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(Publi-info) - Toulouse Business School (TBS) - interview

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 février 2018

Olivier Benielli: “Pour se construire comme professionnel performant on doit être capable de penser différemment, et pour cela il faut changer de contexte, s’ouvrir, s’expatrier”

Faisant partie du groupe de tête des écoles de commerce en France et du cercle restreint des écoles triplement accréditées au niveau mondial (AMBA, EQUIS et AACSB), Toulouse Business School a unifié en juin 2013 ses différents programmes et campus sous une seule marque. Un nouveau nom et une meilleure lisibilité internationale pour un groupe qui exporte son modèle pédagogique dans le monde. Olivier Benielli, directeur du campus de l’école à Barcelone, nous parle des enjeux de l’internationalisation de l’enseignement supérieur en management.

Petit Journal: Pourquoi un campus de Toulouse Business School à Barcelone?

Olivier Benielli: Le campus de TBS à Barcelone existe maintenant depuis plus de 15 ans, et a été créé avec l’idée d’avoir une école dans une région importante de l’Europe du Sud et concrètement dans une ville phare comme Barcelone. L’objectif était double. D’un côté, nous voulions permettre à nos étudiants et à ceux des universités partenaires de bénéficier de la possibilité d’étudier dans deux environnements différents. De l’autre côté, nous étions convaincus que nous pouvions apporter une réponse aux enjeux de la formation de jeunes futurs cadres en Espagne, orientée vers les métiers du management, du développement international, du commerce et du marketing avec le même modèle pédagogique que les écoles de commerce françaises.

PJ: Ce modèle pédagogique, comment le définissez-vous?

OB: C’est le modèle qui a fait le succès des écoles de commerce en France, autant académique que professionnel. C’est un modèle dual, car il permet en parallèle l’acquisition des connaissances fondamentales dans toutes les disciplines des sciences de gestion ainsi que le développement des compétences et des savoir faire grâce une série de dispositifs qui confrontent les étudiants à des situations issues du monde professionnel.

Une partie de la formation se passe dans l’école au travers de différentes activités pédagogiques, comme les cours, mais aussi des jeux d’entreprises, des études de terrain, etc. Et puis une deuxième phase se déroule en dehors de l’école, qui est celle de l’intégration dans le monde de l’entreprise à travers notamment des stages et des études terrain. À partir du mois d’avril, chaque année, les étudiants partent en stage, mettent en perspective ce qu’ils ont appris, et découvrent le monde de l’entreprise, ce qui leur permet de construire leur projet professionnel.

PJ: Est-ce ce modèle pédagogique qui distingue votre école d’autres types d’établissements?

Oui, notre modèle est distinct du modèle classique universitaire qu’on retrouve dans de nombreux pays, qui est un modèle plus centré autour de l’académisme. Nous y ajoutons l’aspect pratique, l’expérience de vie en milieu professionnel. Nous savons que l’on peut intégrer dans un cursus de l’expérience et de la pratique tout en restant exigeant dans la réflexion académique. Donc, oui, aujourd’hui, notre type de formation est original. Et les étudiants que nous recrutons viennent justement chercher cela, un cursus qui non seulement va leur donner de solides bases académiques mais également leur permettre de passer à l’action et d’expérimenter sur le terrain professionnel.

PJ: Quel est le profil de l’étudiant de TBS Barcelone?

OB. Il n’y a pas un unique profil d’étudiant. Approximativement un tiers des élèves du campus sont des étudiants espagnols qui cherchent un modèle d’enseignement en sciences de gestion différent au modèle universitaire. Il y a aussi des étudiants français

résidant en Espagne notamment, qui connaissent l’efficacité du modèle des écoles de commerce françaises et qui profitent du fait qu’il leur soit accessible en Espagne. Et finalement, il y a les étudiants internationaux, qui sont attirés de plus en plus par un modèle de ce type-là, à la fois académique et professionnalisant. Ils comptent en ce moment pour plus du 40% des étudiants à TBS Barcelona, venant d’Asie, d’Europe, de l’Amérique Latine, du Moyen Orient… et qui viennent également chercher la légitimité de la marque TBS, celle d’une business school reconnue en Europe et triplement accréditée.

PJ: Ils viennent attirés par le Bachelor mais aussi par les programmes Master.

OB: Oui, nous venons de lancer deux doubles diplômes avec l’Universitat Politècnica de Catalunya. Ce sont des Master of Science en Finance et en Marketing, qui suivent le même modèle de l’échange et de la pratique professionnelle, avec un cursus de 18 mois qui inclut un projet professionnel de 6 mois. Cet accord avec la UPC est pour nous très intéressant car il est la reconnaissance par une université publique espagnole de la qualité de notre modèle pédagogique et de ce que nous faisons. Et c’est justement là que réside notre originalité: nous sommes une école française dont la qualité est reconnue dans un pays étranger.

PJ: On peut donc dire que TBS Barcelona est le campus international du groupe.

OB: Oui, absolument, c’est d’ailleurs inscrit dans notre ADN en quelque sorte. Dans certaines écoles de commerce, les campus à l'étranger ne sont que des extensions de l'école, destinées à accueillir exclusivement ses propres étudiants qui veulent s'expatrier pour une partie du programme. Nous pensons que ce modèle est trop limité et ne permet pas de recréer toute la valeur ajoutée d’une école. C’est pour cette raison que nous cherchons à être une business school à part entière, qui délivre la qualité, le service, le modèle pédagogique original et bien sûr les diplômes de TBS, mais qui est intégrée dans l’environnement socio-économique du pays : elle recrute des étudiants, elle noue des relations avec les entreprises du pays, elle apporte sa contribution dans le système d’enseignement supérieur local. L’ensemble de l’écosystème TBS est présent à Barcelone, comme il l’est à Toulouse.

