011 et 2015, au cours d'un déjeuner mensuel de la Chambre de Commerce Américaine (AmchamDR) qui s'est tenu ce mercredi.
Dans son exposé ayant pour titre «Mort par mille coupes: la fin silencieuse des forêts d'Hispaniola », il a décrit cette production, presque à l'échèle industrielle et l'exportation vers d'autres pays y compris les Etats-Unis d'Amérique, Porto-Rico et Haïti, comme étant le principal commerce de cette zone frontalière binationale.
Jake Kheel fue l'orateur invité par la AmchamDR.
Il a donné le cas d'un producteur qui a obtenu une autorisation pour la coupe annuelle d'une quantité de 257,000 arbres.
«Nous avons constaté, avec l'aide d'enquêteurs locaux, qu'il existe des producteurs de charbon munis de permis authentiques émis par le Ministère de l'Environnement, et qui ont aussi l'autorisation d'exporter vers des pays développés». C'est ce qu'a indiqué Khell, producteur du documentaire.
Il a signalé que les gardes forestiers qui sont supposés implémenter les règlements contre la coupe des arbres, ne sont là que pour protéger et surveiller le charbon autorisé.
« Nous savons comment sont gérés beaucoup des zones protégées et comment les gardes forestiers vivent en situation critique. Ils leur manquent les ressources essentielles à leur travail, comme le combustible et les pièces de rechanges des véhicules et maintenant ils ont encore d'autres responsabilités qui compliquent leur travail de contrôle du charbon illégal ».
Il a de plus affirmé que grâce au film documentaire, ils espéraient attirer l'attention sur le problème. « Nous voulons aussi motiver la société et avec l'aide de groupes comme la Banco Popular, la Propagas et Punta Cana, nous appuyons un mouvement pour réaliser un changement et essayer d'influencer la politique en vue de freiner la négligence qui permet a tout ceci d'avoir lieu » a-t-il précisé.
Acento.com.do
22 juillet 2016
Traduit de l'espagnol par
Lepetitjournal.com/republique-dominicaine
