Pour une alternative aux journées à la plage ou pour occuper vos journées pluvieuses, voici quatre expositions à ne pas manquer cet été à Sydney.


Voyage dans le monde surréaliste de René Magritte
René Magritte (1898-1967), né en Belgique, est l’une des figures clés du mouvement artistique surréaliste, en France comme à l’international. Dans ses œuvres à la fois surprenantes et déconcertantes, Magritte cherchait à repenser la réalité et sa représentation. Toujours marqués par une touche d’humour, ses tableaux reflètent une vision artistique singulière qui parle pourtant à tous.
L’exposition, divisée en six chapitres chronologiques, réunit plus de 100 œuvres retraçant la carrière de l’artiste belge depuis ses débuts. On y découvre ses premières expérimentations à la sortie des beaux-arts, ses explorations avant-gardistes, ainsi que ses contributions révolutionnaires au surréalisme.
Parmi les œuvres exposées, on retrouve ses créations emblématiques remplies de chapeaux melons, de nuages, de pipes et de pommes. L’exposition met également en lumière des tableaux moins connus, mais tout aussi pertinents pour mieux comprendre l’univers de Magritte.
Cette exposition est destinée à tous, fins connaisseurs ou simples curieux, et invite à voir le monde « d’une autre manière » à travers les yeux du maître belge du surréalisme.
Magritte, Art Gallery of New South Wales, jusqu’au 9 février 2025, $35.

Immersion dans le Sydney haut en couleurs de Peter Kingston.
Peter Kingston (1943-2022), a grandi, vécu et travaillé au bord du port de Sydney, un environnement qui l’a profondément inspiré tout au long de sa carrière. Depuis sa fenêtre, il a observé sous toutes les coutures les ferries jaune et vert, Luna Park, l’Harbour Bridge et l’iconique Opéra de Sydney. Profondément passionné par sa ville, son environnement et ses habitants, Kingston a consacré son œuvre à célébrer le quotidien vibrant de Sydney avec une sensibilité unique.
Les 70 œuvres exposées à la State Library of New South Wales nous plongent dans un univers joyeux, coloré et plein d’humour. Ses créations rendent hommage à l’atmosphère unique de la baie de Sydney, animée par le ballet incessant des bateaux. Devant chaque gravure, on s’amuse à déceler les nombreux détails et à observer avec attention les petits personnages dessinés par Kingston.
Cette exposition invite à redécouvrir Sydney et ses icônes avec ses yeux d’enfants, et vous donnera une bonne excuse pour retourner dans tous les lieux emblématiques de la ville.
Peter Kingston, State Library of New South Wales, jusqu’au 18 mai 2025, gratuit.

Nikon-Walkley 2024 : le récit d’une année en images
L’exposition de photographies de presse Nikon-Walkley présente les finalistes des prestigieux Walkley Awards 2024, l’une des plus hautes distinctions du journalisme australien. Divisée en quatre catégories – actualités, sport, portrait et essais visuels – elle offre un panorama des événements marquants de l’année.
De l’Open Australie à la guerre en Ukraine, la présentation nous raconte des situations variées. Située à quelques pas de l’exposition consacrée à Peter Kingston, elle en contraste fortement par son ton, dénué d’innocence. Les photographies finalistes nous confrontent à des scènes bouleversantes, brillamment capturées aux quatre coins du monde. Les essais visuels – séries de photographies – sont particulièrement saisissants et nous plongent dans le quotidien d’inconnus, chargé d’émotions.
Une exposition plus dure, mais nécessaire, qui complète étonnamment bien celle dédiée à Kingston.
Nikon-Walkley Press Photography Exhibition 2024, State Library of New South Wales, jusqu’au 27 avril 2025, gratuit.

Dans les archives de l’emblématique magazine australien PIX.
Plongée dans l’histoire et les archives de PIX, la première revue visuelle hebdomadaire australienne, créée en 1938. Avec son logo rouge vif, PIX a révolutionné le journalisme australien en plaçant l’image au cœur du récit. Cultivant un goût marqué pour le scandale et la controverse, le magazine a documenté la vie de la société australienne au cours de la seconde moitié du XXe siècle.
Au-delà d’un panorama de l’histoire de PIX et des personnalités qui ont façonné son identité, l’exposition dresse une fresque de différentes époques. Les photos exposées mettent en scène les pin-ups et les cover-girls emblématiques de la revue, mais aussi des scènes du quotidien qui s’étendent sur plus de trois décennies. L’exposition propose également un regard critique sur les publications du magazine, en particulier sur leur représentation ouvertement raciste des Aborigènes et des Insulaires du détroit de Torres.
Très fournie, l’exposition offre une perspective d’observation intéressante sur la période, l’évolution des choix éditoriaux et l’impact du magazine sur la société australienne.
PIX, the magazine that changed everything (1938-1972), State Library of New South Wales, jusqu’au 31 décembre 2025, gratuit.
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