Aujourd’hui il y a dans le Bachelor à Barcelone 170 étudiants dont une grande partie sont des étudiants internationaux, qui viennent d’autres pays que la France et l’Espagne. C’est ce qui fait la richesse de l’école. Lorsque vous étudiez à TBS Barcelona vous êtes dans un environnement international, avec des étudiants et des professeurs avec qui vous ne pourrez parler qu’en anglais: des finlandais, des égyptiens, des russes... Dans la pédagogie, on sait très bien que la mixité culturelle apporte énormément. Pour se construire comme professionnel performant, il faut, outre la formation au management, deux choses : avoir une idée claire de son propre projet professionnel, et être capable de penser différemment, "to think out of the box". Et pour cela, il faut s’ouvrir, changer de contexte, il faut aller ailleurs, il faut se confronter à d’autres situations que celles auxquelles on est habitué. Nos étudiants sont dans un environnement multiculturel qui leur permet cette ouverture et qui les rend à la fois plus adaptables et capables de faire face à des situations complexes et différentes. Nous n’avons pas choisi notre signature par hasard : Think and create.

PJ: Le Bachelor est-il un diplôme qui prépare au monde professionnel?

ON: Oui, c’est clair. Notre diplôme Bachelor est un titre officiel visé par le Ministère de l’Éducation, et c’est également un titre enregistré au RNCP (Répertoire National des Compétences et des Professions), ce qui n’est pas le cas de tous les Bachelors. Cela veut dire que ce diplôme vous qualifie professionnellement. Nous remplissons donc bien un des objectifs du processus de Bologne : chaques cycles, Bachelor et Master, doivent qualifier les étudiants pour le marché du travail. Le monde de l’emploi recherche de plus en plus des étudiants de BAC+3 pour entrer dans des postes de middle management, car ils permettent ensuite d’évoluer très rapidement vers des postes de cadres supérieurs.

Le Bachelor est donc aujourd’hui une voie intéressante du point de vue professionnel. D’ailleurs, la moitié de nos diplômés intègrent directement le monde de l’entreprise, pour travailler pendant un ou deux ans, et ensuite faire candidature sur un Master qui correspond exactement à leur projet professionnel.

PJ: Comment se passe l’admission au programme?

OB: Nous avons deux voies d’entrée. Pour la rentrée 2013 le programme Bachelor de TBS a intégré Admission Post Bac, une plateforme de candidature unique avec un système d’affectation des places en fonction des voeux du candidat et de ses résultats. Tous nos candidats qui sortent des lycées français, que ce soit à l’étranger ou dans le territoire national, doivent passer maintenant par cette plateforme Admission Post Bac.

Par contre, nous avons aussi un concours international qui est réservé à tous les lycéens qui sortent des systèmes d’enseignement secondaire autres que le français.

PJ: En plus de l'entrée dans Admission Post Bac, il y a eu aussi un changement de nom cette année.

OB: Oui, on a décidé d’unifier toutes les marques que l’on avait progressivement lancées au cours du développement du groupe Toulouse Business School. Il faut savoir que TBS a énormément progressé durant les 15 dernières années, aussi bien en volume qu'en qualité. On était sans doute une bonne école régionale. Nous sommes aujourd’hui une des meilleures écoles en France et une des écoles qui comptent en Europe.

TBS a récemment été classée 8ème par Le Point dans le classement des écoles de commerce françaises, sur une trentaine d’écoles françaises. Nous sommes désormais parmi les écoles qui comptent et nous avons choisi de nous doter d’une marque qui reflète notre évolution et notre dynamisme. Le nom du campus à Barcelone, faisant partie de ce périmètre de changement de marque, est devenu TBS Barcelona.

PJ: Quels projets d’avenir pour le campus de Barcelone?

OB: Avec notre partenaire (l’université Polytechnique de Catalogne) nous avons des projets autour de nos diplômes communs MSc, notamment autour de la construction de parcours bi-compétences pour nos étudiants. Par exemple développer ensemble des majeures ou des options centrées sur des thématiques à consonance technologique (les sujets autour du big data, de l'innovation et de l'entrepreneuriat, voire des formations technologiques conjuguées aux métiers de la finance ou du marketing).

D’autre part, il nous faut continuer à investir sur le service étudiant, la qualité du programme,  pour préparer toujours mieux nos étudiants au monde professionnel. Notre principal indicateur de qualité est bien l’employabilité de nos diplômés. Que sont devenus nos anciens élèves, nos diplômés, quels postes occupent-ils, à quels niveaux de salaire, avec quels niveaux de responsabilités? Voilà ce qui aujourd’hui nous intéresse. Parce que ce sont ces indicateurs qui permettent sur le moyen terme de distinguer les institutions d’enseignement supérieur qui produisent de la valeur car ce sont celles qui sont capables de produire des diplômés qui réussissent.

Réussir ce n’est pas uniquement gagner un bon salaire, mais aussi conduire des projets dans lesquels on se reconnaît et on se réalise. Il y a de multiples manières de le faire, mais certaines capacités sont déterminantes : être capable de travailler dans de multiples environnements, apprendre et évoluer dans ses pratiques pour assumer des responsabilités très diverses, savoir ne pas transiger sur ses valeurs. Notre objectif est bien de continuer à offrir une formation qui permette aux diplômés de réaliser leur projet et d’avoir la vie professionnelle dont ils ont envie. Leur permettre de réfléchir et de construire.

 

 

 

 

logofbinter
Publié le 16 janvier 2014, mis à jour le 9 février 2018

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