Après avoir donné le goût de l'étranger et du voyage à des millions d'auditeurs sur France Inter et Le Mouv', Eric Lange revient avec un nouveau format de « Allo la Planète » disponible sur Internet et téléphone portable.
Lepetitjournal.com : Pouvez-vous résumer votre parcours, et nous dire pourquoi vous avez choisi le média radio ?
Eric Lange : Par hasard. Je rêvais d'être journaliste et à la fin des années 1980, j'avais 17/18 ans, je suis tombé dans la FM qui venait de naître. J'ai été journaliste, animateur chroniqueur, rédac en chef, voix antenne?enfin un peu tous les métiers de la radio sur Skyrock, RFM, Fun Radio, Europe 2, FG, Radio Méditerranée Internationale, Le Mouv, France Inter?
Comment est née l'émission Allo la Planète ?
L'idée d'Allo La Planète m'est venue en 2003, avec l'arrivée du MP3 (et oui, il a existé, il n'y a pas longtemps, un monde sans MP3?). Je faisais alors une émission talk sur RFM (une libre-antenne) et j'ai imaginé faire une libre antenne mondiale en reliant plusieurs radios dans le monde. Ensuite - je résume - on l'a montée avec Manu Lévy (le gars du morning d'NRJ) qui avait un studio de production. On a appelé une vingtaine de radios locales en France, Suisse, Belgique, New Yok, La Réunion, le Luxembourg?tout le monde s'est connecté par le net et c'est parti. On n'avait pas d'argent mais on a tenu 3 mois, tous les soirs pendant deux heures. Ensuite, j'ai fait la tournée des patrons de radios et finalement France Inter a plongé, avec Radio Canada. Allo La Planète a existé 4 ans sur Inter, puis 3 ans sur le Mouv, un an sur France O et maintenant chez Chapka.
L'idée reste la même, une discussion entre des personnes éparpillées dans le monde.
Quelle est la différence avec vos précédentes émissions sur les stations hertziennes ? Vera-t-on le retour de la rubrique « la bouteille à la mer » ?
La différence essentielle quand on travaille uniquement sur le net, c'est l'absence de notion de temps. Les auditeurs-internautes se branchent n'importe quand, à n'importe quelle heure pour écouter les podcasts. On ne dit plus bonjour ou bonsoir, il n'y a plus de dates?Il faut donc réaliser des émissions quotidiennes mais intemporelles?de façon générale, sur le net, nous défrichons les méthodes de travail, le contenu, le rythme. Nous avons énormément de liberté par rapport à la radio, car il n'existe aucune contrainte. Mais cette liberté, une page blanche, complique aussi la tâche, il faut toujours se demander comment faire, que veulent entendre les gens sur le net, combien de temps écoutent-ils? Personne n'a encore de réponses.
Et oui, il y aura des bouteilles à la mer?des coups de mains entre les auditeurs.
Quelles nouveautés trouvera-t-on dans cette nouvelle émission ?
On verra. L'émission évolue avec son support. Sur Inter, on parlait voyage mais aussi société, culture, politique. Sur le Mouv, on était plus dans le voyage, l'expatriation, le témoignage de routards, un public plus jeune. Sur France O, ça se mélangeait un peu, mais évidemment, on parlait beaucoup des Outre-Mer.
Existe-t-il un réseau d'auditeurs au delà de la diffusion de l'émission ? Comment est-il animé ?
Oui, les auditeurs d'Allo La Planète poursuivent leurs échanges sans l'émission, ils se rencontrent aussi. Le réseau fonctionne beaucoup par Facebook (la page d'Allo La Planète) mais aussi par les réseaux des auditeurs, les Passeurs d'Aventure, les Apéros Voyageurs, les blogs des auditeurs?
Vous écrivez un roman d'aventure en plus de vos activités radiophoniques, comment trouvez-vous le temps ?
Je travaille le soir et je me bloque des journées quand je peux. Je suis en ce moment sur le prochain ! Prévu pour février?
Propos recueillis par Robin Marteau (www.lepetitjournal.com) mardi 25 octobre 2016
